Messages de zollverein
Le 12 juillet 2018 à 20:04:09 Golden_King a écrit :
J'ai tout lu et j'adore ta thèse, je m'installe, par contre je ne suis pas assez intelligent pour trouver une solution ou pour débattre avec vous
Merci mon cher quai, mais comme dirait Marcel Gauchet : "Notre époque n'est pas en manque de solutions, elle est en manque de diagnostic".
Si nous nous mettons d'accord sur la définition des termes et la nature du problème, ce sera déjà un bon début.
Le 12 juillet 2018 à 20:03:55 KhouilleEnBoa a écrit :
J'aime bien
Merci clé 
Le 12 juillet 2018 à 19:48:31 DylanLed15 a écrit :
Je suis un Célestin et j'ai bien aimé
Merci à toi mon cher quai
Le 12 juillet 2018 à 19:49:45 AX400 a écrit :
Bel thèse en tout cas, j'ai lu, mais pas tout retenu.
Hélas, j'ai aucune solution
Merci mon cher quai, bien évidemment il n'est pas évident de trouver des solutions à un problème aussi complexe, sinon certains kheys l'auraient déjà fait
Le 12 juillet 2018 à 19:52:19 EdLeGenie a écrit :
Je n'ai pas tout lu mais j'up pour cet effort qui pourrait intéresser certains.
Merci beaucoup mon brave quai, j'avoue avoir passé une petite partie de mon aprem à écrire ce pavé
Le 12 juillet 2018 à 19:41:07 bouty92 a écrit :
Bonne thèse mais je pense plutôt qu'il existe des branches plus approfondis pour les C et les Y
Merci khey
Que veux-tu dire par là ? Certains individus présenteraient des caractères de C et Y qui les rendraient irrécupérables et inaptes à la vie en société quelle qu'elle soit ?
Le 12 juillet 2018 à 19:42:09 PacY89 a écrit :
GPALU mais je te up car bel effort.
Merci khey
Le 12 juillet 2018 à 19:31:10 GoldenHorn a écrit :
:pavey:
On écrit des pavés sur JVC et on se sent UNIVERSITAIRE
Le 12 juillet 2018 à 19:23:08 Biz-Kam93 a écrit :
J’ai lu. J’applaudis l’effort. Mais ta solution n’est pas bonne.
Merci mon cher khey, mais si j'ai écris ce pavé c'est justement pour pouvoir débattre des solutions.
Il existe sûrement d'autres solutions qui ne me sont pas venues à l'esprit.
J’entends beaucoup parler sur ce forum de "Célestins" et de "Yeslife", termes qui sont utilisés la plupart du temps de manière péjorative afin de désigner respectivement les inadaptés sociaux puceaux tardifs et les fêtards un peu superficiels qui sortent tous les jours ou presque.
Cette dichotomie me paraît un peu réductrice et j’aimerais développer la réflexion autour de ce sujet en m’appuyant notamment sur la construction argumentative de l’ouvrage "Sexe et Caractère" d’Otto Weininger. Ce dernier prétend en effet, dans un domaine d’analyse différent qui est celui des relations hommes/femmes et de leur soubassement psycho-sociologique, que les hommes et les femmes "purs" n’existent pas.
Weininger explique qu’il existe deux principes, "F" et "H" qui sont accompagnés de caractères particuliers et qui peuvent être retrouvés à différentes proportions selon les individus, qu’ils soient de sexe masculin ou féminin. Je ne contesterai pas cette thèse car ce n’est pas l’objet du débat que j’essaie d’instaurer. Je voudrais seulement m’inspirer de ce raisonnement par principes, ou encore par "types" ou par "figures" pour reprendre la terminologie jüngerienne.
Personne n'est purement un Célestin ou un Yeslife, il existe un principe "C" pur et un principe "Y" pur qui sont répartis en chacun de nous tels que C (non nul) + Y (non nul) = 1.
Pardonnez mon absence de rigueur scientifique dans ma présentation des équations mathématiques, cela fait déjà plusieurs années que je n’ai pas eu le moindre cours d’arithmétique.
Le principe "Yeslifien" présenterait des caractères tels que l'aisance en société, la confiance en soi, une certaine hypergamie sexuelle, un caractère extraverti, et j’en passe. Il serait parfaitement adapté à la vie en société au sein du monde moderne puisque ses implications sont promues par la société de consommation et l’idéologie dominante du "vivre ensemble".
Le principe "Célestinien" en revanche, serait fondamentalement inadapté au monde moderne. Il serait fondé sur des caractères tels que l’introspection perpétuelle, la méditation, la sociopathie (ou du moins une faible aisance sociale), et une certaine misère sexuelle et affective.
Je propose de postuler que les "Yeslife" rassemblent tous les individus présentant un taux de Y strictement supérieur à 0,5. Vous l’aurez compris, les "Célestins" sont tous les individus avec un taux de Y inférieur à 0,5. Bien évidemment, nous pouvons déterminer arbitrairement une zone "neutre" comprise entre 0,4 et 0,6 ou même entre 0,25 et 0,75 ou les individus seraient considérés comme n’appartenant à aucun des groupes, mais ce n’est encore une fois pas l’objet du débat.
Vous allez me dire : tout cela semble correct (même si non-exhaustif), mais où se situe le problème ? Qu’est-ce qui empêcherait les Célestins et les Yeslife de vivre en harmonie ?
A priori rien. Les Célestins pourraient très bien vivre de manière épanouie, sans goûter aux plaisirs de la vie prétendument indispensables dont dépendent les Yeslife. De leur côté, les Yeslife feraient également leur vie bien que, contrairement à ce que semblent penser beaucoup de Célestins du forum, les Yeslife ne sont pas le moins du monde exemptés de phases de dépression et de questionnement intérieur. Cette idée très répandue ici me semble venir du fait que les Célestins attribuent au Yeslife-type une mentalité superficielle qui lui permettrait de passer outre toute forme de réflexion sur le sens profond de son existence et de sa présence au monde. Il n’en est rien. Simplement, les individus présentant un fort taux de Y ont plus souvent l’esprit "occupé" que les individus à majorité de C, à cause de leur vie sociale développée. Cependant, dès lors que se présente une fenêtre de solitude et de quiétude mentale, ils sont assaillis de la même angoisse existentielle que doivent affronter les Célestins de manière plus permanente.
Nous le voyons bien, les Yeslife et les Célestins ne sont pas si différents, et dans une société idéale ces deux groupes devraient pouvoir cohabiter. Je suis d’ailleurs convaincu que les Yeslife, en dépit du mépris et du dédain qu’ils peuvent éprouver pour les Célestins, ne sont pas du tout opposés à l’émergence d’une société plus adaptée au mode de vie des Célestins, tant que celle-ci n’a pas pour conséquence la suprématie du Célestinisme.
Mais l’Histoire est tragique. Toutes les relations sont des relations de Domination. Or, dans le domaine des relations sociales, c’est la figure du Yeslife qui a instauré sa domination et qui confère à notre époque son sens métaphysique. Désormais, l’idéologie dominante promeut toutes les valeurs traditionnellement associées à Y, pour des motifs économiques – le passage d’un capitalisme de production à un capitalisme de consommation – mais aussi pour des motifs politiques – l’homo festivus étant fondamentalement peu porté à la subversion authentique. Les Célestins, eux, subissent les moqueries de la classe médiatique au sens où toutes les valeurs traditionnellement associées à C sont dévalorisées et tournées en ridicule : la chasteté bien sûr, mais aussi la timidité, la faible aisance sociale, le manque d’intérêt pour les hautes études ou les métiers de cadres du tertiaire…
Ainsi, les Célestins sont relégués aux oubliettes du monde moderne. Quelles peuvent-être les solutions pour mettre fin à la discrimination envers les Célestins ? Plusieurs pistes :
-la mise en place d’un salaire universel et inconditionnel me paraît un leurre, car il est l’aboutissement logique du capitalisme de consommation, et focalise le débat sur le plan économique alors que la conflictualité entre Célestins et Yeslife ne se limite pas à ce domaine.
-la conversion forcée des Célestins au mode de vie Yeslife, ou inversement, ce qui me semble criminel et délirant dans un cas comme dns l’autre.
-la guerre culturelle me semble être de loin la meilleure solution. Les valeurs traditionnellement associées au Célestinisme doivent bénéficier d’une promotion de force équivalente à celle qui porte les valeurs associées au mode de vie Yeslife afin de construire une contre-hégémonie qui permettrait de rétablir un certain équilibre entre Y et C dans la société comme en chacun de nous.