Parfois également, le contact clandestin avec d'autres milieux et d'autres philosophies politiques fait changer certains de ces hommes. Beaucoup renoncent progressivement à leurs opinions antisémites ou à leur haine de la « démocrassouille », ou tout simplement à leurs opinions traditionalistes et conservatrices. Bénouville et Marie-Madeleine Fourcade deviennent députés gaullistes après la guerre, François Mitterrand passe à gauche, Henri Frenay évolue vers un socialisme humaniste et européen, le jeune Daniel Cordier, dont la famille est maurassienne depuis trois générations, glisse vers la gauche après avoir connu le républicain Jean Moulin.
Jean-Pierre Azéma a forgé le terme vichysto-résistant pour qualifier ceux qui, après avoir cru dans le régime de Vichy (plus souvent dans la personne même de Pétain que dans la Révolution nationale), s'en sont détachés « sans esprit de retour » et ont rejoint la Résistance. Cette catégorie ne recouvre pas exactement la droite dure et l'extrême droite. L'ancien cagoulard Claude Hettier de Boislambert rejoint de Gaulle dès l'été 1940, Maurice Ripoche (fondateur de Ceux de la Libération) défend, initialement, un régime très semblable à Vichy, mais, plaçant la libération du territoire au-dessus de tout, n'entre pas dans l'administration pétainiste, et ouvre dès 1941 le mouvement à des hommes de gauche. À l'inverse, tous les résistants passés par Vichy ne renient pas leurs idées, comme Gabriel Jeantet ou Jacques Le Roy Ladurie.
Les militants socialistes sont hégémoniques à Libération-Nord, dans les réseaux de renseignements issus de ce mouvement (Phalanx, Cohors-Asturies) et dans le réseau Brutus de Gaston Defferre, qui sont les principaux relais de la SFIO clandestine auprès de la France libre et de la Résistance intérieure. L'Organisation civile et militaire, glisse de la droite vers le socialisme tout au long de la guerre, du fait de la participation croissante de socialistes (comme Jacques Piette et Guy Mollet), et des arrestations de membres fondateurs. Par contre, l'engagement de plus en plus important des socialistes à Libération-Sud, où ils représentent presque la moitié des adhérents, se traduit par une influence politique moindre.
Plusieurs parlementaires de la SFIO jouent un rôle important dans la Résistance, notamment Jean Biondi, Jean Bouhey, Édouard Froment, Lucien Hussel, Jules Moch, Jean Pierre-Bloch et Tanguy-Prigent. François Camel et Marx Dormoy sont assassinés ; Jean-Baptiste Lebas, Isidore Thivrier, Claude Jordery et Augustin Malroux meurent en déportation. Parmi les résistants socialistes, se trouvent également des hommes d'appareil, comme Amédée Dunois, rédacteur du Populaire clandestin, mort à Bergen-Belsen.
Dans la région de Lyon, des militants du Parti socialiste ouvrier et paysan créent en 1940 le mouvement de résistance L'Insurgé, dirigé par Marie-Gabriel Fugère. Le mouvement publie dans la clandestinité 26 numéros de son journal.
Nombreux dans la Résistance, les socialistes sont moins visibles en tant que tels car, contrairement aux communistes, ils lient rarement la reconstitution du parti et l'adhésion à des mouvements de résistance. La résistance socialiste est plus dispersée, en grande partie parce que la SFIO elle-même était incomparablement moins centralisée que le PCF, reposant bien davantage sur les élus et cadres locaux.
À la fin de l'été 1940, Daniel Mayer est chargé par Léon Blum de reconstituer la SFIO, mise en sommeil par Paul Faure. En mars 1941, Daniel Mayer crée, avec d'autres militants socialistes comme Suzanne Buisson et Félix Gouin, le Comité d'action socialiste (CAS), à Nîmes. Un CAS avait été créé par Jean-Baptiste Lebas pour le Nord-Pas-de-Calais (administrativement rattaché à la Belgique) en janvier 1941 et un autre, fondé en septembre 1940, couvre la zone nord. En 1942, Le Populaire, organe de la SFIO de 1921 à 1940, reparaît dans la clandestinité. La même année, André Philip devient commissaire national à l'Intérieur de la France libre, et Félix Gouin rejoint Charles de Gaulle à Londres pour représenter les socialistes.
eugneugneu régime de vichy pavé Pétain Laval
Les communistes jouent alors un rôle important dans la résistance à l'occupant nazi de par leur capacité d'organisation. Ils sortent de leur isolement et se rapprochent des autres éléments de la résistance intérieure française comme de la France libre : à la mi-1943, le Front national participe au Conseil national de la Résistance (CNR). L'organisation clandestine du PCF, dirigée par Auguste Lecœur, gagne en puissance jusqu'à prendre largement le contrôle du CNR puis du commandement national des Forces françaises de l'intérieur.
Le Groupe Manouchian (section parisienne des FTP-MOI) était pendant un temps en 1942-1943 le mouvement de Résistance armée le plus actif de France, réalisant une opération armée tous les deux jours. Ses participants étaient très déterminés car directement visés par le régime de Vichy, étant des étrangers communistes dont une majorité de juifs apatrides. Le Groupe Manouchian totalise environ 150 attentats dans la seule ville de Paris dont l’exécution du général Julius Ritter, le responsable du STO en France. Le Groupe Manouchian devient un symbole de la Résistance française avec la publication de l'Affiche Rouge et l'exécution de la plupart de ses membres.
Fin mai-début juin 1941, dans le Nord et le Pas-de-Calais éclate une grève encadrée par les militants communistes qui prive les nazis d'une partie du charbon produit. L'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, la grève violemment réprimée se solde par plus d'une centaine d'arrestations, des exécutions et la déportation de plus de 250 personnes.
Tout au long de l'année 1940, la clandestinité du parti communiste pousse à la création d'une Organisation spéciale, qui regroupe des cellules communistes clandestines. Avec l'appel du 10 juillet 1940, le PCF lance un appel à la constitution d'un Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, même si le texte ne fait aucune mention de la résistance contre les allemands27. Il ne sera finalement créé qu'en mai 1941, alors que les relations entre l'URSS et l'Allemagne nazie se dégradent fortement. Cependant les moyens militaires des communistes sont encore très faibles en mai et en juin 1941, notamment à cause du refus du BCRA de lui remettre des armes.
En décembre 1940, un long tract signé des régions parisiennes du PCF et des Jeunesses communistes incite les étudiants à ne pas s'égarer dans le combat frontal avec l'occupant : « Assurer l'indépendance de la France, c'est permettre à ce pays d'être libéré de l'impérialisme britannique [...]. Ce n'est pas par la guerre que la France redeviendra libre et indépendante, c'est par la révolution socialiste »27.
"Eugneugneu pacte germano-soviétique"
Le premier réseau de résistance universitaire a été fondé par les communistes Jacques Decour, Georges Politzer et Jacques Solomon en septembre 1940. Ils publient l'Université libre et La Pensée libre, qui se singularisent par leur propension à critiquer l'occupant. Traqués par la police française, ils seront arrêtés en février 1942, torturés puis fusillés en mai 1942 au mont Valérien. Un autre contributeur de la seconde publication, le philosophe Valentin Feldman, sera fusillé à son tour en juillet 1942 au même endroit.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_B%C3%A9nouville
Pierre Émile Bénouville, dit Pierre de Bénouville, né le 8 août 1914 à Amsterdam et mort le 4 décembre 2001 à Paris, est un résistant, homme politique et écrivain français.
Pendant sa jeunesse, étudiant à la faculté de lettres de Paris, il milite aux Camelots du roi (17e section), organisation de jeunesse de l'Action française (AF), un temps proche de La Cagoule, et participe aux émeutes du 6 février 1934. Dans les années 1935-1937, il fréquente les chefs de La Cagoule, ainsi que ses amis André Bettencourt, Claude Roy et François Mitterrand. Durant l'été de 1936, Pierre de Bénouville combat en Espagne aux côtés des Requetés carlistes, avec son ami Michel de Camaret, futur compagnon de la Libération, qui sera plus tard député européen du Front national. Il rompt avec l'Action française à la fin 1938, car elle se déclare favorable aux accords de Munich, alors que Bénouville, nationaliste intransigeant, y est hostile.
Selon Daniel Cordier, Bénouville porte une lourde responsabilité en envoyant René Hardy — dont il sait pourtant qu'il a été récemment arrêté par la Gestapo — à la réunion de Caluire qui aboutit à l'arrestation de Jean Moulin et de ses camarades le 21 juin 19435. En parallèle, sous le pseudonyme Barrès (en référence à Maurice Barrès), il s'implique personnellement dans la mise en place des contacts entre les mouvements de Résistance intérieure, la France libre, et les services secrets alliés (SOE,OSS,BCRA), franchissant ainsi cinquante-trois fois la frontière franco-suisse6.
Le 16 octobre 2021 à 20:30:19 :
les gauchaux devraient l'admirer pour son anti sionismehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/44/3/1603900264-ahi-maga.png
Tsahal c'est l'armée de l'an II
Le 16 octobre 2021 à 20:27:34 :
La phrase de Clermont-Ferrand
exact
Le 16 octobre 2021 à 20:27:17 :
Excusez moi d'avoir lu des livres
Le 16 octobre 2021 à 20:26:55 :
« Il faut tout refuser aux J comme nation et tout accorder aux J comme individus. »
Donc c'est l'individualisme
Le 16 octobre 2021 à 20:25:18 :
aucune des deux
comment ça ?