Une raison majeure du choix de Paris: le travail.
Je pense plus exactement que Paris était un bon choix pour un couple de jeunes cadres qui veulent lancer leurs carrières. Vu l'énormité et la variété du bassin d'emploi, madame et monsieur pouvaient trouver chaussures à leurs pieds. Se limiter à une métropole ou une petite ville provinciale impliquait souvent un sacrifice pour l'un des deux. Souvent madame. Ce qui explique que les Parisiens font des enfants plus tard. Enfin, les cadres. Pour le lumpenproletariat de banlieue, c'est plus hétérogène. Avantage de la hausse de l'immobilier: le couple qui en sortie d'études faisait le sacrifice pour dix ans de Paris bénéficiait aussi de la hausse en sortie de cycle.
Les cartes sont rebattues maintenant: la différence de salaire n'est plus aussi forte (3% pour les fonctionnaires, à comparer à 40% en Martinique), l'immobilier est tellement inaccessible que le process est devenu impossible, la rue est agressive, la ville n'est pas sexy, la vie "culturelle" existe aussi ailleurs, et le télétravail comme la baisse du chômage font qu'on peut se passer de cette dure étape de vie dans sa vie. Et le bobo riche et aveugle à la réalité ne forme qu'une minorité (2%?).
Bref, comme l'éducation ou l'immobilier, le passage à Paris était une bulle fondée sur des croyances que les faits démentiront.