Le 17 septembre 2023 à 21:52:54 :
Un nom ?
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La jeune fille avait déposé plainte après les faits commis en 2016 à Paris par quatre jeunes hommes. L’un des suspects a été interpellé chez lui à Saint-Étienne (Loire). Il a été mis en examen par un juge d’instruction.
Cette affaire commence quand cette collégienne fait la connaissance d’un certain « Junior » sur Internet. Elle rencontre ce garçon et la séduction opère. Ils ont un premier rapport sexuel consenti dans un local poubelle. Quelques jours plus tard, les amants se retrouvent dans un appartement parisien. De nouveaux ébats se déroulent dans la salle de bains quand trois copains du garçon entrent dans le logement. Ils s’installent dans une autre pièce puis rejoignent les amants. « Les quatre garçons la contraignent à pratiquer divers actes sexuels », raconte une source proche de l’affaire. Elle est tétanisée par la peur et totalement incapable de leur dire non ou de s’enfuir.
Deux premiers suspects, « Junior » et un de ses copains, sont interpellés en juillet 2019 avant d’être mis en examen. Les policiers apprennent qu’un troisième violeur présumé est parti définitivement vivre au Cameroun ce qui met un coup d’arrêt à la suite des investigations.
Les quatre accusés, trois hommes et une femme âgés de 27 à 40 ans, sont accusés d'appartenir à un réseau qui recrute, sur de fausses promesses, des filles originaires de l'État d'Edo (sud-ouest du Nigeria), organise leur émigration périlleuse jusqu'en Europe puis leur prostitution forcée en France. Huit d'entre elles se sont constituées partie civile.
En juillet 2020, la cour d'assises de Paris avait reconnu l'existence d'un réseau nigérian de proxénétisme en bande organisée et de traite de jeunes filles, souvent mineures. Elle avait condamné Omos Wiseborn, au «rôle central», à 19 ans de réclusion, le couple Blessing Ubi et Dennis Brown à 15 et 13 ans et Emmanuel Aiwansosa à 10 ans, notamment pour avoir pratiqué des avortements sauvages. Contactée, l'avocate d'Omos Wiseborn n'a pas souhaité s'exprimer avant le procès.
En 2015, une première plainte est déposée par Grace (prénom modifié). La jeune Nigériane raconte aux enquêteurs avoir été forcée de se prostituer dans le bois de Vincennes dès son arrivée en France pour rembourser le coût de son immigration illégale établi à 35.000 euros par le réseau présumé. Elle avait 13 ans.
Avant d'immigrer, Grace a dit aussi avoir été soumise au rite du «juju», une «cérémonie rituelle consistant en une soumission, un engagement moral et religieux validant le devoir d'obéissance d'une femme envers son passeur» et sa proxénète pour le remboursement de sa dette, selon l'ordonnance de mise en accusation. Une autre partie civile a également dénoncé avoir été sauvagement avortée alors qu'elle avait 14 ans. Elle a précisé avoir dû verser 700 euros à «l'étudiant infirmier» Emmanuel Aiwansosa, venu d'Italie. Verdict prévu le 27 septembre.
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