Messages de Duguesclin29

Le lendemain, j'étais dans un état de nerf total et sans espoir.

Résultat, j'ai été infect avec mes subordonnés, encore plus sec que d'habitude.

Ca a été sale, mais en même temps, ils méritaient.

Deux sentiments bondissent en moi : une profonde tristesse et un vrai mal être envers mon fils....

Et une haine brulante, ardente, totale et absolue envers l'école....

Des images de barbarie totale me viennent en tête, envers tout le monde.

Sa prof qui n'a pas été foutue de le voir,

Les surveillants qui n'ont pas suffisamment surveillé.

Les mômes, qui se sont laissés avoir.

Et surtout ce petit f.ls de P.te d'élève harceleur.

Des envies de massacre, de meurtre, de souffrance éclosent en moi.

J'imagine le pire pour lui. Mais ça attendra demain, pour l'instant, je dois m'occuper de mon petit homme.

Je l'embrasse, je le prend dans mes bras, je le rassure.

Je lui dis que tout ira bien, que son père sera toujours là pour lui, quoi qu'il arrive.

Que papa va régler la question, va en parler avec la maitresse et avec tout le monde.

Il fini par s'endormir tranquillement après m'avoir lâché un "Je t'aime papa".

Bien, maintenant que ça c'est fait, ça va chier

Je raconte tout à ma femme, qui se met à pleurer. Qu'on touche à son fils, ça l'atteint durement.

On se partage les tâches : demain elle amène le petit à l'école et en parle à la maitresse, et moi j'en rajoute une couche quand je vais le chercher....

Ca va chier.... J"ai grave les nerfs....

Résultat : j'ai pas dormi de la nuit....

Désolé les Kheys, beaucoup de boulot, beaucoup d'emmerdes de base, des trucs pas intéressants de Frenchdreamer.

Mais hier soir, gross Katastrof : Après avoir couché les petites, mon grand vient me voir. Il me demande un calin, mais je le sens troublé, un peu distant.

Alors je me pose sur son plumard, et je lui demande ce qui va pas. Il me répond pas....J'attend deux battement de coeur, puis je lui dit : vraiment ?

Et là, il explose, depuis le début de l'année, un nouvel élève s'amuse a monter la classe contre lui. Il a tout essayé, la gentillesse, la négociation, rien.

Le môme est un petit batard qui joue au saint, mais qui en traitre lui balance des saloperies. Je lui demande pourquoi il s'est pas défendu : "Il est plus fort que moi papa...."

Et là il lâche la bombe : "Papa, si je pars de l'école, tu m'attendra dehors ? Parce que tout le monde me dit de partir...."

Bordel, j'étais pas prêt....

Meilleure idée.

Je vais virer l'écorce de la branche d'If que j'ai réussi à gratter durant mon séjour à brocéliande.

J'ai eu de la chance, les municipaux élaguait un vieil if en bordure des chemins. Ils m'ont laissé me servir, j'avais l'air d'un con au retour, mais ça en valait la peine.

Je vais me faire un baton, ou alors m'initier à la sculpture sur bois.

Ca me calme toujours de faconner le bois.

Je vais passer mes nerfs sur le radiateur que je dois décrocher et démonter.

Et ensuite je vais arracher les mauvaises herbes, ça va me calmer.

PUTAIN PUTAIN PUTAIN.

Cette fois ci je pète une pile, mais j'en ai gros alors osef

je vais dénoncer donc préparez vous au 410

POURQUOI AUCUNE DE MES CONFIOTES NE PREND, SA MERE LA CHAUVE !!!

J'ai tout essayé, avec gelifiant, sans gelifiant, avec pectine, sans sucre, jusqu'aux différents temps de cuisson, ma confiote est au mieux un peu gélatineuse, au pire liquide comme de la flotte !

PUTAIN PUTAIN PUTAIN !

20 bocaux remplis de couli plus ou moins épais, sa mère quoi !

Et le pire,

MA FEMME LA REUSSI SANS EFFORT PUTAIN.

Et son petit sourire en coin quand elle remplit SES pots.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH

Evidemment, le con de chien de mon beau père tombe comme une masse dans une magnifique flaque de boue puante.

Du coup il ressemble à un tas de merde qui marche et qui pue.

On s'est arrêté face à l'étang pour lui faire prendre un bain, sauf que cet espèce de corniaud est tout sauf coopératif.

Alors ma femme a eu l'idée de jeter des bouts de bois dans l'eau.

Et devinez quoi? Ca a marché, il s'est jeté dans l'eau pour aller chercher le baton et nous le ramener, le débarassant ainsi de la couche de merde qu'il avait sur le poil.

Seul problème, évidemment il s'est mis à s'ébrouer en tout sens, couvrant mes jumelles de flottes. Jumelles qui se sont mise à crier "BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH" à plein poumons.

Après l'odeur, le bruit, quelle joie...

On a fini par déboucher sur l'oratoire St Judicael, premier roi de la domnonée et fondateur de l'abbaye de Paimpont.

Une clairière fleurie au millieu des bois. C'est très joli, une petite fontaine, et une grotte fait face à la statue du saint, tenant dans sa main l'abbaye de paimpont

Evidemment, ils ont collé des reproductions de la grotte de lourdes dedans (il suffit qu'ils trouvent une grotte pour que les vieux y collent une vierge à l'enfant modelée sur Lourdes). Ca défie toute logique...

En tout cas on s'est bien amusé.

En revenant vers la voiture, on s'est pris des glaces à l'italienne, histoire de finir la journée en beauté.

Les filles en ont foutu partout, elles ressemblaient à des clowns démaquillés (rapport au parfum vanille/fraise). Maman était mécontente, mais un "Padon Momaaaan" a suffit à l'apaiser.

Elles sont malignes ces petites.

Une fois tout le monde installé dans le scénic, direction la maison.

J'ai fait le reste de la route dans un silence de mort, toute la famille (ma femme comprise) s'était endormie.

C'était....reposant, un peu de calme après cette tempête qu'est la vie de famille.

Alors nous voilà sur les antiques chemins,

Faut dire que c'est bien entretenu, l'idéal pour une petite balade.

Les chemins sont fréquentés, majoritairement des vieux, mais aussi quelques jeunes, venus profiter du confinement,

Pratiquement aucune CPF. Je me suis fait souvent la réflexion, mais dans les randos, les sorties musées, les soirées marché nocturne avec un bagad et des galettes saucisses, j'ai assez peu croisé de la diversité.

Je pense pas que ce soit racial, mais plutôt dù à une différence de classe sociale. Enfin je pense, j'en suis pas sur.

1h à marcher au milieu des bois, rien de bien notable, si ce n'est ma femme qui se plaint perpétuellement de douleurs à tel ou tel endroit.

Depuis la naissance des filles, ça n'arrête jamais. J'ai l'impression de vivre avec une retraitée. C'est d'un triste.

On a croisé plein de scarabés, les filles en sont folles : PAPAPAPAPAPA les carabéééés !!!!

Oui oui, c'est le 30ème qu'on croise, allez on continue.

Mon fils me ressemble, on a les mêmes fringues made in décathlon, avec les casquettes assorties.

Il a aussi son baton de marche, pour faire comme papa.

Il fait une chaleur à crever, mais heureusement, sous le couvert des arbres, ça ne se sent presque pas.

Mercredi, ma femme, mes momes et votre serviteur sommes allés nous promener l'après midi à Brocéliande.

C'est pas si loin de chez moi, 3/4 d'heures à tout péter.

On a pris un pique nique, de l'eau, de la crème solaire et mon petit matériel.

A savoir une trousse de premier secours que je connais par coeur, mon EDC spécial forêt et mon bon vieux penn Bazh en houx.

On a ramené le clébard de mon beau père, un épagneul breton qu'il s'est avéré incapable de dresser.

Niveau autorité, mon beau père est une farce. Son chien m'obéit plus à moi qu'à lui...

Enfin bref, nous voici à Paimpont, à pique niquer près de l'ancienne Abbaye, face à l'étang.

Super vue, à visiter.

On aurait bien été à la porte des secret, mais vu que confinement, il y'a, forcément, c'était fermé.

Vu que les médocs de ma femme la fatigue, on a opté sur un petit tour de l'étang de paimpont.

Et nous voilà parti dans la foret, avec toute ma petite famille, telle la famille de catho trad dans la vie est un long fleuve tranquille.

Le 27 mai 2020 à 22:30:32 Donaris a écrit :
J'ai cru que tu avais abandonné le topichttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501187858-risitassebestreup.png

Non non, c'est juste que vu que j'ai repris le taf, j'ai moins de temps pour raconter mes conneries.

Faudrait un jour que j'arrive à mettre des stickers, ça ferait respirer le récit.

Hier j'ai passé la fin de ma soirée à faire de la confiture.

Bah ouais, c'est pas croyable le nombre de cerises que j'ai chopé, c'est pas croyable, plus j'en ramasse, plus y'en a.

Et c'est sans compter les branches trop hautes que j'atteindrais jamais même en déployant des trésors de grimpette.

J'en ai par dessus la tête, j'en ai cuisiné, congelé, j'en passe.

Alors je me suis essayé à la confiote : pas trop dur à faire, mais chiant sur la préparation : faut passer un temps fou à dénoyauter, préparer, peser, laver les bocaux....

Je les aient refermées hier soir, on verra bien ce que ça donne.

Encore moi, plus en confinement, mais pas tellement au boulot.

Vu le bordel que c'est au bureau, je fais beaucoup de télétravail, ça change rien à mon bullshit job, sauf que jai le cul dans ma chaise de jardin au lieu d'être dans mon bureau.

Hier après midi, on est allé à la plage avec les mômes et ma femme. On a pu enfin admirer l'azur de l'eau et se poser pépère au soleil.

Les filles sont allées tremper leurs pieds dans l'eau pendant que mon fils et moi partions à la chasse aux bestioles dans les trous d'eau.

J'adore ça, grimper sur les rochers, j'ai toujours eu le pied très sûr.

Farfouiller dans les trous d'eau à la recherche de trucs à pêcher, un vrai bonheur.

Mon fils a plus de mal sur les rochers, il n'est pas encore au point. Ca viendra.

Bilan de notre petite escapade : des moules, un oursin mort, un crabe, et deux crevettes grises attrapées par miracle.

Ensuite on s'est posé face à la mer sur un gros rocher et on est resté là à contempler l'océan, tel deux cons dans un mauvais film français.

J'aime pas la mer, je l'ai jamais aimée. Y'a deux sortes de Breton, le breton de la mer et celui de la terre. J'ai toujours été plus à l'aise sur terre que sur la mer.

Pas parce que je vomis quand ça tangue, mais je sais pas...

Mon grand père disait : la mer, c'est celle qui prend mais ne rend jamais, qui fait sonner le glas des églises et fabrique des veuves à la pelle.

Et puis en plus, dans le cochon y'a pas d'arrête, alors que le poisson....

Mon père a été marin dans sa jeunesse, avant de monter sa boite. Il m'en a jamais tellement parlé, faut dire qu'il n'a jamais été démonstratif, alors bon.

Mais c'était sympa cette escapade.

Bon avant de revenir à mes légumes, faut que je pose une question simple

Pour les joueurs PCistes, selon vous, il va valoir le coup Crusader King III?

J'ai saigné le 2 comme jaja, je fais partie des pigeons qui ont les DLC, mais là, le 3, je sais pas....

Imperator a l'air bien pourri, alors s'ils font la même sur CK3....

Je me tâte à la préco....

Hier matin je suis allé me chercher des légumes.

La région a lancé un site pendant le confinement pour permettre de consommer local

D'ailleurs si ça intéresse des kheys :

https://www.produits-locaux.bzh/

Bonne initiative, donc je passe chercher ma commande.

C'est à quoi, 10 minutes de chez moi, sur une petite route qui longe la départementale que je prend pour aller au taf.

Chemin pas goudronné, batiment un peu vieillot.

Des poules partout dans la cour, des coqs aussi.

J'aperçois une oie qui pionce près d'une voiture.

Arrive alors un vieux chien de ferme qui se met à aboyer.

Devant le tumulte provoqué par le canidé, deux chevrettes sortent la tête de leur enclos.

J'ai l'impression d'être revenu 20 piges dans le passé, chez ma grand mère, dans sa ferme.

Tout y est : les bruits, l'odeur, le bordel d'outils, de paniers, de bric à brac.

Sort de sa baraque un vieux paysan caricatural, un vieux gars je pense, vu sa dégaine.

Je le salue, lui explique ce que je veux : des patates, des salades et 6 oeufs s'il a.

Et nous vla parti dans ses champs, lui avec sa binette, moi avec mon panier, tirer les patates en direct.

Ca me rappelle quand je ramassais les rangs de patates à quatre patte quand j'étais mômes.

De bons souvenirs.

Mon grand père ouvrait les rangs avec son motoculteur, et moi, ma mère, mon frère et ma soeur passions derrière armés de nos vieux paniers.

On transvasait les patates dans des sacs en toile de jute.

Une fois ce long travail terminé, on se faisait un barbecue (ma grand mère appelait pas ça comme ça, bordel j'ai oublié le nom),

on grillait du cochon et on foutait les patates dans la braise une fois mise en chemise d'aluminium.

De bons souvenirs....

Plus de confinement, mais c'est tout comme.

Ma femme reprend à mi temps, moi je vais au bureau tous les jours.

Hier je me suis attelé à la récolte de mes cerises. Le cerisier déborde littéralement de fruits, il y'en a partout.

J'ai emprunté l'échelle du beau père, mais franchement je préfère encore la bonne vieille grimpette.

J'adore grimper aux arbres : quand j'était petit déjà, je grimpais dans le chêne du jardin de ma grand mère jusqu'à la cime de l'arbre.

Au grand dam de ma grand mère, qui détestait ça.

Depuis l'arbre a été coupé, ma grand mère enterrée...

Trève de retour dans le passé.

Me voilà, à 30 piges, en train de grimper dans le cerisier du jardin, à m'accrocher aux branches comme je peux, à essayer d'attraper une branche, poser un pied sur un noeud, soupeser son effort pour éviter de se mettre en déséquilibre.

Sentir le vent agiter les branches sous ses pieds. Espérer ne pas trembler, grimper plus haut pour atteindre les fruits mur.

Tendre le bras au risque de se déséquilibrer, saisir un fruit du bout des doigts, le décrocher sans brusquerie pour éviter de tomber.

Mettre le fruit dans sa poche ventrale,

Recommencer.

Tout ça sous les yeux admiratifs de mon fils et désapprobateur des filles de la maison.

C'est vrai quoi, manquerait plus que je me pète la gueule et meure comme une merde 5 mètre plus bas.

Moi j'adore ces moments, ou je suis sur le fil, ou ma vie ne dépend que de mon adresse, de mon équilibre et de mon instinct.

Putain ce que je kiffe ces moments.

Je me sens vivant, pleinement

Et puis ces moments d'euphories retombent au premier pas posé à terre.

Cette année, y'aura beaucoup de clafoutis en tout cas.

Le 15 mai 2020 à 16:24:52 IamCoroned a écrit :
T’as pas envie d’un boulot plus stimulant qu’un job vide de fonctionnaire administratif ?
Après je comprends, situation qui paie relativement bien, sécurité de l’emploi... mais quand on a qu’une vie, faut prendre quelques risques si on veut la savourer pleinement.

Si j'avais eu de l'ambition ou une passion pour mon métier, j'aurais répondu oui.

Mais après, j'ai fait le choix de ce boulot pour ses nombreux avantages : salaire confortable, emploi du temps tranquille, et sécurité de l'emploi.

J'ai placé mon curseur du coté du confort plutot que du coté du salaire, je gagnerais mieux dans le privé, mais je reste dans l'admi.

J'ai un pote de fac avocat, il gagne bien mieux que moi, mais il cravache comme un âne toute la semaine. mais il aime son métier, alors il le vit bien.

3eme année, je rappelle qu'on était toujours dans la même fac.

Vu que c'était grand, on essayait de pas se croiser. Faut dire qu'on trainait pas avec les mêmes personnes.

Mais n'empêche, pas les mêmes TD, pas les mêmes cours.

Sauf en procédure admi.

Je devais me le taper en proc admi. j'en pouvais plus.

Le droit, c'est technique (et chiant) et la proc admi, c'est encore plus technique (et chiant)

Alors avoir cette espèce de sous M.rde qui joue les perroquets pendant que t'essaie de comprendre de quoi ça cause.

Et encore, y'avait pire : le module préparation aux concours.

Parce que ouais, je voulais pas faire dans le privé.

Devoir écouter les oraux de ce tocard était une torture.

Et lorsque le prof arrive, c'est le bouquet final.

Madame, Madame, Duguesclin il m'a frappé dans ma jambe, celle que j'ai blessé au Rugby, j'ai peur.

Hein ?

Du coup, je suis passé à l'administration pour m'expliquer, menace de sanction sur mon dossier, bla bla.

De son coté, Thomas se la joue, genre ah ah Duguesclin va prendre cher, bien fait pour lui.

Sauf que bon, vu que toute la promo était là, et que la plupart ne pouvait pas l'encadrer/était objectif, sa version s'est faite démonter en 5 minutes.

Du coup j'ai rien eu, mais le dernier semestre a été très dur.....

Pour lui, bien sur.

On lui ressortais toujours "Ma Jambe, aie aie aie"

C'est même devenu une expression au club local de rugby : faire une Thomas.

Et si seulement ça s'était fini là...

Thomas est ce qu'on pourrait appeler un cas a part :)

On s'est rencontré à la fac, on était ensemble lors des trois premières années de licence.

Ce type était une calamité ambulante, toujours à sucer les profs, leur lécher le derche comme un poupetto lécherait un allopécique.

Avec ça il était relou avec tout le monde, tout le temps à essayer de draguer les filles de la promo de manière bien LOURDE.

Genre à un moment il propose une soirée à deux filles de la promo :)

Sauf qu'il ajoute : "y'aura que vous, moi et de l'alcool" :)

A QUEL MOMENT IL PENSAIT QUE CA PASSERAIT.

Et puis mauvais fond et mauvais perdant :

"Ouais, untel sort avec elle, mais je lui ai laissé hein, si j'avais voulu je serais sorti avec".

A QUELLE HEURE ???

Après avoir foiré une approche avec une fille, il lui a demandé de lui rendre les tickets R.U qu'il lui avait avancé !

DE L'AIR PUTAIN

Non vraiment, le prototype du casse couille.

Mais après, n'étant pas un énorme yes life ni une fille, j'en aurais rien eu à branler, même si un pote a moi l'a recadré pour avoir mal parlé à sa meuf.

Bref, ça devait être durant la L2, j'apprend de la bouche d'un pote "ouais, thomas il raconte des trucs dans ton dos".

Vas y balance, tu m'intéresse

il a dit "ouais duguesclin sa famille c'est des bouseux et des cassos, ça se voit"

Ok, je vais me le faire.

On disait pas "le soulever" à l'époque, mais vous comprenez l'idée. Tu crache à la gueule des miens dans mon dos ? T'es inconscient, bouge pas j'arrive.

Je le trouve assis sur les tables de l'amphi, avec la folle à chat de la promo en attendant le cours d'admi.

En haut je croise le regard d'erwann et d'antoine, mes potos sûr, qui sentent le carnage arriver.

Tout la promo est présente

Je lui fonce dessus, je l'attrape pas le col et je le soulève (avant de crier au fake, je signale que c'était un skinny phasme qui devait pas dépasser 50 kg) et je lui dis un truc du genre.

"Alors connard, comme ça on raconte des trucs dans mon dos : vas y répète les devant moi, je t'écoute"

"Non non, stp, j'ai rien dit, je te jure"

"Répète, ou je t'éclate le crane sur la rangée de devant"

Et là, ce con se met à faire un genre de bruit, genre "Aie, aie, aie, ma jambe, MA JAAAAMBE"

Je comprend pas, j'ai rien fait encore.

Il continue à couiner avec sa voix de crécelle. Ce son attroce combiné à l'odeur de son haleine et de transpi me fait le balancer par terre.

Et là, grande scène dramatique.

Il se met à pleurer, parole il le fait ! genre aie aie ma jambe.

Ce sketch.

Cette vie infernale.

Je me serais fait sauter le caisson depuis longtemps pour éviter la honte d'une telle débacle.