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Je vais jeter et brûler tout mes vieux fringues qui viennent de bizzbee c'est décidé pire invention de la nature y'avait assez de trucs qui mangeaient de la merde
Elles savent rentrer mais elles sont jamais foutues de partir
Oui allez si vous voulez mourir de faim en 5 jour dans un endroit sans bouffe ok mais crevez en silence
Le 22 mars 2021 à 03:50:04 Macronentn2 a écrit :
Ce rêve de golem niveau 80
Raconte nous ton rêve
D'y vivre seul, les meufs ça me stresse.
Un soir, 1 semaine après m'y être installé environ, j'ai envie de mettre une playlist préparée depuis 2 ans, me foutre en short de sport tshirt et me bourrer la gueule tout seul, puis commander une pizza cuite au feu de bois.
Voilà
J'ai envie de raconter mon expérience avec le crous, j'avais pas capté mais je crois me souvenir d'être tombé sur ce topic un peu avant d'arriver dans ma résidence.
Y'a deux ans et demi, j'étais motivé pour ma license de bio, je partais à Villeneuve d'Ascq, mes parents avaient pas beaucoup d'argent, on a opté pour un malheureux 9M carrés faute de choix et de moyens.
Je tombe dans la résidence Evariste Galois, on a fait la visite, la dame se cale devant le frigo, et on voit si tout vas bien, ça a l'air plutôt propre. Un matelas en mousse comme celui qu'avait mon chien, des toilettes et douches communes, une plaque chauffante, un gros bureau, une grosse chaise, un petit espace rangement, un lavabo avec miroir et un évier. Ca allait être mon quotidien.
Quand la rentrée arrive, mon frère vient me déposer et m'aide à m'installer. J'avais pas de voiture à l'époque. On remarque très vite un cafard mort sur le frigo, qu'on avait pas pu remarquer quand la grosse dame s'était mise devant pendant la visite. Rien de bien méchant, juste un insecte mort.
Premier soir, je suis heureux, première fois de ma vie que je doit me débrouiller seul, à moi la vie étudiante.
Je me fais cuire de l'eau, lance Iron Man sur l'ordi et je prépare mes pâtes.
Au bout de 5 minutes, un énorme cafard descends du mur vers la casserole, j'ai pas très peur des insectes, je trouve ça dégueulasses, mais les araignées/cafards c'est vraiment une de mes pires phobies vous pouvez pas imaginer.
Les jours passent, je doit en écraser de plus en plus, l'odeur de la résidence est infecte.
Je rentre chez moi le weekend, soit mes parents me déposent soit je prends le train. Une semaine, ma mère en me déposant décide de m'aider et nettoie de fond en comble la pièce pendant que je pars en cours.
Impossible par contre d'atteindre l'espace entre la cloison en bois et le frigo, ou on peut tout de même apercevoir un morceau de nourriture (probablement du poulet selon mes estimations) en décomposition, ainsi que divers papiers, déchets et poussières. Ca fait quand même du bien un peu de propreté.
Une semaine sur deux les toilettes communes débordent ou sont bouchées, l'odeur est insupportable et il m'arrive d'être réveillé par les doux cris des femmes de ménages "on sait que ça vous fait marrer de boucher les toilettes, un jour on vas vous chopper vous allez moins rigoler" Merci Martine très pertinent laisse moi dormir s'il te plait.
Ils ont quand même fait l'effort de passer de l'insecticide dans le bâtiment quand y'avait personne, mais bon ça a absolument rien changé, toujours autant de cafards, sur les murs des couloirs, dans les toilettes, dans les escaliers, dans les douches.
Un jour en sortant, je tombe sur un père et son fils partant en pestant, en critiquant à vive voix l'état des lieux.
Les cours s'avèrent être assez compliqués pour moi, les gens de là bas étaient vraiment très différents de ceux de mon petit lycée de campagne, ils semblaient très faux, je peinais à me faire des amis.
Mes seules activités c'était de prendre le métro, d'aller à la République des Beaux Arts faire un tour, un ciné de temps en temps, un resto seul parfois. Mes amis d'avant étudiaient non loin et il leur arrivait de sortir en boite en semaine, je n'ai pu aller les voir qu'une fois, le métro fermant bien avant la fermeture des boites, c'est pas pratique de pas avoir de voiture.
Je commence à décrocher au bout de trois mois environ, je ne voulait pas décevoir mes parents donc je leur cachais, j'inventais de faux horaires, des fausses notes, de faux tp...
Mes journées se ressemblaient toutes, j'ai parfois passé près de trois jours sans sortir de ma chambre, j'évitais de cuisiner, j'avais peur que l'odeur attire plus de cafards, peur de dormir dans le noir, ayant lu qu'ils sortaient de leur cachettes la nuit, peur de sortir dans le couloir...
Je multipliais les problèmes, d'abord les troubles du sommeil, cauchemars atroces puis paralysies du sommeil, accompagnées parfois d'hallucinations plutôt terrifiantes.
Je me souviens très clairement avoir pris une photo de moi un peu avant Décembre, pour tenter de trouver un travail, histoire de changer mon quotidien. J'étais beau à l'époque.
Deux semaines plus tard j'appelle ma mère paniqué. A mon réveil des dizaines et des dizaines de mes cheveux se trouvaient sur mon oreiller. J'étais très inquiet à l'idée de perdre mes cheveux, ce qui me causa encore plus de stress. On a appelé un dermatologue pour essayer d'y voir plus clair, premier créneau disponible : Fin juin.
Avant la pause des vacances d'hiver, je pense que j'étais plus mal que jamais.
Je ne sortais qu'une fois par semaine pour aller acheter à manger, je passais mes journées allongées, en regardant le temps passer sur mon ordinateur portable. Mes activités ? Je me masturbais, je dormais, j'urinais dans mon évier, je me lavais les cheveux dedans aussi et je mangeais.
En y repensant j'ai énormément honte, j'étais une larve humaine, je pensais au pire.
Mes cheveux continuaient à tomber, en même pas un mois j'étais passé d'une mèche à la Justin Bieber que je me coltinais depuis le début du collège a..... Absolument rien. L'avant de mon crâne était devenu complètement nu. Mes cheveux faisaient un centimètre à tout casser, ceux sur les côtés et à l'arrière eux n'ont jamais changés.
J'étais hideux.
Le personnel du Crous était infect. La wifi ne fonctionnait qu'un jour sur deux.
Il faisait froid, j'avais ramené un petit radiateur électrique de chez moi, ma fenêtre laissant passer beaucoup trop de froid et mon radiateur ne chauffant pas assez.
Un beau jour, en rentrant chez moi il avait disparu. Pas de traces d'éffraction, juste le personnel qui est venu me le prendre, sans jamais me le rendre.
Les visites intempestives du personnel qui rentrent avec leur clé alors que t'es dedans m'ont aussi beaucoup ennuyé.
Une amie est passée chez moi un jour, j'avais un peu honte de la faire rentrer là dedans, on est allés dans le centre ville après, on s'est fait un petit resto, pour une fois je n'y allais pas seul, les gens me regardaient normalement.
Quand j'y repense c'était peut être la plus belle journée que j'aie pu avoir cette année là.
Quelques jours après, avant de m'endormir, je vois une petite bestiole sortir de mes draps, une punaise de lit.
Bizarrement c'était ça la goutte d'eau pour moi, j'ai pas dormi de la nuit, au matin je prenais le train pour rentrer chez moi. J'y suis retourné après pour rendre les clés et faire l'état des lieux. Ma mère a voulu nettoyer l'appartement par principe, je l'avais aidée. On a failli pas nous rendre la caution parce qu'on avait pas éteint le frigo assez tôt.
Plus tard j'ai appris que ma perte de cheveux était dûe au stress, personne dans ma famille n'a jamais rien eu de tel.
Je n'ai passé que 4 mois là bas, mais j'ai l'impression d'y avoir vieilli de 3 ans.
Pendant plusieurs mois après être rentré mes troubles du sommeil ont continués, la journée du coin de l'oeil j'avais souvent l'impression de voir des cafards courir sur les murs.
Difficile de sortir quand ton visage a changé du tout au tout en quelques mois, je voyais moins mes amis, il m'a fallu beaucoup de temps pour m'en remettre.
Aujourd'hui je continue la fac, mes cheveux ont un peu repoussé mais pour une grosse partie c'est irréversiblement tombé, je fais 30 minutes de route par jour pour aller dans une fac plus proche de chez moi mais beaucoup moins bien équipée qu'à Lille 1. Les gens sont sympas par contre.
Je me suis fait de vrais amis et je suis heureux mais j'oublierais jamais ce que cette institution démoniaque à pu me prendre. J'oublierai jamais la façon dont ces employés parlaient avec dédain aux étudiants qui allaient les voir avec leurs problèmes.
J'avais besoin d'en parler, après je pense que ma résidence c'était vraiment parmi les pires possibles.
J'espère que ça va mieux pour vous les khey.
Le 10 mars 2021 à 03:35:28 Erismature a écrit :
Quel intérêt de mettre un nom sur ce truc on s'en branle bordel ça me gave cette mode de collectionner les sophismes comme si c'étaient des pokemons
Quel intérêt de mettre des mots sur des idées, c'est pas le principe même du langage après tout
Vous savez sur les réseaux sociaux quand deux débiles se disputent parce que "gngngngn xxx c'est de la merde" y'a toujours un ahuri pour sortir "tu sais faire ce qu'il fait ? non bah ferme là"
J'ai toujours trouvé ça super débile, je sais pas faire de baguettes tradition à la maison pourtant je le sais quand mon boulanger à foiré un truc.
C'est quoi le nom de cet argument ? Je cherche le nom depuis une heure ça m'empêche de dormir