Il y a 20 ans, la nuit du 1er au 2 septembre, Safir B’Ghouia semait la terreur dans la ville, s’en prenant à la police et tuant Jean Farret, avant d’être abattu par le GIPN. Récit et extraits du rapport ministériel.
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Deux tireurs ont B’Ghouia dans leur viseur. “Sachant l’individu extrêmement déterminé, le forcené nous ayant interdit toute tentative de négociation, j’ai ordonné l’ouverture du feu aux tireurs.” Une première salve de deux tirs suivie par celui d’un troisième tireur fait basculer B’Ghouia derrière sa voiture. Personne ne sait ce qu’il en est vraiment. “J’ai alors ordonné un tir de saturation en direction du véhicule. Dix coups de feu ont été tirés par cinq fonctionnaires chargés de la protection du groupe d’assaut.”
B’Ghouia est neutralisé. Officiellement, jamais il n’a été évoqué la possibilité d’un attentat terroriste contre la représentation de l’état. Des policiers pensent, eux, que l’on a voulu taire l’affaire pour ne pas raviver le sentiment d’insécurité qui régnait à l’époque en France, à quelques mois des présidentielles.
“B’Ghouia revendiquait son geste au nom d’Allah. Il se revendiquait combattant de Dieu. Il avait une idée fixe, tuer du flic. Avec le recul, nous pensons que c’était le premier “Merah“. Sans doute moins aguerri. Et encore. Il est grand temps de lever le voile sur cette affaire et de manière officielle. N’oublions pas que Jospin se présentait aux présidentielles et que Le Pen était tapi dans l’ombre. N’oublions pas ce qu’il est arrivé quelques jours plus tard à New York“, indiquent des officiers de police sous couvert de l’anonymat.
ARSENAL :
- 1 lance-roquette avec des munitions.
- 1 fusil d'assaut avec 3 chargeurs.
- 1 fusil à pompe à canon scié chargé, avec 100 cartouches.
- 200g de dynamite.
- 18 "pains" d'explosif.
- 30 détonateurs.