Messages de [ElleAimeN]
Aaaaaaah j'ai envie de venir iciiiiiiiiiiiiii
Quelle malédiction ! Les pieds au bord du gouffre, les yeux plongés dans l'abysse. La voix de la raison chante vraie, mais si bas. Alors que l'imagination me hurle dans les tympans.
Je négocie avec moi-même, et c'est si irrationnel. Une partie de mon esprit tente d'appliquer à l'autre partie la technique du pieds dans la porte "vas donc 5 min sur le forom 
" "Ça va te détendre, tu vas peut-être même rire ou apprendre quelque chose " "juste un topoc, puis tu coupes, faut pas être dogmatique, la vie c'est la liberté "
Et moi horrifié j'entends ce dialogue et je me sens y céder. Alors que je sais pertinemment d'une façon confuse que venir pour un topoc, ce sera rester deux heures.Et qu'après ces deux heures je serais confis de honte, et je plongerai plus profond dans le divertissement, dans une funeste course en avant pour échapper à mes responsabilités et à ma culpabilité.
Je connais ce schéma, je l'ai déjà appliqué des centaines de fois.
Mais le changement existe. Aujourd'hui je viens d'ouvrir ce forom et j'écris ces mots pour fortifier ma raison par l'exemple. Je ne vais pas cliquer sur les boucles débiles et mortifiantes à propos du tacos drone ou du dernier suv Renault. Je ne vais pas allé m'affoler sur les topocs de Schenzen ou d'Ukraine, où on apprend 1 fois sur 100 une info intéressante, qui ne nous servira de toutes manières à rien puisque le forom qui nous permet la découverte nous annéanti parallèlement toute volonté d'action. Et savoir sans réagir, c'est l'enfer.
J'écris pour toi. Témoin anonyme de ma résolution, tu m'obliges à m'y tenir par fierté.
J'écris pour toi, parce que je sais que tu es là à souffrir. que tu es connais les moyens d'être heureux, fier de toi-même, constructif, mais que tu es englué ici. Vas, réalise ton devoir, suis mon chemin.
Pavé césar, que ceux qui n'ont pas lu me saluent. Et que ceux qui mettent un pieds sur mon chemin laissent ici leur trace, pour aider ceux derrière eux à trouver cette troué hors de la lumière bleue.
Pour ma part c'est ce que je vais faire 
On est les mêmes si tu sens qu'il te manque quelque chose, que ce manque produit une douleur sourde, et que tu viens t'anesthésier devant les écrans. Tu les laisses penser à ta place, les influenceurs, foromeurs, blogueurs, réalisateur. Tu remets à plus tard. Tu te complais dans ta chute, tu finis par te définir comme ça : écorché par les écrans.
Tu sais que c'est mal, que ce n'est pas ça la vie. Tu sens que ton estime de toi-même se réduit à peau de chagrin. Tu sens bien ce qu'il y a d'infernal derrière ces pixels, au déchirement que tu ressens quand tes besoins primaires t'y arrachent ; à l'étouffement que subissent tes neurones assomés ; à la confusion de ta mémoir et de tes sentiments ; à la désorientation qui te frappe lorsque tu navigues dans le réel.
Tu ne le sais pas encore mais je te le dis. Tu sortiras d'ici. Et tu n'auras rien gagné à rester là. Ici il n'y aucun fond à atteindre avant de rebondir. Aucun souvenir à construire, aucune expérience à acquérir. Rien que des regrets à empiler. Tu ne feras rien ici, et tu ne vivras pas ici. Donc sors, sors tout de suite, fuis pauvre fou, et ne cherche jamais plus à te perdre, c'est peine perdue. On n'échappe pas à soi-même.
Pavé césar, que ceux qui n'ont pas lu me saluent