Macron sur Taïwan : « Il dit tout haut ce que les autres Européens pensent tout bas »
ENTRETIEN. Les propos du chef de l’État lors de son retour de Chine ne constituent pas un faux pas, selon le député Renaissance Benjamin Haddad.
La diplomatie française traverse une zone de turbulences depuis l'entretien d'Emmanuel Macron dans l'avion qui le ramenait de Chine. En demandant à l'Union européenne de ne pas être « suiviste » de Washington sur la question de Taïwan, le président français a jeté un pavé dans la mare, s'attirant les critiques des américains, Paris met en avant le besoin d'une « autonomie stratégique européenne » indépendante de la politique étrangère américaine.
Le député français Benjamin Haddad (Renaissance) est l'une des principales voix en matière de politique étrangère. Il revient sur les propos polémiques d'Emmanuel Macron et dresse le tableau des ambitions diplomatiques européennes du président français.
Le Point : Comprenez-vous les remarques d'Emmanuel Macron sur Taïwan et la Chine ?
Benjamin Haddad : Qu'est-ce que le président a voulu dire ? Que l'Europe ne doit pas être soumise au rythme et aux agendas des autres grandes puissances. Qu'elle doit être unie, parler d'une voix. Qu'elle doit se doter de moyens pour répondre aux crises et aux guerres sur son continent et dans son voisinage pour être crédible sur la question de Taïwan.
Ses propos font toutefois polémiques aux États-Unis. Emmanuel Macron n'a-t-il pas été trop franc en exprimant le fond de sa pensée ?
Je ne pense pas que ce soit une erreur. Le président a l'habitude de parler de façon très franche et de mettre les pieds dans le plat. Il dit tout haut ce que d'autres Européens pensent tout bas et n'osent pas assumer. On l'a vu en 2019, quand il a déclaré que l'Otan était en état de mort cérébrale. Il avait raison. On assiste souvent chez les américains à ce type de réactions offensées quand les Européens expriment leurs différences. J'ai vécu aux États-Unis, j'y ai beaucoup d'amis, mais on a le droit d'avoir nos propres avis et nos propres intérêts sur les questions internationales. Quand les États-Unis nous imposent des tarifs douaniers ou menacent notre industrie à travers l'IRA, c'est notre rôle de le dire et d'y répondre.
Craignez-vous une nouvelle vague de French bashing aux États-Unis, surtout avec la campagne présidentielle américaine qui approche ?
Certains, aux États-Unis, sont toujours ravis de taper sur la France.
Si les propos du président provoquent un tel débat, c'est qu'Emmanuel Macron a mis le doigt sur quelque chose. C'était la même chose avec ses déclarations sur l'Otan en « mort cérébrale » en 2019. Durant des mois, des experts organisaient des tables rondes pour en débattre. Et en privé, des interlocuteurs des deux côtés de l'Atlantique me disaient : « On sait qu'il a raison, mais on ne peut pas le dire. » Et oui, du rôle ambigu de la Turquie au sein de l'Otan au repli américain, les questions posées sont toujours valides.
Le président a précisément dit : « Les Européens n'arrivent pas à régler la crise en Ukraine, comment pouvons-nous dire de manière crédible sur Taïwan : attention, si vous faites quelque chose de mal, nous serons là ? » Cela veut-il dire que la France ne bougera pas en cas de blocus ou d'invasion chinoise sur Taïwan ?
Non. La politique de la France, c'est la défense du statu quo. Et je rappelle que le président a aussi évoqué le risque de surréaction chinoise. Emmanuel Macron appelle les Européens à prendre les questions de sécurité au sérieux, surtout sur notre continent et dans notre voisinage. Le but de la politique française et européenne est de faire en sorte que nous soyons moins vulnérables, moins dépendants. L'Europe doit être plus souveraine.
Pour cela, il faut d'abord assurer la sécurité sur notre continent et cesser la naïveté dans nos relations extérieures. Cela veut dire construire une industrie de défense européenne, ré-industrialiser, être autonome sur les technologies sensibles comme les microprocesseurs, protéger nos infrastructures critiques : c'est la politique que nous portons au niveau national et européen. On l'a vu avec la Russie : les liens énergétiques étaient utilisés par Moscou comme un levier d'influence sur nos démocraties, quand trop d'Européens y voyaient une simple relation commerciale. Nous avons su diversifier et mettre fin à cette dépendance. L'Union européenne croyait avoir remplacé les rapports de force par le marché et le droit : elle s'éveille enfin à la grammaire de la puissance.
La France plaide-t-elle pour l'émergence d'un isolationnisme européen ?
Il ne s'agit pas d'un recentrage. La France a des intérêts partout, y compris dans l'Indo-Pacifique. Mais en effet, il faut avant tout stabiliser notre continent. C'est ainsi que nous acquerrons la crédibilité qui permet de projeter notre puissance.
Les propos d'Emmanuel Macron sont salués par les chinois, du pain bénit pour Xi Jinping.
Il ne faut pas se regarder à travers la propagande des autres. Le président a toujours essayé d'européaniser la politique chinoise, en associant des commissaires européens ou des ministres allemands.
Le terme d'autonomie stratégique européenne est un mantra de la politique étrangère chinoise, Faut-il lui préférer « souveraineté européenne » ?
Je n'ai pas de préférence, même si le terme de souveraineté est parfois mieux compris. Mais, fondamentalement, de quoi parle-t-on ? L'Europe doit se doter des instruments pour se défendre, de la capacité d'analyse aux moyens industriels, économiques ou militaires.
Si, demain, une crise majeure éclatait dans les Balkans, en Méditerranée, au Moyen-Orient, avec des conséquences majeures pour notre sécurité, est-ce que les Américains, qu'ils soient démocrates ou républicains, voudraient intervenir ? Pas sûr. Même dans les années 1990, dans les Balkans, en pleine période de puissance unipolaire post-guerre froide, les Américains ont hésité à s'engager, alors même que nous assistions à un génocide en Bosnie, sur le territoire européen. Et nous étions impuissants à intervenir seuls. En avons-nous tiré les leçons ?
Warren Buffett selling all of his Taiwan Semi, plus US Senators buying Puts on Taiwan Semi ...
Things that make you wonder ... is war about to break out?
https://mobile.twitter.com/WallStreetSilv/status/1646496537504096259
L’histoire du scarabée doré
L’anecdote du scarabée est assez célèbre dans le monde de la psychologie, c’est à partir d’elle que Jung aurait formalisé et développé sa théorie.
Alors qu’il est en consultation avec une patiente très rationnelle qui lui narre un rêve dans lequel on lui offre un scarabée, un scarabée doré se cogne contre la fenêtre du bureau. Jung ouvre alors la fenêtre, saisit l’insecte et dit à la patiente, « le voilà, votre scarabée ! ».
Le 13 avril 2023 à 17:50:55 :
https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1646257740833079300Il aurait plutôt dû demander à Qwant
ChatGPT qui lui dit en gros "mais oui mon petit"
Il utilise même pas la version pro
La France est sur la bonne voie en se détournant des USA pour se rapprocher de l'est
Le 12 juillet 2022 à 06:21:27 :
Le 12 juillet 2022 à 06:19:23 :
T'es handicapée Xecty ?Ben insomniaque chronique on m'a dit que je peux à la maison des solidarités
Tu fait quoi la nuit ? parceque je te vois posté tout les matins que t'as fait une insomnie, mais on te voit pas trop sur le forum la nuit
Le 12 juillet 2022 à 05:55:55 :
Le 12 juillet 2022 à 05:50:55 :
Les rappeurs c'est des vrais truand &t=2m14sAimer sans amour.. Un classique
Putain je pensait pas croisé quelqu'un qui connait TSN sur ce forum, respect à toi, t'es un vrai connaisseur
Le 12 juillet 2022 à 05:02:57 :
son tiktok ? cest pour un amihttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/03/1484762204-10.jpg
Le 12 juillet 2022 à 05:01:14 :
Bah elle a raison, les noirs sont laid
En quel honneur ?
Le 12 juillet 2022 à 04:56:07 :
C'est ses goûts.Bizarrement quand une femme de couleur dit la même chose pour blanc personne ne trouve rien à y redire.
Donc là idem je m'en tamponne.
La différence c'est que c'est une minorité qui aiment pas les blancs et une majorité qui aiment pas les noirs