Le 23 août 2022 à 16:19:32 :
En quoi c’est dur moi et mon pitbull de poche on l’a fait tranquillou
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/17/4/1651170803-p11.jpg
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/17/4/1651170688-p4.jpg
Les stats sont les stats, 50% des gens ne réussissent pas à aller au bout. C’est quand même le plus dure d’Europe, c’est pas parce que c’est facile pour vous que ça l’est pour la moyenne
Le 23 août 2022 à 16:17:30 :
c'est marrant ton truc, j'ai bouclé le GR20 du Nord au Sud fin juillet avec un potej'étais un peu son Leo et lui mon Risitas il avait zéro expérience mais on a tout terminé en 12 jours au calme
Pour ceux qui le font je conseille de faire du Nord au Sud et non pas du Sud au Nord comme ils l'ont fait
Le nord est le plus dur mais le plus spectaculaire, ça donne un gros boost dès le début et après le Sud parait super simple, c'est de la ballade tellement le corps s'est habitué
C’est une impression. Sud vers Nord au moins tu n’as jamais le soleil dans la tête. Le Nord est plus spectaculaire mais pas plus difficile que le Sud, d’après le guide qui a sa chaîne Youtube et qui a fait plus de 100 fois le GR
Le 23 août 2022 à 16:19:32 :
En quoi c’est dur moi et mon pitbull de poche on l’a fait tranquillou
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/17/4/1651170803-p11.jpg
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/17/4/1651170688-p4.jpg
Je déconseille fortement d’emmener votre chien la bas. Sérieusement. C’est un nouvel effet de mode j’ai discuté avec un guide la dessus ils disaient qu’ils étaient inconscients et "débile" je cite.
Il n’avait pas tord on a croisé un chien qui boitait ses coussinnets étaient défoncés. Il avait des pansements et a fini par être portés.
Le 18 juillet 2022 à 22:30:27 :
Maintenant qu'on le sait je peux spoil... Dans les premiers chapitres tu parles de résultats des législatives : le timing faisait que c'était impossible que t'aies fini le GR compte tenu des dates. D'autres avaient remarqué ?
Peut-être que je vais abandonner, peut-être qu'il va se passer autre chose. Il y a encore des choses à raconter en tout cas.
Le 18 juillet 2022 à 21:59:43 :
Vous avez croisé les 2 kheys de l'autre fic du gr20, on s'était un clin d'œil ?
Un clin d’oeil à leur fic
CHAPITRE 26 : SECONDE ETAPE DE LA JOURNEE
Après avoir déjà parcouru 5h de marche sous une chaleur insoutenable avec un mal de dos intense, nous poursuivons pour la seconde étape du jour, avec 6 heures de marche. Une fameuse étape censée être roulante, mais pas tant que ça.
Léo me disait qu'elle allait finir sur une longue, très longue descente.
-Allez on est reparti, on va aller se trouver un coin à l'ombre pour manger notre repas.
Nous déjeunons au milieu d'une montée. A l'heure où je vous écris, je suis si triste de vous écrire ces lignes... Parce que ce qui va suivre dans cette sweet vous montrera pourquoi je suis si triste.
A ce moment là, on pensait à tous nos amis, Jésus et Lana, Christelle et Gérard et ceux des groupes accompagnés... On se disait qu'ils étaient surement vers les Pozzi pendant que nous, nous avons déjà passé Capanelle. Ca nous a quand même foutu un coup de se dire qu'on allait plus les revoir dans ce GR. Vraiment c'est triste, vous comprendrez si vous y aller un jour.
On était au dessus d'un torrent pour manger, à environ 30m de D+, on s'est fait un joli petit repas, avec le fromage qui nous restait, le taboulet, le saucisson et les fruits. Le décor était exceptionnelle. Et ça me rend triste parce qu'à ce moment là j'étais loin de me douter de ce qui allait se produire dans les heures qui suivent.
Bref. Je me plaignais sacrément de mos dos pendant qu'on mangeait, plus les jours passaient et plus j''avais mal. On peut même plus s'asseoir, on a l'impression que notre dans va se déchirer. C'est chiant parce que personne n'a mal au dos à part moi dans ce fichu GR20. C'est frustrant parce qu'à part ça, j'ai mal nul part, j'ai la patate, mes jambes pètent le feu !
Le reste de la journée fut le pire depuis le début de notre parcours. C'est long et interminable. Les pieds commencent sérieusement à faire mal, on a l'impression d'avoir des briques à la place des pieds. Même Léo accusent le coup, on ne s'est quasiment pas parler de l'après-midi. Je me suis mis dans ma bulle et j'ai avancé avec la douleur. Lent ou rapide, j'avais mal alors j'allais quand même assez rapidement et Léo galérait à me suivre, je sentais son souffle. Il demandait à faire des pauses, mais moi dès que je m'arrêtais ne serait-ce que 5 secondes je pensais que je ne repartirai plus. Et c'est pas une blague.
-Fais une pause si tu veux moi je ne m'arrête plus jusqu'au refuge. Sérieusement, s'arrêter ça fait trop mal et je pense que je ne repartirai pas.
J'étais en train de dépasser mes limites tout simplement. Par fierté, Léo ne voulait pas me laisser partir seul alors il me suivait et il tenait bon.
J'ai tenu 2 heures comme ça. Heureusement qu'on approchait de la fin. Quand soudain je ne pouvais plus avancer. Le dos était le pire.
-Je m'assois. Je ne peux plus. Il faut que je fasse une pause quand même.
-Je la prends volontiers aussi cette pause.
5 minutes et on repart. Difficilement mais on repart. Quand soudain, nous croisons deux hommes sur notre chemin. Il nous restait une heure et il était 16h de l'après-midi.
-Salut, une petite question, il faut combien de temps pour arriver au refuge de Capanelle ? On commence à fatiguer sérieux là.
-CAPENELLE ? OULAH vous n'y êtes pas avant 5 heures au moins !
-Quoi ?? C... C'est une plaisanterie ?
-Non
-TAIN JE TAI DIS D'ARRETER DE POSER TES QUESTIONS !!
-Désolé
-T'ES DEMORALISANT
Cela nous a fait rire mais les grimaces reprenaient de sitôt après quelques mètres. A ce moment-là, je me posais sérieusement la question d'arrêter le GR20 à la fin de la journée. Je me suis dis que je n'arriverai jamais à repartir demain dans l'état que je suis, surtout pour démarrer le Nord, réputé plus difficile.
Pendant que je marchais, je me posais 100 000 questions sur ce que je devais faire, sur la manière dont j'allais être demain, je me demandais même si j'allais arriver à finir cette journée.
J'ai mal au coup, j'ai mal au dos j'ai mal aux pieds, j'ai mal partout
Je me suis dit que j'allais me blesser, c'est pas possible autrement
Ca commençait sérieusement à m'attrister le fait de devoir abandonner, mais vu la douleur je réfléchissais à une porte de sortie, surtout à Vizzavonne, où il y a une gare donc plus simple de quitter le parcours que dans les autres refuges. Je réfléchissais aussi à la manière d'annoncer le truc à Léo si la journée allait empirer. Mais là, ça s'annonce mal.
Je m'arrêtais souvent, Léo prenait une grande distance, je me tordais dans tous les sens. Je me mettais à l'équerre pour voir comment je pouvais évacuer cette DOULEUR DE M**DE dans le dos mais à rien à faire.
Le 18 juillet 2022 à 00:48:29 :
C'est moi où y a des records de chaleur et des records de froid chaque année ?
Les records sont faits pour être battus.
Not ready for the 63 degrees in 2052
Le 18 juillet 2022 à 00:47:07 :
L'optimum de l'an 1000 est bien plus élevé qu'actuellement. Et les canicules du 16e et 18e siècle sont inégalésPar exemple plus de 1 millions de morts sur 20 millions lors des canicule de 1718 et 1719
L’urbanisation n’existait pas à l’époque.
Sainte Canicule prions la.
Selection naturelle pour 2027
CHAPITRE 25 : REFUGE DE CAPANELLE
Après avoir effectué mon bandage cash dans le slibard, nous décidons de continuer notre route. Alors que Léo me rejoignait en traversant le torrent, le voilà qui glisse sur une pierre et trébuche dans l'eau glaciale.
-CASH DANS L'EAU GLACIALE
-Bon bah... Plus qu'à sécher.
Et de l'autre côté, c'est parti pour une raide, trèèèès raide montée de 15 minutes en pleine chaleur, sans ombre.
-Au fait on a même pas vu le gars qui ressemblait à Ronaldo là au col de Verde
-Non... Peut-être qu'il a abandonné...
-Forcément, sinon on l'aurait croisé.
Un peu plus loin, nous tombons sur une zone avec de très gros blocs de pierres, penchées vers le vide. Il faut sauter de pierres en pierres pour passer, pas le choix. Mais faut pas se planter car du côté gauche, c'est le vide absolu, roulé boulé CASH DANS LE VIDE
Passage technique. Mais aucune peur, pour moi c'était d'une facilité déconcertante, Léo, lui me suivait.
Puis après avoir sauté une ou deux pierres, j'aperçois une fille qui se lance en face de nous, elle qui vient du Nord. Elle semble tétanisée et coincée au milieu du parcours.
-Désolé vous allez devoir attendre parce que là je suis à deux doigts de pleurer !
-Ah... ?
-NE VOUS INQUIETEZ PAS ALLEZ-Y CELESTIN PREND LA DANS TES BRAS SI CA VA PAS
Au moment où Léo dit ça, catastrophe, je me laisse emporter par le poids de mon sac, heureusement de l'autre côté du vide, sinon je ne serai surement pas là pour vous écrire aujourd'hui. Je m'étale comme une sombre me*de dans le buisson avec le sac.
-
Je ne m'étendrais pas sur cet incident.
Nous poursuivons notre route et disons bonjour pour la 150 000 ème fois. Normalement, au GR, tu es prioritaire quand tu montes et tu laisses la priorité quand tu descends. Y en a qui fonce et qui laisse pas la priorité même en descendant les sal**ards.
Avec un mal de dos intense, nous arrivons au refuge de Capanelle. Nous nous arrêtons ici pour boire un coup. Tous nos amis arriveront plus tard pour passer la nuit ici, et nous nous repartons dans quelques minutes pour une nouvelle étape. Il nous reste encore 6h de marche
Plus qu'une étape et nous finissons le Sud
On enjambe le clébard qui prend toute la place à l'entrée du refuge et nous commandons deux oasis pour moi et un coca pour Léo. En revenant pour se mettre sur les tables dehors, on repère un groupe de jeunes avec leur grand atlas en format double A0, apparemment ils comptent quadrupler l'étape ce qui veut dire qu'ils seront aux bergeries d'Aline ce soir
Nous en profitons de notre côté pour passer un coup de fil à nos familles et donner quelques nouvelles avant de repartir.
sweet ?
CHAPITRE 24 : LA CHANCE (
Nous arrivons à la bifurcation avec Léo. Je sentais qu'il crevait d'envie d'aller me montrer les Pozzi. Mais comme je lui avais dit, je refuse. Notre journée est déjà bien assez longue comme ça on va pas rajouter de la douleur à la douleur. En plus ce fichu dos me fait un mal de chien. Je suis dans une sacrée mauvaise posture pour le Nord. Cela fait plusieurs jours que je me demande si j'arriverai au bout. Mais je réfléchissais surtout étape par étape, j'essayais de ne pas me projeter aussi loin, car il restait encore du chemin et moralement, ça te fout un coup.
Léo accepte mon choix et nous nous arrêtons à la bifurcation pour prendre un petit-déj bien mérité. 2h de marche déjà, il est 6h30 du matin. Saucisson, fromage, pain, fruits séchés, une bonne pause.
-C'est ici, la bergerie la bas que j'avais acheté mon saucisson la première année, dommage c'est fermé.
-Ah ouai ton saucisson il était trop bon je me souviens quand tu l'as ramené
On se dit que les autres doivent être encore couchés... Ils ont le temps vu l'étape facile qu'ils vont avoir eux...
La pause est difficile, comme toutes les pauses d'ailleurs. Mais là, j'accuse le coup, le dos me fait trop mal. Impossible de s'asseoir correctement, j'essai de me mettre dans toutes les positions possibles, mais le poids du sac me peinait, même au repos, et je commençais à voir l'oeil soucieux de Léo qui commençait à comprendre mes difficultés.
Vous n'imaginez pas la douleur que ce pu*ain de dos m'a procuré. Comme si je portais un éléphant. Le sac pas trop lourd devenait de plus en plus horrible. La douleur partait de l'épaule, longeait mon omoplate droite et s'arrêtait au milieu du dos. Une douleur ultra fatigante, autant moralement que physiquement.
Mais pas le choix. N'y pensons pas, continuons de marcher. Je repensais à ceux qui me disaient : "tu pars au GR20 ?? Wtf, t'es fou... Y a le fantasme et y a la réalité..." allez Célestin montre leur bon sang de bonsoir !
Le soleil se levait petit à petit et la chaleur de M-A-L-A-D-E se faisait déjà ressentir. Comme je le disais, plus les jours passaient, et plus il faisait sacrément chaud. Inimaginable. Ce fut la journée la plus chaude depuis le début de notre parcours.
Nous avançons sans trop parler, Léo essayait de faire des petites blagues mais il voyait que je souffrais de plus en plus le martyr avec le dos, vu que je ne lui répondais même pas. Quand je souffre comme ça, je suis dans ma bulle et j'avance en souffrant et en silence. J'essai de penser à autre chose, à oublier les fi-filles qui m'ont fait souffrir dans mes relations sentimentales, d'oublier les problèmes. Et... Technique de bouddhiste, c'est de purifier son corps par la souffrance. Je me disais que chaque souffrance, chaque goutte de sueur, chaque pas étaient un problème que j'évacuais de mon corps. Des soucis que je laissais sur place, sur le GR20, et qu'à la fin, je serai un homme purifié, neuf, nettoyé.
Toutefois, Léo avait raison, le terrain est largement praticable par rapport à ce que l'on a connu. Espérons que la deuxième étape du jour soit aussi comme ça. Beaucoup de racines, mais moins de pierre, passage forestier, mais dans l'ensemble, ça ressemble à nos chemin français pour ceux qui vivent à la campagne, les chemin de terre.
Bref, à ce moment là je me disais : "plus jamais tu reviens ici espèce de fou qu'est ce qui t'as pris de venir là ?" "le gr c'est 99% de souffrance, 1% de plaisir et encore"
Jusqu'à ce qu'un heureux événement survienne. Il est 10h15 environ. On est au bord d'un magnifique torrent avec des trous d'eau. Idéal pour se mettre les pieds dans l'eau glacée. Au pied d'une montée extrêmement raide avant d'arriver au refuge de Capanelle (dont on ne dormira pas là vu qu'on double), je décide de mettre mes pieds dans l'eau donc.
-Tu viens pas ?
-Non, si je sors mon pied de la chaussure, je ne pourrais pas le rentrer. Mes pieds gonflent vite
Je ne sais pas ce qu'il me baragouinait comme connerie mais je pars sans lui me balader dans le torrent pendant que lui s'asseyait pour se reposer quelques minutes sur un rocher dans le chemin.
Je marche, ça fait trop du bien. Moment réconfortant car j'étais pas mal dans le dur là. D'ailleurs, je me rappelle avoir été énervé d'être dans le dur, parce que je me disais que j'étais préparé à souffrir, à avoir mal, et c'est très frustrant d'avoir autant de difficulté. Et surtout du dos, car on pensait que les cuisses allaient souffrir mais non mes cuisses ça allait, c'est surtout ce pu*ain de dos là...
Bref, je vois un beau rocher pour s'asseoir, tout en ayant les pieds dans l'eau. Le rocher est gros. D'ailleurs y en a plein aussi à côté de moi.
Je reste quelques minutes comme ça jusqu'à ce qu'un groupe de jeune traversent le torrent en passant par mon rocher. Y avait deux gars et deux filles. J'entends l'une des filles dire :
-ohhhaaaaaa... Eh bien ça fait du bien de s'arrêter...
-Ouai
-ça fait du bien hein ??
-Ah ouai tropppp
-On s'installe là ?
-Ouai ok
-Ouai c'est bien ici dans la rivière là
Je voyais le groupe s'installer sur les rochers voisins, ils sont à peine à 1 mètre de moi. Et la fille qui m'a répondu là, elle se met carrément sur mon rocher ! Dos à moi... Et là les kheys, une incroyable chance se produisit. Dos à moi, elle retire ses chaussures, les poses derrière son dos, donc devant moi, sans vergogne. Puis elle retire ses grosses chaussettes bien violettes dessus après plusieurs de marche en période de canicule.
Dieu m'envoie son aide et son réconfort
Sans besoin de bouger, je sentais déjà l'odeur qui émanait de ses pompes et chaussettes. Elle ne se rendait compte de rien et n'a même pas imaginé une seconde que j'allais être confronté à son odeur...
Je suis resté deux longues minutes ici à observer et sentir les chaussures et chaussettes devant moi. C'est fou. Je bandais, je bandais je bandais. Et puis ici au GR, cela fait presque une semaine que nous y sommes, aucune branlette ! Avec Léo dans la tente impossible. Aucune vidange, rien. Alors que ma moyenne c'est deux fois par jour
Résiste Célestin, bande et c'est tout.
Je me suis levé au bout d'un moment et j'ai demandé d'où ils venaient.
-On vient de Prati. Et toi ?
-Du col de Verde, je double aujourd'hui je vais jusqu'à Vizzavone.
-Ah ouai bon courage mec !
Et je les laissai pour rejoindre Léo. Franchement les kheys, pêcho au GR20 je pense que c'est largement facile. Je vous jure tout le monde se parle facilement, et puis si j'étais tout seul, sans Léo... Pouaaah je me serai bien fait plaisir à draguer je pense. D'ailleurs j'ai oublié de vous le dire mais en arrivant au col de Verde, j'ai même vu des filles jeunes seules sur les bancs avec des chaussettes noirs de rando à lire des bouquins bon sang mais le BANDAGE CASH DANS LE SLIBARD
OH BON SANG CA ME DONNE ENVIE DALLER CASH DANS LE SLIBARDDDD LA SWEET PLUS TARRRRD
Le 15 juillet 2022 à 17:21:09 :
Aya des jours d’attente pour une suite aussi courtehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/12/5/1648232078-cash.png
Je prépare la sweet maintenant
CHAPITRE 23 : LE DOUBLEMENT D'ETAPE
Dortoir à six, avec Léo, Gérard, Christelle et le vieillard et son fils. Impossible de fermer l'oeil de la nuit. Les coups de soleil font de mon corps un véritable radiateur, alors que c'est la canicule et qu'il fait déjà chaud. Un oeil méfiant suite aux punaises de lit, mais à priori, nous n'en n'avons pas. Le bruit du lit là... Infernal ! L'espèce de ressort qui grince et qui réveille tout le monde dès que tu changes de position... Tu te dis : "allez on bouge plus, on va attendre au moins 10 min avant de se retourner pour pas réveiller les autres...". Et puis dans la tête, tu es tracassé car tu penses à l'étape de demain, l'étape de malade, 28 km, 11h de marche... Déjà que tu n'as pas dormi la dernière nuit, tu sens que c'est pas encore cette nuit-ci que ça va arriver. Et puis il faut se lever tôt, à 4h30... Le mal de dos infernal également + les courbatures... Bon sang...
Et puis toute la nuit, le pire : les ronflements. Je pensais au départ que c'était Gérard, mais en réalité non, c'était le vieillard. Et il ronflait deux fois plus fort que Gérard. D'ailleurs Gérard ne dormait même pas, surement à cause des ronflements du vieux c'est sûr.
Je ne le saurais jamais car quand ce fut l'heure de se réveiller dans le noir, on ne leur a pas parlé on est vite sorti pour réveiller personne. Mais je suis sûr qu'il n'a pas dormi de la nuit le Gégé
Mais une fois sorti du dortoir, nous revoilà de nouveau seul avec Léo, comme au tout début du Sud. Aujourd'hui étape doublée donc deux fois plus d'effort que les autres. Léo m'avait averti que c'était assez roulant par rapport à tout ce qu'on a fait. Mais quand même.
Nous remontons vers le chalet où il y a la cuisine. D'autres sont déjà debout, ils comptent surement partir tôt aussi pour éviter les fortes chaleurs, tout le monde se trimballe avec sa lampe frontale au milieu de cette forêt abandonnée au milieu de la montagne Corse.
-Bonjour, excusez-moi vous savez où on peut faire chauffer l'eau pour le thé svp ?
-Bah alors on me vouvoie maintenant ?
-oh ! Je ne t'avais pas reconnu dans le noir
-Donc tu veux faire chauffer de l'eau, bah accroche-toi bien
-Ah bon ? Pourquoi ?
-Il faut que tu entres dans le dortoir n°1.
-Mais y a des gens qui dorment la-dedans...
-Ouai, j'ai jamais vu ça. Mais si tu veux de l'eau chaude, faut entrer dedans.
-Bon on fait quoi Célestin ?
-Laisse tomber on va pas les réveiller les pauvres gens. On va prendre juste du pain et du beurre, et boire un peu d'eau à la source et puis on met les voiles.
Nous faisons cela, sans grande envie compte tenu de l'heure et en moins de 5 minutes, nous quittons le refuge du Col de Verde... Seuls. Sans les autres avec qui nous avons effectuer l'ensemble du parcours pour l'instant.
-Allez on se termine le Sud aujourd'hui Célestin.
-Au fait, t'as pas de piqûres avec les punaises de lit ?
-Ah non et toi ?
-Non plus. On a de la chance, on a eu le dortoir sans punaises de lit.
-ça va le dos ce matin ?
-Non j'ai déjà mal, ça empire de jour en jour.
-Mince
-Pas le choix, je vais me trimballer avec ça. Peut-être que ça va passer dans les prochains jours...
Nous commençons l'étape avec une longue, très longue forêt, où l'on passe également par des petits torrents. En moins de deux heures, nous entamons la montée qui mène à la bifurcation : soit on fait un détour par les pozzi, soit on continue tout droit.
Dans cette montée, nous croisons de près des vaches sauvages. Elles sont carrément dans le chemin, nous passions à 10 cm d'elles, proche de la caresser mais elles fuyaient par peur même si nous pensions qu'elles allaient nous rentrer dans le lard, compte tenu de leur reniflement chelou et leur corne
Nous avons même vu quelques cochons sauvages noirs, ça nous donnait envie de manger du saucifflard et ça rime !
Un petit pont au dessus de la rivière (vu magnifique, et nous entamons une montée avant la bifurcation).
SWEET ?
Le 15 juillet 2022 à 07:23:16 :
Je prédis l'élection présidentielle d'Edouard Philippe nonobstant
Impossible il s’est brouillé avec macron
Les golems seront perdus et seront répartis inéquitablement