Messages de JohnStilman

Les khey semblent divisés :(

Le 26 septembre 2023 à 10:26:22 :
16-17 ans pas +

J'ai pris Stilman en référence au colonel des Tuniques Bleues :hap:

aussi jeune ?
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https://image.noelshack.com/fichiers/2023/39/2/1695716491-telecharger.jpeg:(

Le 28 juin 2022 à 00:41:07 :
oooh d'jo !! oooh d'jo d'jo d'jo !https://image.noelshack.com/fichiers/2017/50/4/1513206230-1474652944-picsart-09-24-07-43-02.png

oh d'jo...https://image.noelshack.com/fichiers/2017/49/3/1512557628-untitled-1.png

https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366209-risitas24.png

[FIC] California 1851
27/06/2022 23:34
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[FIC] California 1851
27/06/2022 23:31

Le soleil de midi rougit ma peau. J'ai chaud, soif, faim. Il ne se passe pas une seule minute sans que je me demande ce que je suis venu foutre ici. Putain de désert. Moi, préparé à ça ? Jamais. A New-York, en plein été, il ne dépasse jamais trente degrés. Et encore, dans ces cas-là, impossible de faire quoi que ce soit. Je me demande si mon cheval pense pareil ; le pauvre, ça fait maintenant une semaine qu'il trotte sous ce cagnard ! Non, décidément, je ne suis pas fait pour ce pays. Et pourtant, je suis obligé de traverser au moins une dizaine d'États pour retrouver mon père. Viens en Californie, qu'il m'a dit le vieux - j'y ai trouvé de l'or, qu'il m'a dit le vieux. Faut dire qu'on parle que de ça depuis quelques années. Tout le monde se rue là-bas, une véritable cavalcade. L'avidité n'a pas de frontière. Bon, la mienne non plus... Sinon, je ne serais pas en train de radoter.

Enfin, le soleil se couche. Maintenant, place au froid glacial de la nuit. Quelques branches ici, quelques branches là-bas, et voilà un feu. Il ne me reste des provisions que pour quelques jours. Des conserves et un peu de viande séchée, voilà de quoi remplir le ventre d'un homme. Où pas. Mon canasson souffre autant que moi. On commence à deviner ses côtes, pauvre bête. D'accord, je m'épanche ; il est temps de dormir. A même le sol, sous quelques peaux de bête. Putain de désert.

Six heures du matin, le soleil se lève. C'est reparti pour une journée aussi maudite que la précédente, eh. Il est temps d'y aller, mon gars. Un hennissement de fatigue, et il est prêt à repartir. Le prochain point d'eau est à une journée, le prochain patelin... merde, j'en sais rien. Trois, quatre ? Tant que je me dirige vers l'Ouest, c'est bon. Pas envie de crever ici. J'ai pas encore assez vécu pour ça – comprenez par-là que j'ai pas assez baisé pour ça.

Midi, j'ai faim. Tiens, un hurlement. Pas normal, ça, pas normal. Un hurlement, puis deux, puis trois. De plus en plus proches. Quoi encore, des indiens ? Ah ouais, des indiens. Impossible de ne pas rire, c'est nerveux. Qu'est ce qu'ils foutent ici, ces abrutis. Ils peuvent pas se convertir à la civilisation comme tout le monde ? Bel arc, sinon. Oh, c'est le grand sachem qui s'approche. Va falloir faire la conversation. J'aime pas faire la conversation.

« - Ugh, pied tendre ! Quoi toi faire sur terres natives de nos ancêtres ?
-Howdy, grand manitou. Oh, rien, vous savez, j'vais pas m'éterniser ici. Fait chaud.
-Quoi, toi pas aimer terres ancestrales ?
-Disons que ça pourrait être mieux, les gars... Vous avez pas trouvé meilleur endroit pour faire votre pieux où quoi ?
-Toi avoir langue fourchue ! Toi devoir mourir !
-Ah ben ça, je m'y attendais pas. D'accord, mais à une condition. J'veux baiser une dernière fois.
-Q-quoi... Tu te résignes déjà ?
-Ah, bah vous voyez que vous pouvez parler normalement.
-Oui, bon, ça va... Putain, t'as gâché tout le folklore.
-Désolé, c'est plus fort que moi.
-Bon, euh... Je... Allez les gars, on repart, il est pas drôle celui-là.
-Déjà ? Bon, ben, salut...
-Ouais, salut... pff... »

Les voilà qui repartent. Y'a pas à dire, j'ai vraiment un grand sens de la diplomatie. Heureusement, parce que c'est pas avec mon vieux colt que j'allais faire quoi que ce soit. Les seuls coups que j'ai tirés, c'était avec les putes de Brooklyn. Bon, il est temps de reprendre la route. Et elle va être longue.

A SUIVRE