Le 26 avril 2022 à 18:46:44 :
Le 03 avril 2022 à 02:30:16 :
La France est piston
Le 26 avril 2022 à 19:36:48 :
Le 26 avril 2022 à 19:33:01 :
36 ans d'attente par ici : https://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-actions/conseiller-et-accompagner/36-ans-dattente-pour-etre-relogeeQui dit mieux ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
"La demande de logement social de Mme J. remontait à 1982. Elle a été relogée le 1er novembre 2017".
36 ans d'attente par ici : https://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-actions/conseiller-et-accompagner/36-ans-dattente-pour-etre-relogee
Qui dit mieux ?
Le 26 avril 2022 à 18:59:44 :
1 an et 8 mois dans le 92, 93, 95, 94, 78, 75 + tout le 13, c'est à peu près dans les normes ou pas?Studio + T1 + T2 + T3
oui dans les normes pour attendre encore 15 ans
Le 26 avril 2022 à 18:58:41 :
Le 26 avril 2022 à 18:57:58 :
Le 26 avril 2022 à 18:56:04 :
Le 26 avril 2022 à 18:54:26 :
J'ai une connaissance qui bosse dans la société gérant plusieurs immeubles à logements sociaux et c'est les petits appartements qui sont souvent les plus disponibles, par contre les familles nombreuses sont sur des listes d'attente énormesJe cherche un T2
Les T2 disponibles sont surtout situés dans les banlieues de l'immigration genre Hérouville près de Caen, ou la Madeleine à Evreux etc.
Si t'en veux un en zone "vivable", prépare toi à patienterHérouville ça à pas l'air si terrible...non ?
en effet sauf si tu aimes les spectacles pyrotechniques
Le 26 avril 2022 à 18:56:04 :
Le 26 avril 2022 à 18:54:26 :
J'ai une connaissance qui bosse dans la société gérant plusieurs immeubles à logements sociaux et c'est les petits appartements qui sont souvent les plus disponibles, par contre les familles nombreuses sont sur des listes d'attente énormesJe cherche un T2
Les T2 disponibles sont surtout situés dans les banlieues de l'immigration genre Hérouville près de Caen, ou la Madeleine à Evreux etc.
Si t'en veux un en zone "vivable", prépare toi à patienter
Le 26 avril 2022 à 18:45:15 :
J'attends depuis 1 an mon attribution de logement social sauf que :
- Je suis célibataire au SMIC
Donc j'ai un peu l'impression de me faire BZ
En attente depuis 9 ans dans les Yvelines et 3 ans dans l'Eure.
Prépare toi à patienter l'op si t'as pas de piston
Le 03 avril 2022 à 02:30:16 :
La France est piston
Le 03 avril 2022 à 03:15:03 :
Oui c'est sur piston. Y a plus grand chose qui fonctionne sans piston en France, n'en déplaise aux Célestins qui pensent que la loi ou les qualifications valent quelque chose dans cette société
Le 03 avril 2022 à 03:15:03 :
Oui c'est sur piston. Y a plus grand chose qui fonctionne sans piston en France, n'en déplaise aux Célestins qui pensent que la loi ou les qualifications valent quelque chose dans cette société
Le 03 avril 2022 à 02:30:16 :
La France est piston
Dimanche, lors de la nouvelle défaite de Marine Le Pen, «Libération» a passé la soirée aux côtés du patriarche, chez sa femme à Rueil-Malmaison. Ambiance lunaire dans un milieu mondain et dégénéré.
Il est un peu avant 20 heures, dimanche, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), chez Jany, dans le salon. Jean-Marie Le Pen et sa femme patientent pour le résultat de la présidentielle, vissés dans un sofa violet. Murs orange. Derrière eux : un bouddha bleu au sourire étrange, esquisses japonaises érotico-loufoques. Elle : jupe en daim à frange, longue, verre de cidre. Lui, la veste habituelle, pochette grise. Le matin, «le Vieux» est allé voter à Saint-Cloud, près du manoir de Montretout, laissant son bulletin Emmanuel Macron dans la poubelle. L'isoloir était placé devant une grande affiche Illusions perdues . Une fois le forfait accompli, il a prononcé ces mots en guise d'encouragement, pour sa fille, Marine Le Pen : «Post coïtum animal triste.» Animal triste après le coït. Un fan venu assister à la scène l'a qualifié à cet instant de «punk».
Devant le couple?: un écran de télévision d'une largeur indécente. Le son à fond. Quelqu'un a allumé un feu. Moment intime factice?: une quinzaine de journalistes sont présents, immobiles devant le spectacle, attendent une première réaction après la défaite.
Derrière, il y a un groupe d'invités, une vingtaine. Des amis. Ils se présentent comme «le Front national». Certains filment les journalistes sans leur dire. Dont un homme couleur sépia au long trench-coat, lunettes fumées. Dieter M. vous parle de très près avec un accent allemand, vous demande avec qui vous êtes en couple. Un homme passe avec un plateau, propose le contenu à sa voisine. Réponse?: «Ah non, je déteste les melons.» L'autre?: «J'ai toujours su que tu étais raciste.» Patrick Hays raconte avoir «connu Jean-Marie en Algérie» et interroge les femmes journalistes qu'il trouve «bien trop propres pour des journalistes de gauche». Une dame en robe rouge affirme avoir voté Eric Zemmour au premier tour , comme son ami aussi, qui dit, au sujet de l'auteur maurrassien?: «Zemmour, c'était sympa. J'ai voté comme beaucoup de copains. Ce qu'il a fait, c'était amusant.»
Propos difficilement compréhensibles
Un type à l'air louche se présente comme l'architecte d'intérieur ayant fait la déco de la maison. Début de la visite. Sur un mur attenant, il y a ce légionnaire romain, en peinture, puis une image de colonnades avec un dessus-de-porte en moulure triangulaire. Un jeune homme à la veste croisée bleue, boutons dorés en hommage à Jean-Marie Le Pen années 80, s'est posté devant et se lance dans des propos difficilement compréhensibles : «L'angle fait 144 degrés, comme les 144 000 missiles envoyés par Biden à l'Ukraine. [...] Je ne vois plus le côté binaire du monde, le principal, c'est l'ombre et la lumière. Comme le Christ, ou le cristal, celui qui voit, Christos. Ils nous ont inventé Greta Thunberg, puis le Covid, puis les Black Lives Matters. Il faut stopper cela. Le Great reset, le grand réveil.» Il regarde l'homme couleur sépia : «Votre thérapie s'est bien passée ?»
A côté, il y a cette toile d'Alika Lindbergh, avec dessus un bélier. On nous le désigne comme Cernunnos. Il est le dieu cornu. Une chienne pionce sur le canapé : un lévrier d'Ibiza. Prénom Stella. La bête est hermaphrodite. Une autre joue dans le jardin, tente de bouffer le plateau de tartines au pâté. «L'architecte d'intérieur» accompagne vers l'ancien salon directoire, en chemin, un provocateur à la coupe de champagne, fait cette blague : «La chambre à gaz est par là.» Un autre : «Je suis petit-fils de SS : socialo-sioniste.»
Au milieu, il y a un ascenseur en verre, le tube par lequel descend Jean-Marie Le Pen quand il quitte sa chambre de l'étage. Le mur est peint dans un décor d'arbres verts : «Nous avons pensé à une forêt, dit «l'architecte d'intérieur». Car Jean-Marie Le Pen est un animal. Un fauve sentimental.» En haut, il y a le bureau, avec des piles de livres incroyables. Des «cadeaux» : dans une bibliothèque, on trouve pêle-mêle le Journal de Joseph Goebbels, Adolf Hitler sa véritable histoire , de Roland Pirard, une biographie de Jean-Louis Tixier-Vignancour, par Thierry Bouclier, un livre de Nicolas Gauthier, la France interdite de Laurent Obertone, La mer n'a pas voulu , de Saint-Loup, et Le meilleur du Gorafi . Il y a des tas d'affiches roulées par terre, des «Le Pen vite !» sur lesquelles les opposants de l'époque ajoutaient parfois trois lettres au marqueur, accolées au nom de famille : «dre». Des documents du genre ont disparu quand la bicoque a cramé, en 2015. Ce jour-là, le Vieux s'en est sorti en rampant jusqu'à une fenêtre, à l'étage. Même qu'il s'est coincé le pied. Et il est resté pendu comme cela, plusieurs minutes, par une patte. Avant de chuter sur l'épaule.
«Une grande claque dans la gueule»
Dans l'ancien salon directoire, qui est devenu un salon japonais, une femme blonde et bien maquillée parle de l'élection avant d'avoir les résultats : «Les dés sont pipés. On manipule l'histoire.» Sur le piano à queue, on trouve deux croquis représentant Jean-Marie Le Pen et Jany Le Pen en tenue de pirate : lui en chemise à jabot en satin, longue-vue, rat blanc dessiné sur l'épaule gauche. Dans cette représentation de l'ancien député, trente-cinq ans au Parlement européen à ne rien faire, il faudrait voir un «corsaire», raconte le jeune homme à la veste croisée. «Un jour, Jean-Marie Le Pen s'est fâché quand on lui a dit qu'il était un pirate. Car, il est un corsaire. Il sert le bien commun. Le pirate est celui qui vole. Ceux qui se servent de l'Etat à leur profit.» Et la femme blonde ajoute : «Il y en a plein, des comme ça.» Quand soudain, «l'architecte d'intérieur» affirme être sur écoute du président.
20 heures. Le décompte tourne sur l'écran de télé. Macron est réélu à 58% et l'assistance, pourtant déjà au courant du score, laisse échapper un soupir. «Et voilà, sans grande surprise : une grande claque dans la gueule» , souffle une femme. Un homme s'énerve, il s'appelle Johnny Aubert, grand gars avec une chaîne en or : «On va tous devenir musulmans. Le Français est mort. C'est fini. Il n'est pas patriote. C'est Marine qui aurait dû gagner. S'il n'y avait pas tous ces mange-merdes, ces pique-assiettes, elle aurait gagné. Ils sont huit contre elle, ajoute-t-il, en évoquant les candidats éliminés au premier tour ayant appelé à voter contre Marine Le Pen . Tu ne peux pas gagner à huit contre un.»
A la télé, Marine Le Pen est en train de dire que, malgré sa défaite, «elle poursuivra son engagement pour les Français» . Jean-Marie Le Pen, cinq présidentielles perdues, applaudit des deux mains celle qui lui a ravi la place à la tête de la PME familiale. «Je suis un spectateur ému, dit-il. Pourquoi ne tenterait-elle pas une quatrième présidentielle ? Il n'y a pas de limites. Elle est un leader politique jeune, il lui reste encore du temps. Le plafond de verre est fêlé depuis longtemps et je la considère comme une responsable politique du plus haut niveau.» Jean-Marie Le Pen promet d'appeler sa fille le lendemain pour la féliciter. Ne restent entre elle et lui que des relations «familiales», dit le Vieux. «Quand on m'invite je m'y rends. Je suis bien accueilli.» Il regrette que la candidate d'extrême droite ne l'appelle plus pour lui demander conseil. «Je pourrais lui apporter ma vision, elle en ferait ce qu'elle veut.» Il croit possible une victoire la fois suivante. Et même qu'il pourrait en être témoin. «Le Veau d'or est toujours debout, mais Jean-Marie Le Pen aussi.» Celui qui fonda le Front national en 1972 avec des nostalgiques de Vichy, des admirateurs de Pétain, d'ex-membres de l'OAS et d'anciens collabos non repentis, annonce qu'il fêtera les cinquante ans du mouvement - devenu le Rassemblement national -, en octobre.
21 h 30 : les journalistes virés de la maison. Quelques heures plus tard, en allant se coucher, Le Pen va prononcer ces mots : «Encore une fois...» , manière de dire que la prochaine sera la bonne.