Messages de lamainoua

Le 02 avril 2015 à 17:42:16 jean_onche a écrit :

Le 02 avril 2015 à 17:37:32 Lamainoua a écrit :
Vous faites comment pour aller devant un psy à 8 ans? Quels sont les problèmes que vous avez à cet âge là pour que vos parents vous emmènent en voir un?

Ne rien foutre en classe, problèmes de discipline divers, de concentration...

Ca arrive à pleins de gamins, mais leurs parents ne les envoient pas voir un psy.
Je ne dis pas que c'est mal ou bien, mais c'est sûr que les parents jouent un grand rôle dedans. Y a des familles dans lesquelles peu importe ton problème de comportement dans ton enfance et adolescence, personne ne penserait à t'envoyer voir un psy. Y en a d'autres, dès le premier soucis on y pense.
Donc forcément t'as des mecs qui sont déclaré surdoués à 7 ans et d'autres l'apprennent à 25 ans quand les vrais problèmes d'adaptation à la vie se déclarent. D'ailleurs c'est probablement plus précis comme diagnostique quand on est adulte que lorsqu'on est enfant. Y a aussi bcp d'erreurs de diagnostique, donc se faire déclarer surdoué à 7 ans n'est pas forcément une bonne chose si on a en réalité un autre trouble mental.

Je trouve pas normal d'envoyer un enfant qui n'a pas de gros problèmes d'adaptation chez un psy. Le psy il est en face d'un jeune être humain et il doit deviner avec peu d'informations à disposition ce qu'il a. Même avec les différent testes et méthodes d'analyses, c'est chaud de déterminer quoi que ce soit pour un enfant de 7 ans. Pour un grand autiste, oui c'est jeune qu'il faut le déterminer, mais pour un surdoué... est-ce qu'il faille vraiment le faire jeune? Est-ce réellement pertinent et favorable pour l'enfant vu le nombre d'erreurs de diagnostiques? Dès l'enfance ça le met dans une boite qui ne correspondra pas forcément à ce qu'il est réellement.

Vous faites comment pour aller devant un psy à 8 ans? Quels sont les problèmes que vous avez à cet âge là pour que vos parents vous emmènent en voir un?
Ils étaient sapés normalement voir un peu classe pour certains. Mieux que moi en tout cas. Ils n'avaient pas le profil de punk qui font des after dans des squattes.
Oui une combinaison de malchance et de chance à la fois. Malchance de tomber dessus, chance d'y échapper. La drogue fut ma chance à ce moment là. Sans çà j'étais cuit.
C'était pas une canette. C'était dans une bouteille et moi on m'a donné un verre en plastique.
Moi non en effet, mais tous les gens qui sortent de chez eux tout seul ne sont pas drogués à quelque chose.
Ca doit arriver plus de personnes qu'on le croit. Dans ces cas là à moins d'être chargé comme un cheval on tombe dans le piège des trafiquants qui utilisent des filles pour attirer leurs victimes.

Je tiens à vous confier une expérience un peu tabou au sujet de la drogue et comment elle m'a sauvé la vie. L'histoire que je vais vous raconter rapidement est réelle. Je précise néanmoins que mon intention n'est pas ici de faire l'apologie de la drogue.

Alors voilà, y a quelques années je prenais des amphétamines tous les jours. J'en étais accroc. J'en prenais pour le travail, pour les cours, pour m'amuser en soirée. Ma vie tournais autour de çà, mais plus le temps passait et plus les effets pervers de la drogue me frappaient. Cette drogue ne m'était plus bénéfique et commençait à ruiner ma vie.J'avais perdu amis et proches à cause de çà.

Alors j'ai décidé d'arrêter. J'ai arrêté pendant 4 mois. Sauf qu'un jour , le jour de mon anniversaire, l'envie d'en reprendre s'est manifestée. J'étais seul chez moi à ne rien faire. J'ai décidé d'en prendre un peu et de sortir boire un verre dans un bar histoire de me changer les idées. J'arrive dans le bar, je me pose au bar et commande une bière, puis une deuxième, une troisième et ainsi de suite. Quelques minutes plus tard une belle et jeune fille s'approche de moi et commence à me taper la discute. C'était une étudiante roumaine. Elle parlait très bien français cela dit. Elle ressemblait à un mélange entre Adriana Karambeu et Jessica Alba. Les cheveux noirs foncés, de longues jambes, une beauté froide avec des traits fins. Un véritable top model si vous voyez ce que je veux dire. En plus elle était pas juste belle, elle était aussi intéressante et cultivée.
Bref, on passe une bonne soirée et quand le bar commence à fermer elle m'invite à aller dans un after chez des potes à elles. Je ne pouvais pas refuser.
Avant de sortir du bar je vais vite aux toilettes pour me gober ma dernières pullule histoire de tenir toute la nuit.

On arrive chez ses potes et c'était dans un vielle immeuble délabré. C'était un squat en fait. Elle me demande si ça me dérange ce genre d'after et je lui dis non. Elle me présente à ses potes, une demie douzaine de personnes entre 20 et 35 ans qui n'avaient pas la gueule à aller à des after dans des squat. C'est la réflexion que je me suis faite à ce moment.
On me propose une bière et je me pose sur le canapé. Cette bière avait un gout bizarre. Comme un arrière gout de médicament pour la toux, difficile à dire c'était quoi. Je bois quand même sans rien dire et je continue à faire connaissance avec tout le monde.

Au bout de 20 ou 30 minutes je commence à me sentir mal. J'ai mal à la tête et je me sent lent. Vu le nombre de pilules que j'avais pris dans la soirée je me dis que normalement c'est le contraire qui devrait arriver. Je me lève du canapé pour marcher un peu et vais vers la fenêtre prendre un peu d'air. Là, j'ai l'impression que le temps s'arrête et j'entends un gars derrière moi chuchoter " il devrait déjà être couché ". Je me retourne et j'ai comme l'impression que tout le monde me regarde discrétos. J'ai l'impression d'être sur dans une pièce de théâtre et que tout est fake. Les attitudes des gens autour me semblent fake.
Je me dirige alors vers les toilettes et sur le chemin la jeune demoiselle qui m'y a emmené me dit " Ca va? Tu peux t'allonger dans la chambre si tu veux.". Je dis que tout va bien et rentre dans les chiotte.

Là je fais semblant d'utiliser les chiottes et tire la chasse d'eau. Au même moment je pose mon oreille contre la porte pour entendre ce qui se dit dans la grande salle. J'entends encore une fois " C'est pas possible qu'il soit toujours debout". A ce moment je flippe carrément. Je ne sais même pas de quoi je flippe mais ça sonne trop bizarre. Alors j'ouvre la fenêtre des toilettes et vais sur le balcon pour m'échapper en douce de ce squatte. J'avais comme l'impression que si je sortais des toilettes j'aurai de gros problèmes.

C'était au premier étage donc sauter du balcon n'était pas trop dangereux. Le balcon reliait la chambre aux toilettes. En passant devant la fenêtre de la chambre j'aperçois plusieurs sac isothermes et des instruments médicaux à côté du lit. A ce moment mon cerveau était trop fucked up pour comprendre à quoi ça pouvait servir, mais je sentais le danger.

Bon, je m'en vais de là sans faire de bruit et je prends le taxi pour rentrer chez moi. Arrivé à la maison je me pose dans mon lit et je m'endors aussitôt. Je me réveille 2 jours plus tard avec un mal de crâne pas possible.
Je m'en vais de jour au squatte voir ce qu'il en était et là ... le vide complet. Y avait plus rien. Il restait juste le canapé dans le salon, mais même le lit avait disparu.
Ce jour là je réalise que la drogue a probablement sauvé ma vie. Si je n'avais pas pris ces amphétamines je me serais endormi au squatte et à mon avis on m'aurai volé mes organes. Tout ressemblait à un trafique d'organe.
Depuis ce jour je n'ai plus jamais touché à la drogue. C'est un comble sachant qu'elle m'a sauvé la vie.