Le 22 janvier 2022 à 12:54:58 :
Le problème que posent ces élections, et plus généralement le système politique actuel, c'est sa totale impossibilité à se transformer et à proposer la moindre alternance
Lors de ce mandat nous sommes passés à un stade supérieur encore :
- Utilisation de la pseudo-crise Covid pour court-circuiter complètement le débat en vue des présidentielles : interventions télévisées systématiques, relayées en grande pompe, sans le moindre retour critique de la part des médias traditionnels (ou presque)
- Dénigrement du principe même de la manifestation ou de la contestation
Manifestations anti-pass très peu évoquées sauf en cas de polémique (cf. samedi dernier)
Rôle inexistant de la manifestation et des mobilisations à infléchir une politique
Caricature systématique des opposants
- Jamais le moindre débat démocratique, avec un système qui fonctionne en vase clos à savoir
1) Médias complaisants qui vont dans le sens des futures injonctions gouvernementales, dont ils sont mis au courant à l'avance
2) Pseudo-débats qui ont pour seul rôle d'annoncer avant le gouvernement les décisions qui seront prises
3) Annonces gouvernementales
4) Utilisation des sondages pour légitimer a posteriori la décision, alors que ce prétendu consensus n'a été obtenu que au terme d'un matraquage médiatique, le citoyen lambda n'ayant pas eu le moindre rôle dans l'élaboration de la décision. Or, son pseudo-avis majoritaire est utilisé pour conforter les décisions prisesEt je pourrais écrire encore longtemps
Le problème d'un tel système est qu'il est tellement verrouillé qu'un opposant politique qui se veut radical, et qui, du fait d'une jeunesse ou d'une inexpérience, ne parvient pas à supporter sa colère quant à son impuissance politique, se voit réduit à l'utilisation de la violence pour faire entendre sa voix
La violence politique et envers les élus est le produit de la sclérose de ce système, et elle ne peut que s'accentuer dans les années à venir
Les opposants au système, au lieu de se complaire dans la victimisation et le complotisme, pourraient choisir une stratégie efficace pour ramener une alternance démocratique. C'est en fait la stratégie de MLP.
On en n'est plus très loin, je pense vraiment qu'un parti bonapartiste, souverainiste modéré et populiste, peut arriver au pouvoir et alterner avec le parti européen libéral.
On n'a plus vraiment d'alternance depuis longtemps car le débat politique s'est déplacé et que la gauche sociale est quasi morte. Le mouvement souverainiste et populiste qui monte depuis 40 ans, a eu besoin de temps pour se rendre crédible, c'est forcément très long. Et il se saborde un peu lui-même, régulièrement. Mais logiquement il arrivera au pouvoir, on voit bien qu'il progresse régulièrement.
Après, s'étonner que des idées extrêmistes ne rassemblent pas une majorité, c'est naïf. Poutou ou Philippot ne feront jamais des gros scores parce que, dans un pays riche, la plupart des gens ont quand même envie de maintenir le cadre de la prospérité et de la paix.
Le parti souverainiste et populiste qui peut arriver au pouvoir le fera forcément sur un programme modéré.
Et le complotisme sur les médias qui empêchent le débat, je trouve que c'est une excuse infantile. Tout le monde s'informe et discute sur les réseaux sociaux. Et CNews milite pour Zemmour, Médiapart, Valeurs Actuelles, Le Monde diplomatique etc... expriment des idées d'opposition fortes. Se victimiser à l'infini et faire la chouineuse, c'est une attitude ridicule de la part des oppositions radicales.