Le 16 février 2022 à 21:07:29 :
28 ans ici, diagnostiqué autiste il y a à peine 1 mois...Pareil toute ma vie j'ai été en décalage, mais je n'ai reçu aucune aide, mes parents se contentaient de me brimer verbalement et physiquement.
Si j'avais été diagnostiqué et pris en charge à ton âge je me dis que beaucoup de choses auraient été différentes, là j'ai réellement le sentiment d'avoir loupé le coche de ma vie...
Mais tu sembles avoir été mis avec d'autres autistes qui souffraient plus que de l'asperger non ? Je demande car je ne m'y connais pas trop, c'est tout nouveau pour moi
Fais pas ta vie selon l'autisme sinon tu stagneras dans cette case sans jamais évoluer.
Le 16 février 2022 à 21:05:28 :
Quels sont tes symptômes ?
Rejet des autres.
Le 16 février 2022 à 21:03:54 :
Plus Intelligent que la moyenne mais pas de travail ni d’argent ca me paraît pas hyper logique pour être honnête.
J'ai été diagnostiqué surdoué durant mon enfance, mais osef de ça, c'est totalement surcoté la précocité intellectuelle.
J’ai été diagnostiqué autiste asperger au début de mon adolescence. En l’espace de quelques semaines, mon monde s’est effondré, je suis passé de « jeune un peu décalé et dans sa bulle mais avec une grande intelligence et un potentiel qui lui permettra de cartonner à l’âge adulte » à « jeune en situation de handicap, nécessite une prise en charge au plus vite pour éviter que son autonomie se dégrade et qu’il rate sa vie adulte ». Du coup j’ai fait de nombreux ateliers, de nombreux stages dans des structures adaptées, avec d’autres gens « comme moi » même si certains étaient beaucoup plus lourdement handicapés que moi… Tout ça n’a servi à rien, c’est du bullshit. On aura beau essayé d’être le plus inclusif possible et d’aider la personne, il n’y a rien à faire car une personne trop différente de la norme subit l’ostracisme du groupe de façon automatique, quoiqu’il arrive. Je régressais même en faisant ces stages et ces ateliers…
Alors vers 17-18 ans j’en ai eu ras-le-bol, ça ravageait ma confiance en moi de fréquenter ce monde de beubeus et j’ai coupé les ponts. J’avais à cette époque beaucoup de haine en moi, contre la Terre entière, j’ai commencé à tenir des propos d’extrême-droite pour faire chier mes parents qui me surprotègent. Je faisais tout pour me convaincre que le syndrome d’Asperger, tous ces trucs, c’est une arnaque, c’est pour les faibles, ça n’existe pas.
Puis il y a quelques mois, par hasard, je suis retourné assister à une séance dans un groupe d’autistes adultes par curiosité. Mon monde s’est une nouvelle fois effondré : j’y ai vu des autistes d’un certain âge, beaucoup entre 28 et 35 ans, qui étaient vraiment dans un sale état. Ils n’avaient aucune vie, aucun ami, aucun travail, aucune petite amie, ils avaient l’air vides intérieurement, ils déambulaient dans la pièce sans but comme des vieux séniles. J’avais l’impression de me voir moi dans 15 ans… Il y en avait un qui était tellement vide intérieurement que j’avais l’impression qu’il allait se pendre en rentrant chez lui.
Moi je n’ai pas de grandes ambitions dans la vie, je veux juste rencontrer l’amour, avoir des enfants et avoir un boulot à minima correct… J’ai 21 ans et mes chances d’avoir cette vie ne sont pas forcément élevées, une vie que n’importe quel lambda peut pourtant avoir. Mais il y a encore une flamme en moi et je continue à espérer d’avoir cette vie. Je me laisse encore atteindre, disons, les 30-33 ans : la flamme cessera de brûler en moi si je suis toujours puceau et que j’ai toujours une vie de merde à cet âge, après quoi j’en finirais, je ne serais qu’un anonyme mort dans l’indifférence sans aucune postérité, comme des milliers d’autres personnes, tant pis. En attendant je vais faire mon possible pour réussir et éviter ce destin.