Le 02 juillet 2022 à 17:22:58 :
Le 02 juillet 2022 à 17:15:38 :
Le 02 juillet 2022 à 16:31:38 :
Ayaaa le cours pour apprendre à faire une contention pour les patients non-compliants. Pas demain la veille que je serai prêt.T'avais pas déjà fait ça pourtant, il y a quelques temps, au bloc opératoire? C'était écrit je sais plus où
En tout cas j'espère que ce congrès t'aidera, d'une façon ou d'une autre, kheyouOui je l'ai fait mais 1) j'étais pas seul (y avait les inf de bloc, mon praticien titulaire, l'anesthésiste) et 2) je l'ai déja très mal vécu.
Le congrès est fini et je remâche ça en boucle dans le train : mon incapacité à contraindre, ou à contrôler les percées du passé dans le présent quand les situations s'y prêtent.
Le congrès était chouette mais il me met face au constat que je fais un métier magnifique, mais qu'il y a dans mon passé un loup qui n'attend que le moment opportun pour surgir et bouffer ma sérénité ou ma confiance.
Il y a t-il dans ton travail, des gens à qui tu t'es confié? Peut-être que si tu le fais, ils pourront mieux t'aider en attendant, voire t'orienter vers un psy?
Le 02 juillet 2022 à 16:31:38 :
Ayaaa le cours pour apprendre à faire une contention pour les patients non-compliants. Pas demain la veille que je serai prêt.
T'avais pas déjà fait ça pourtant, il y a quelques temps, au bloc opératoire? C'était écrit je sais plus où
En tout cas j'espère que ce congrès t'aidera, d'une façon ou d'une autre, kheyou
Le 30 juin 2022 à 10:32:28 :
Le 30 juin 2022 à 00:14:09 :
Le 29 juin 2022 à 23:42:22 :
Le 29 juin 2022 à 23:14:29 :
Le 29 juin 2022 à 18:00:53 :
Le 29 juin 2022 à 07:22:14 :
Le 24 avril 2022 à 20:50:39 :
Salut les gars,Je sais, c’est pas le moment idéal pour poster un topic de ce genre avec tous les esprits du forum mis en étuve par les élections. Mais je vais le faire quand même, on verra bien si ça mord.
J’ai été victime de pédocriminalité à l’âge de 8 ou 9 ans. J’ai souffert d’une grosse amnésie traumatique, si bien que certains détails sont flous, ouatés, comme censurés par mon cerveau qui ne voulait pas caner. J’ai eu la « chance » que ça ne m’arrive qu’une fois, mais c’était la fois de trop. Celle qui te bousille un gamin, déchire son sourire et ravage son innocence.
Je sais que je suis pas le seul dans cette situation. On est nombreux, et beaucoup ont vécu immensément pire que moi. Aujourd’hui, j’ai besoin de causer un peu. Je parle pas assez bien anglais pour m’épancher sur reddit (alors que r/adultsurvivors est aussi riche qu’il est glaçant en la matière) et j’ai pas forcément envie de me tourner sur des sites spécialisés francophones : l’ambiance me plaît pas trop. Donc je tente ici, on verra bien si ça marche.
Après l’abus, je suis passé par une énorme phase dépressive, bouffée par l’inquiétude et la sensation que je n’arriverai jamais à être autre chose qu’une proie, un jouet souillé à disposition du plaisir d’un autre. Je suis devenu un ado perclus d’angoisse qui n’avait pas la force de parler à qui que ce soit (et qui portera plus tard la culpabilité de n’avoir pas parlé assez tôt).
J’ai rencontré ma moitié, la personne qui partage encore ma vie, au lycée. Grâce à elle, j’ai pu en parler à mes parents, revivre un peu.
Après le bac, j’ai décroché ma PACES sans trop de galère, et j’ai terminé en dentaire parce que je me voyais pas du tout en médecine et que, faut l’avouer, je suis quand même un bon gros flemmard des familles. Initialement, ça ne partait pas d’un élan passionné, plus d’un compromis lucide.Après 5 ans d’études, pourtant, j’ai découvert ma vocation. J’ai décidé d’être dentiste pédiatrique. Parce que ça, ça me plaisait vraiment. Si le trauma m’a beaucoup arraché, il m’a aussi donné, dans une moindre mesure. Il m’a offert une sensibilité, une patience et une empathie à l’égard des enfants supérieures à la moyenne. Et je chéris ces qualités-là autant que je hais les séquelles laissées par l’abus.
Bref. Je termine mes études, et je me retrouve à soigner des gosses. J’aime profondément ce que je fais : je ne me suis jamais senti aussi utile. Je me sens compétent, à ma place, et c’est la première fois que je me sens doué, sans complexe.
Mais y a un truc qui coince, et je me hais pour ça. C’est ces foutus flash-back, ces foutus signaux d’alarmes que mon corps m’envoie quand quelque chose me replonge dans l’abus.Je suis dentiste pour enfants, alors forcément : mon job c’est d’avoir affaire à des gosses qui hurlent et d’autres qui ne se laissent pas faire. C’est aussi se trouver face à des petits qui ont mal à s’en rendre malade, et d’autres maltraités, qui portent sur leur tronche toute la violence que déchaînent contre eux leurs parents.
Je dois gérer des gamins qui beuglent ou qui sanglotent, des gamins qui supplient d’arrêter (même si je fais tous les efforts imaginables, au mépris de toute rentabilité, pour travailler sur mes patients SANS douleur), d’autres qui saignent, d’autres qui se débattent.
Et putain, ça me bute. Parce que ces cris et ces larmes me tirent en arrière comme un élastique trop tendu, et ça me replonge dans des souvenirs dégueulasses. Mon inconscient associe mon travail à une agression. J’en peux plus de voir la tête de mon agresseur quand un gamin phobique hurle avant même que j’aie fait quoi que ce soit. J’en peux plus de ces sensations que mon corps me renvoie comme s’il vivait la chose à nouveau.
Ça me rend DINGUE que ce taré de p*dophile ait bousillé jusqu’à ma vocation. Que SA déviance, que SA pulsion, me vole mon calme et ma logique alors que je demande qu’à bosser sereinement.
Devant mes petits patients, je reste de marbre et je soigne avec la rigueur et le professionnalisme que je leur dois. Mais au fond de moi, c’est comme si on allumait l’enfer tout entier.
Je me demande si ça finira pas par me détruire et putain, les kheys, ça me fait trop mal. C'est le seul métier dans lequel je me projette et je me vois pas heureux autrement
Merci d’avoir lu, n’hésitez pas à partager vos expériences si vous en avez sur ces sujets difficiles.
J'ai aucune solution mais bonne chance khey, ça doit vraiment pas être évident à vivre au quotidien
J'espère que ça va aller. Coup de mou aujourd'hui vis à vis de ça.
Tu as eu de nouveaux flashbacks, kheyou?
Non, mais j'ai vu dans mon planning un patient avec le même prénom que mon agresseur (relativement commun) et je redoute clairement d'avoir à le soigner. Parce que je me vois mal murmurer son prénom pour lui dire que ça va aller lors d'un soin, surtout qu'il est apparemment très anxieux.
J'y avais pas songé avant mais ça fait chier.
Quand l'angoisse monte (ou quand t'as des crises) inspire bien lentement et profondément par le ventre et les poumons, en les remplissant bien, puis expire tout, d'un coup par la bouche. Relâche tout. Fais comme si tu inspirais de la fraîcheur et que tu expirais toutes les tensions et la négativité en toi. A faire avec le dos bien droit, assis ou allongé, de préférence les yeux fermés.
Quand je suis harcelé de pensées négatives, qui nuisent parfois à ma pratique de la méditation, je respire comme ça 2-3 fois et bon sang, ça fait un bien fou! C'est comme si on m'enlevait un poids.
Tu pourrais même le faire avec ton patient s'il est trop anxieux.
Je le fais déjà avec mes patients
Compliqué de trouver le temps et le moyen de le faire pour soi quand on travaille avec un phobique qui hurle, mais je vais essayer.
Concernant ton patient avec le même prénom que ton agresseur, tu dis que c'est un prénom assez commun, ce qui veut dire que tu en croiseras certainement d'autres dans ta vie. C'est problématique. Peut-être devrais-tu t'entraîner à répéter ce prénom dès maintenant, de temps en temps, pour t'y faire.
Aussi, puisque ce prénom est plutôt commun, peut-être connais-tu d'autres personnes s'appelant ainsi, et que tu les apprécies? Pas forcément des gens que tu connais personnellement, mais peut-être des gens connus, des artistes ou des personnages de fiction, qui ont ce prénom et que tu aimes bien. Si c'est le cas, pense plutôt à eux (même si c'est plus facile à dire qu'à faire), essaie d'associer ce prénom à ces personnes-là plutôt qu'à lui.
Le 29 juin 2022 à 23:42:22 :
Le 29 juin 2022 à 23:14:29 :
Le 29 juin 2022 à 18:00:53 :
Le 29 juin 2022 à 07:22:14 :
Le 24 avril 2022 à 20:50:39 :
Salut les gars,Je sais, c’est pas le moment idéal pour poster un topic de ce genre avec tous les esprits du forum mis en étuve par les élections. Mais je vais le faire quand même, on verra bien si ça mord.
J’ai été victime de pédocriminalité à l’âge de 8 ou 9 ans. J’ai souffert d’une grosse amnésie traumatique, si bien que certains détails sont flous, ouatés, comme censurés par mon cerveau qui ne voulait pas caner. J’ai eu la « chance » que ça ne m’arrive qu’une fois, mais c’était la fois de trop. Celle qui te bousille un gamin, déchire son sourire et ravage son innocence.
Je sais que je suis pas le seul dans cette situation. On est nombreux, et beaucoup ont vécu immensément pire que moi. Aujourd’hui, j’ai besoin de causer un peu. Je parle pas assez bien anglais pour m’épancher sur reddit (alors que r/adultsurvivors est aussi riche qu’il est glaçant en la matière) et j’ai pas forcément envie de me tourner sur des sites spécialisés francophones : l’ambiance me plaît pas trop. Donc je tente ici, on verra bien si ça marche.
Après l’abus, je suis passé par une énorme phase dépressive, bouffée par l’inquiétude et la sensation que je n’arriverai jamais à être autre chose qu’une proie, un jouet souillé à disposition du plaisir d’un autre. Je suis devenu un ado perclus d’angoisse qui n’avait pas la force de parler à qui que ce soit (et qui portera plus tard la culpabilité de n’avoir pas parlé assez tôt).
J’ai rencontré ma moitié, la personne qui partage encore ma vie, au lycée. Grâce à elle, j’ai pu en parler à mes parents, revivre un peu.
Après le bac, j’ai décroché ma PACES sans trop de galère, et j’ai terminé en dentaire parce que je me voyais pas du tout en médecine et que, faut l’avouer, je suis quand même un bon gros flemmard des familles. Initialement, ça ne partait pas d’un élan passionné, plus d’un compromis lucide.Après 5 ans d’études, pourtant, j’ai découvert ma vocation. J’ai décidé d’être dentiste pédiatrique. Parce que ça, ça me plaisait vraiment. Si le trauma m’a beaucoup arraché, il m’a aussi donné, dans une moindre mesure. Il m’a offert une sensibilité, une patience et une empathie à l’égard des enfants supérieures à la moyenne. Et je chéris ces qualités-là autant que je hais les séquelles laissées par l’abus.
Bref. Je termine mes études, et je me retrouve à soigner des gosses. J’aime profondément ce que je fais : je ne me suis jamais senti aussi utile. Je me sens compétent, à ma place, et c’est la première fois que je me sens doué, sans complexe.
Mais y a un truc qui coince, et je me hais pour ça. C’est ces foutus flash-back, ces foutus signaux d’alarmes que mon corps m’envoie quand quelque chose me replonge dans l’abus.Je suis dentiste pour enfants, alors forcément : mon job c’est d’avoir affaire à des gosses qui hurlent et d’autres qui ne se laissent pas faire. C’est aussi se trouver face à des petits qui ont mal à s’en rendre malade, et d’autres maltraités, qui portent sur leur tronche toute la violence que déchaînent contre eux leurs parents.
Je dois gérer des gamins qui beuglent ou qui sanglotent, des gamins qui supplient d’arrêter (même si je fais tous les efforts imaginables, au mépris de toute rentabilité, pour travailler sur mes patients SANS douleur), d’autres qui saignent, d’autres qui se débattent.
Et putain, ça me bute. Parce que ces cris et ces larmes me tirent en arrière comme un élastique trop tendu, et ça me replonge dans des souvenirs dégueulasses. Mon inconscient associe mon travail à une agression. J’en peux plus de voir la tête de mon agresseur quand un gamin phobique hurle avant même que j’aie fait quoi que ce soit. J’en peux plus de ces sensations que mon corps me renvoie comme s’il vivait la chose à nouveau.
Ça me rend DINGUE que ce taré de p*dophile ait bousillé jusqu’à ma vocation. Que SA déviance, que SA pulsion, me vole mon calme et ma logique alors que je demande qu’à bosser sereinement.
Devant mes petits patients, je reste de marbre et je soigne avec la rigueur et le professionnalisme que je leur dois. Mais au fond de moi, c’est comme si on allumait l’enfer tout entier.
Je me demande si ça finira pas par me détruire et putain, les kheys, ça me fait trop mal. C'est le seul métier dans lequel je me projette et je me vois pas heureux autrement
Merci d’avoir lu, n’hésitez pas à partager vos expériences si vous en avez sur ces sujets difficiles.
J'ai aucune solution mais bonne chance khey, ça doit vraiment pas être évident à vivre au quotidien
J'espère que ça va aller. Coup de mou aujourd'hui vis à vis de ça.
Tu as eu de nouveaux flashbacks, kheyou?
Non, mais j'ai vu dans mon planning un patient avec le même prénom que mon agresseur (relativement commun) et je redoute clairement d'avoir à le soigner. Parce que je me vois mal murmurer son prénom pour lui dire que ça va aller lors d'un soin, surtout qu'il est apparemment très anxieux.
J'y avais pas songé avant mais ça fait chier.
Quand l'angoisse monte (ou quand t'as des crises) inspire bien lentement et profondément par le ventre et les poumons, en les remplissant bien, puis expire tout, d'un coup par la bouche. Relâche tout. Fais comme si tu inspirais de la fraîcheur et que tu expirais toutes les tensions et la négativité en toi. A faire avec le dos bien droit, assis ou allongé, de préférence les yeux fermés.
Quand je suis harcelé de pensées négatives, qui nuisent parfois à ma pratique de la méditation, je respire comme ça 2-3 fois et bon sang, ça fait un bien fou! C'est comme si on m'enlevait un poids.
Tu pourrais même le faire avec ton patient s'il est trop anxieux.
Le 29 juin 2022 à 18:00:53 :
Le 29 juin 2022 à 07:22:14 :
Le 24 avril 2022 à 20:50:39 :
Salut les gars,Je sais, c’est pas le moment idéal pour poster un topic de ce genre avec tous les esprits du forum mis en étuve par les élections. Mais je vais le faire quand même, on verra bien si ça mord.
J’ai été victime de pédocriminalité à l’âge de 8 ou 9 ans. J’ai souffert d’une grosse amnésie traumatique, si bien que certains détails sont flous, ouatés, comme censurés par mon cerveau qui ne voulait pas caner. J’ai eu la « chance » que ça ne m’arrive qu’une fois, mais c’était la fois de trop. Celle qui te bousille un gamin, déchire son sourire et ravage son innocence.
Je sais que je suis pas le seul dans cette situation. On est nombreux, et beaucoup ont vécu immensément pire que moi. Aujourd’hui, j’ai besoin de causer un peu. Je parle pas assez bien anglais pour m’épancher sur reddit (alors que r/adultsurvivors est aussi riche qu’il est glaçant en la matière) et j’ai pas forcément envie de me tourner sur des sites spécialisés francophones : l’ambiance me plaît pas trop. Donc je tente ici, on verra bien si ça marche.
Après l’abus, je suis passé par une énorme phase dépressive, bouffée par l’inquiétude et la sensation que je n’arriverai jamais à être autre chose qu’une proie, un jouet souillé à disposition du plaisir d’un autre. Je suis devenu un ado perclus d’angoisse qui n’avait pas la force de parler à qui que ce soit (et qui portera plus tard la culpabilité de n’avoir pas parlé assez tôt).
J’ai rencontré ma moitié, la personne qui partage encore ma vie, au lycée. Grâce à elle, j’ai pu en parler à mes parents, revivre un peu.
Après le bac, j’ai décroché ma PACES sans trop de galère, et j’ai terminé en dentaire parce que je me voyais pas du tout en médecine et que, faut l’avouer, je suis quand même un bon gros flemmard des familles. Initialement, ça ne partait pas d’un élan passionné, plus d’un compromis lucide.Après 5 ans d’études, pourtant, j’ai découvert ma vocation. J’ai décidé d’être dentiste pédiatrique. Parce que ça, ça me plaisait vraiment. Si le trauma m’a beaucoup arraché, il m’a aussi donné, dans une moindre mesure. Il m’a offert une sensibilité, une patience et une empathie à l’égard des enfants supérieures à la moyenne. Et je chéris ces qualités-là autant que je hais les séquelles laissées par l’abus.
Bref. Je termine mes études, et je me retrouve à soigner des gosses. J’aime profondément ce que je fais : je ne me suis jamais senti aussi utile. Je me sens compétent, à ma place, et c’est la première fois que je me sens doué, sans complexe.
Mais y a un truc qui coince, et je me hais pour ça. C’est ces foutus flash-back, ces foutus signaux d’alarmes que mon corps m’envoie quand quelque chose me replonge dans l’abus.Je suis dentiste pour enfants, alors forcément : mon job c’est d’avoir affaire à des gosses qui hurlent et d’autres qui ne se laissent pas faire. C’est aussi se trouver face à des petits qui ont mal à s’en rendre malade, et d’autres maltraités, qui portent sur leur tronche toute la violence que déchaînent contre eux leurs parents.
Je dois gérer des gamins qui beuglent ou qui sanglotent, des gamins qui supplient d’arrêter (même si je fais tous les efforts imaginables, au mépris de toute rentabilité, pour travailler sur mes patients SANS douleur), d’autres qui saignent, d’autres qui se débattent.
Et putain, ça me bute. Parce que ces cris et ces larmes me tirent en arrière comme un élastique trop tendu, et ça me replonge dans des souvenirs dégueulasses. Mon inconscient associe mon travail à une agression. J’en peux plus de voir la tête de mon agresseur quand un gamin phobique hurle avant même que j’aie fait quoi que ce soit. J’en peux plus de ces sensations que mon corps me renvoie comme s’il vivait la chose à nouveau.
Ça me rend DINGUE que ce taré de p*dophile ait bousillé jusqu’à ma vocation. Que SA déviance, que SA pulsion, me vole mon calme et ma logique alors que je demande qu’à bosser sereinement.
Devant mes petits patients, je reste de marbre et je soigne avec la rigueur et le professionnalisme que je leur dois. Mais au fond de moi, c’est comme si on allumait l’enfer tout entier.
Je me demande si ça finira pas par me détruire et putain, les kheys, ça me fait trop mal. C'est le seul métier dans lequel je me projette et je me vois pas heureux autrement
Merci d’avoir lu, n’hésitez pas à partager vos expériences si vous en avez sur ces sujets difficiles.
J'ai aucune solution mais bonne chance khey, ça doit vraiment pas être évident à vivre au quotidien
J'espère que ça va aller. Coup de mou aujourd'hui vis à vis de ça.
Tu as eu de nouveaux flashbacks, kheyou?
Le 28 juin 2022 à 10:27:59 :
Ce qui m'inquiète de plus en plus récemment, c'est l'insouciances des gosses et ados sur le net.
C'était déjà pas top à l'époque, mais maintenant j'ai l'impression qu'ils ne se rendent pas comptes du danger et dévoile de plus en plus leurs vies sur le net, les mettant dans la vue des prédateurs.
Quand j'ai commencer le net il y a environ 15-14 ans, ma mère me disait très bien de faire très attention. J'ai l'impression que les parents maintenant ne font plus ça...
+1000
En plus, les enfants sont exposés de plus en plus tôt aux écrans et à l'internet. Je n'ai eu mon ordinateur personnel qu'en seconde, et c'était le cas de beaucoup d'ados à l'école. Avant ça, on devait rester 2h/jour grand max sur l'ordinateur principal dans le salon, à la vue de nos parents.
Là, j'ai l'impression de voir de plus en plus de parents coller une tablette/iphone à leur môme "pour l'occuper", "pour avoir la paix".
Non seulement, ça les rend plus exposés à des prédateurs, mais en plus, ça peut créer des addictions (au net, à des jeux en ligne...), tout en réduisant les contacts plus "humains" (avoir le nez sur son écran au lieu de discuter à table, etc...).
Le 26 juin 2022 à 20:11:40 :
Le 26 juin 2022 à 20:05:01 :
Le 26 juin 2022 à 17:29:58 :
D'ailleurs, le fait d'être un homme ne m'a pas empêché de quitter une soirée de petits merdeux hier qui, une fois complètement torchés et se sentant pousser un sens de l'humour, se sont mis à chanter sur un rap de fond de tonneau qu'ils allaient "me baiser jusqu'à la moelle" et "m'enculer sans me demander mon avis".C'est l'exemple de ce que certains appellent des "triggers" et qui te font réagir au-delà de toute logique. C'était censé (je dis bien "censé") être drôle, mais ça a viré dans une engueulade telle que c'est moi qui ai fini par passer pour un taré.
Y a ça de minable aussi. Le fait d'être tellement en colère quand on te sort ce genre de choses que tu pourrais sortir de tes gonds et déchaîner une violence inhumaine si tu laisser libre cours à tes instincts. Pourtant je paie pas de mine, je suis un petit gars d'1m65 et quasi imberbe, mais je garantis que sur l'instant je me serais senti capable de transcender mon gabarit pour leur faire ravaler leurs mots
Attends, attends... c'étaient des potes ou bien t'étais dans un bar avec des lambdas qui connaissaient ton passé?
Ni l'un ni l'autre. Des potes de potes donc qui n'avaient aucune idée de ce à quoi ils s'attaquaient (et je n'allais pas leur signaler directement).
Et puis merde, ils ont improvisé leur rap ou bien ils avaient pensé "les paroles" à l'avance?
J'aurais craqué perso, t'as bien fait de te barrer en tout cas
Des soirées pourries comme ça, ça vaut pas la peine, ça te gâche le week-endP-s: ta colère est mille fois légitime.
J'espère qu'une fois revenus à leur sobriété ils seront d'accord avec toi parce que comme j'ai dit je pense que c'est moi qui suis passé pour un taré à partir au quart de tour pour ça. C'est gentil !
J'espère qu'ils te présenteront leurs excuses!
C'est le minimum à faire là.
Et non, tu n'es pas un taré, tu sembles équilibré au contraire. Tu perds tes moyens quand un sujet sensible te touche, mais ça c'est le cas de quasiment tout le monde. Des gens, au vécu normal, perdent leurs moyens pour moins que ça.
Le 26 juin 2022 à 17:29:58 :
D'ailleurs, le fait d'être un homme ne m'a pas empêché de quitter une soirée de petits merdeux hier qui, une fois complètement torchés et se sentant pousser un sens de l'humour, se sont mis à chanter sur un rap de fond de tonneau qu'ils allaient "me baiser jusqu'à la moelle" et "m'enculer sans me demander mon avis".C'est l'exemple de ce que certains appellent des "triggers" et qui te font réagir au-delà de toute logique. C'était censé (je dis bien "censé") être drôle, mais ça a viré dans une engueulade telle que c'est moi qui ai fini par passer pour un taré.
Y a ça de minable aussi. Le fait d'être tellement en colère quand on te sort ce genre de choses que tu pourrais sortir de tes gonds et déchaîner une violence inhumaine si tu laisser libre cours à tes instincts. Pourtant je paie pas de mine, je suis un petit gars d'1m65 et quasi imberbe, mais je garantis que sur l'instant je me serais senti capable de transcender mon gabarit pour leur faire ravaler leurs mots
Attends, attends... c'étaient des potes ou bien t'étais dans un bar avec des lambdas qui connaissaient ton passé?
Et puis merde, ils ont improvisé leur rap ou bien ils avaient pensé "les paroles" à l'avance?
J'aurais craqué perso, t'as bien fait de te barrer en tout cas
Des soirées pourries comme ça, ça vaut pas la peine, ça te gâche le week-end
P-s: ta colère est mille fois légitime.
Le 23 juin 2022 à 18:12:26 :
Le 23 juin 2022 à 16:47:57 :
Le 23 juin 2022 à 09:37:32 :
Le 23 juin 2022 à 09:32:49 :
Ton choix de métier est quand même loin d'être anodin. Tu as souffert en tant qu'enfant de violences d'un adulte. Et en tant qu'adulte, tu t'es spécialisé en tant que dentiste pour enfants. Un métier où les enfants que tu côtoies peuvent percevoir de la souffrance, et peuvent te percevoir comme l'origine de cette souffrance.Tu y a déjà réfléchi de cette manière ? Comme si quelque part, tu avais pris le déguisement de ton agresseur, pour mieux accepter ce passé. Je dis bien déguisement, je ne compare pas au 1er degré un dentiste à un agresseur on est bien d'accord.
> Je comprends vraiment mal cette logique. Je pense sincèrement que c'est un élan inverse, la volonté de prendre à contre-pied ce qui m'a été fait en accompagnant les enfants dans leurs peurs et dans leur douleur.
Précisément parce que ça m'a offert une sensibilité que d'autres n'ont pas sur les fragilités et les peurs des enfants. C'est difficile pour des raisons qui me sont propres, mais je sais très bien que je suis là en partie à cause de ce qui m'est arrivé. Mais c'est aussi ça sans arrogance, c'est ce vécu qui pourra faire de moi un praticien particulièrement compétent.
En revanche ça veut dire qu'il faudra que je dépasse mes blocages et ça c'est pas encore gagné. C'est pas la souffrance des enfants qui me stimule, dans ce métier. C'est leurs sourires une fois qu'on a réussi à apprivoiser cette détresse.
Tiens, ça me rappelle le témoignage d'une femme il y a des années de ça. Enfant, elle avait subi des violences de la part de sa mère, en était traumatisée depuis longtemps et avait peur d'avoir des enfants. De devenir, à son tour, un monstre envers eux.
Elle témoignait parce qu'elle était finalement devenue mère de 3 enfants. Elle voulait leur offrir l'enfance qu'elle n'a jamais eu. Devenir une bonne mère pour contrer sa mère à elle. Une sorte de doigt d'honneur à sa génitrice, pour lui dire "Je ne serai pas comme toi".
Belle résilience.Carrément !
Après, perso je me vois mal faire un doigt à l'agresseur puisque de ses dires il ne se souvient de rien (je bloque toujours là dessus désolé je m'en remets pas).
Je compatis!
Bah c'est normal de ne pas s'en remettre
Quand ton tourmenteur feint l'innocence, c'est du foutage du gueule, c'est injuste, un gros crachat à la gueule
Il t'avait pas dit que lui aussi ça l'avait traumatisé? Je trouve plus la page.
Quel connard.
Le 26 juin 2022 à 11:55:18 :
Tu veux faire de la finance c'est mort
De l'info? sélectionné à la FAC par les deux premières années full math
Pilote d'avion, MATH
même pour faire contrôleur d'avion tu dois passer par math spé
Ingénieur ? n'en parlons pas
Compta, MATH
Les métiers de la Data, Master en math stat
Toutes les grandes écoles = MATHsuper la FRANCE
Est-ce vraiment spécifique à la France?
C'est pas le cas dans les autres pays?
Le 26 juin 2022 à 08:57:42 :
sourcED : https://www.cnews.fr/france/2022-06-26/energie-totalenergies-edf-et-engie-appellent-les-francais-reduire-leurRESUMAX :
Evidemment la faute est rejeté sur : CiLiMichanRussUn hiver à venir sous haute tension. Les leaders de l'énergie en France appellent toute la population à un effort collectif pour réduire immédiatement leur consommation d'énergie, la seule manière d'éviter une pénurie de gaz, d'électricité et de pétrole l'hiver prochain.
«L'effort doit être immédiat, collectif et massif. Chaque geste compte»
Mon avis :
Vous avez compris ?
On va faire le plein, on allume sa climatisation tout ça :
On accèlere le processus inévitablehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/21/4/1653595304-untitled-2.png
Ils disaient déjà ça l'hiver dernier.
Ils avaient trouvé une autre excuse à ce moment-là.
Limiter drastiquement le temps sous la douche et particulièrement l'utilisation d'eau chaude, parce que ça fait grimper les factures d'eau et d'électricité.
N'allumer les lumières qu'en dernier recours.
Le 23 juin 2022 à 09:50:30 :
Le 23 juin 2022 à 09:46:59 :
Bon courage l'auteur je sais pas si ça peut te réconforter mais au moins t'as un travail qui rémunère bien. Peut-être que tu peux utiliser une partie de cet argent pour aménager un espace "détente" pour les enfants dans ta salle d'attente, ou mettre un panier avec des trucs à grignoter que tu peux leur proposer s'ils arrivent à garder leur calme pendant la séance ? Ou alors offrir une peluche à chaque enfant que tu traites ? Ou ajouter une télé avec des dessins animés, etc. y a plein d'idées possible en vrai.On a commencé à aménager notre espace de travail !
On a une grande télé, des tableaux, de quoi faire des dessins, des petits goodies qu'on donne aux enfants quand ils se sont bien comportés... c'est en pleine réflexion donc ça, effectivement c'est une chouette idée. Ça permet de créer un autre cadre.
On a aussi commencé à repeindre les murs pour donner un aspect plus chaleureux et moins aseptisé. Peut-être pousser encore de ce côté là ?
Il faut mettre des pokémons, peut être? Les gamins aiment ça
Mais des pokémons mignons dans ce cas.
Pas des grosses merdes comme Onix https://static.wikia.nocookie.net/pokemon/images/2/22/Onix_BW089.png/revision/latest?cb=20150729041231
Cette tête, ce regard
Tu mets un truc pareil dans ton cabinet, l'enfant se chie dessus.
Le 23 juin 2022 à 09:37:32 :
Le 23 juin 2022 à 09:32:49 :
Ton choix de métier est quand même loin d'être anodin. Tu as souffert en tant qu'enfant de violences d'un adulte. Et en tant qu'adulte, tu t'es spécialisé en tant que dentiste pour enfants. Un métier où les enfants que tu côtoies peuvent percevoir de la souffrance, et peuvent te percevoir comme l'origine de cette souffrance.Tu y a déjà réfléchi de cette manière ? Comme si quelque part, tu avais pris le déguisement de ton agresseur, pour mieux accepter ce passé. Je dis bien déguisement, je ne compare pas au 1er degré un dentiste à un agresseur on est bien d'accord.
> Je comprends vraiment mal cette logique. Je pense sincèrement que c'est un élan inverse, la volonté de prendre à contre-pied ce qui m'a été fait en accompagnant les enfants dans leurs peurs et dans leur douleur.
Précisément parce que ça m'a offert une sensibilité que d'autres n'ont pas sur les fragilités et les peurs des enfants. C'est difficile pour des raisons qui me sont propres, mais je sais très bien que je suis là en partie à cause de ce qui m'est arrivé. Mais c'est aussi ça sans arrogance, c'est ce vécu qui pourra faire de moi un praticien particulièrement compétent.
En revanche ça veut dire qu'il faudra que je dépasse mes blocages et ça c'est pas encore gagné. C'est pas la souffrance des enfants qui me stimule, dans ce métier. C'est leurs sourires une fois qu'on a réussi à apprivoiser cette détresse.
Tiens, ça me rappelle le témoignage d'une femme il y a des années de ça. Enfant, elle avait subi des violences de la part de sa mère, en était traumatisée depuis longtemps et avait peur d'avoir des enfants. De devenir, à son tour, un monstre envers eux.
Elle témoignait parce qu'elle était finalement devenue mère de 3 enfants. Elle voulait leur offrir l'enfance qu'elle n'a jamais eu. Devenir une bonne mère pour contrer sa mère à elle. Une sorte de doigt d'honneur à sa génitrice, pour lui dire "Je ne serai pas comme toi".
Belle résilience.
Le 23 juin 2022 à 09:16:48 :
Le 22 juin 2022 à 23:02:58 :
Le 22 juin 2022 à 22:26:45 :
Le 22 juin 2022 à 22:21:37 :
Mon grand frère et moi avons vécu des évènements à l'adolescence (moins graves que la péd*philie). Au fil des ans, mon frère n'avançait pas dans sa vie, était anxieux et phobique social.Il avait fini par craquer des années après, devant ma mère qui l'a emmené chez plusieurs psys jusqu'à ce qu'il trouve la bonne. Celle-ci lui a également conseillé la méditation en plus de la thérapie.
Depuis, il s'est repris en main, est devenu confiant, a un cercle d'amis, s'investit dans une cause qui lui tient à coeur, à des projets, et est autonome . Ca lui a fait un bien fou. (Perso, la méditation me fais du bien aussi, mais je ne me suis pas autant transformé que lui).
Tant mieux s'il a pu s'en tirer ! N'hésite pas à parler aussi.
Perso, virtuellement, j'ai absolument tout. Un métier que j'adore, un couple stable, aucun souci d'argent et une famille aimante. Je comprends même pas que ça me fasse encore douiller.
Je pense que l'enfance et l'adolescence sont un peu comme la base d'un édifice. C'est la première chose construite et si celle-ci est attaquée, c'est l'édifice entier qui peut s'écrouler, si l'on y rajoute trop de poids. Ca peut-être un magnifique monument, en effet, couvert de gloire et rempli de trésors, mais c'est un monument qui risque de s'effondrer si l'on n'en prend pas grand soin. Alors, pas le choix, il faut ménager tout ça, et fortifier la base si possible.
Mon histoire risque de faire sauter ton topic . Peut-être en mp, pas ce soir, je suis un peu fatigué, ce serait trop long et j'ai du mal à trouver les mots pour raccourcir tout ça (ces choses là ont duré des années).
Comme tu le sens. Après on est sur un topic qui parle de crimes pédophiles donc je vois mal quels sujets risquent d'être plus tabous...
Ce que nous avons vécu, ma famille et moi, n'est pas un truc spécialement "tabou". Le problème c'est plus les modos/admins qui 410 à certains trucs.
Et puis, ça n'a pas de rapport avec la péd*philie, donc je me vois mal écrire ça ici. J'en parlerai dès que j'aurai du temps (beaucoup de temps).
Disons juste que ce sont des évènements qui auraient pu très très mal se finir, qui ont pourri en partie notre enfance et surtout notre adolescence, et ont disloqué notre famille, pourtant stable et aimante. Nous avons fini en centre d'hébergement pour familles en détresse.
Encore aujourd'hui, certains n'ont toujours pas pardonné à notre père de nous avoir fait vivre tout ça, à ma mère, mon frère et moi. Nous lui avons pardonné, mais quelque chose s'est brisée entre nous et lui. La confiance sans doute. Le fait qu'il fasse semblant de ne pas se souvenir de tout ça n'aide pas non plus.
Le 23 juin 2022 à 11:12:08 :
il fait quelle température au mois de juillet à la Réunion ? En france on crève de chaud ça me saoule
Ca dépend des endroits khey (microclimats)