Le 21 février 2022 à 14:57:04 :
G PA LUY'a pas de "morale athée"
bonne journée
Je donne une définition générale de la morale qui permet la discussion dans le tout premier paragraphe. Je conçois qu'elle soit discutable mais il n'y a pas trop d'alternative.
Suite au 410 du topic de discussion de tout à l'heure je prends l'initiative d'en refaire un pour publier le texte que j'avais rédigé en réponse à l'auteur.
Le problème de la morale athée dont parlent les religieux n'a rien à voir avec ce dont tu parles. Si l'on définit une morale comme un corpus de règles comportementales à respecter, il est vrai que quasiment tous les athées vont pouvoir professer suivre une morale. Le problème de fond que soulèvent les religieux c'est celui du fondement du corpus des règles morales.
Si il y a des règles morales et que celles-ci ont prétention à être suivi, il faut qu'elles aient des fondements qui leur donnent leur légitimité, faute de quoi personne ne pourrait être tenté de les respecter selon la juste raison. Le point clé de la critique religieuse, c'est que pour qu'une morale soit bien fondée, et qu'elle ait quelque autorité sur le comportement humain, il faut qu'elle repose sur une autorité ontologiquement supérieure à l'autorité de celui qui est supposé la suivre. Il faut donc que la morale ait un objet supérieur et qu'elle fasse téléologiquement un pont entre la contingence de l'homme et une autorité supérieure. Si ce n'était pas le cas, et que l'on voulait envisager une morale basée sur le sentiment (sentimentalisme), la raison humaine (Kant), le bonheur (utilitarisme) ou quelque autre objet inférieur à l'homme, on aboutirait à une morale irrespectable, parce qu'elle ne peut avoir de prise sur l'homme qui lui est ontologiquement supérieur.
C'est ainsi que la morale athée, en cela même qu'elle s'interdit de raisonner avec la notion d'un être non contingent et ontologiquement supérieur à l'homme s'interdit résolument de donner à ses tentatives de morale la justification qui seule pourrait lui donner une autorité.
La solution religieuse au contraire est immédiate : l'homme étant une créature, il a été composé avec une finalité transcendante, fondée sur l'autorité de son créateur, qui lui est par là ontologiquement supérieur (de même que le potier qui donne sa forme et sa finalité au pot en est le souverain). La volonté divine a donc immédiatement un caractère normatif qui permet de fonder une morale.
La discussion continue.
Que pensez vous de la dernière vidéo du Glampi Floudop ?
PersoENT -> Trauma
Le problème de la morale athée dont parlent les religieux n'a rien à voir avec ce dont tu parles. Si l'on définit une morale comme un corpus de règles comportementales à respecter, il est vrai que quasiment tous les athées vont pouvoir professer suivre une morale. Le problème de fond que soulèvent les religieux c'est celui du fondement du corpus des règles morales.
Si il y a des règles morales et que celles-ci ont prétention à être suivi, il faut qu'elles aient des fondements qui leur donnent leur légitimité, faute de quoi personne ne pourrait être tenté de les respecter selon la juste raison. Le point clé de la critique religieuse, c'est que pour qu'une morale soit bien fondée, et qu'elle ait quelque autorité sur le comportement humain, il faut qu'elle repose sur une autorité ontologiquement supérieure à l'autorité de celui qui est supposé la suivre. Il faut donc que la morale ait un objet supérieur et qu'elle fasse téléologiquement un pont entre la contingence de l'homme et une autorité supérieure. Si ce n'était pas le cas, et que l'on voulait envisager une morale basée sur le sentiment (sentimentalisme), la raison humaine (Kant), le bonheur (utilitarisme) ou quelque autre objet inférieur à l'homme, on aboutirait à une morale irrespectable, parce qu'elle ne peut avoir de prise sur l'homme qui lui est ontologiquement supérieur.
C'est ainsi que la morale athée, en cela même qu'elle s'interdit de raisonner avec la notion d'un être non contingent et ontologiquement supérieur à l'homme s'interdit résolument de donner à ses tentatives de morale la justification qui seule pourrait lui donner une autorité.
Le solution religieuse au contraire est immédiate : l'homme étant une créature, il a été composé avec une finalité transcendante, fondée sur l'autorité de son créateur, qui lui est par là ontologiquement supérieur (de même que le potier qui donne sa forme et sa finalité au pot en est le souverain). La volonté divine a donc immédiatement un caractère normatif qui permet de fonder une morale.