Messages de Doe4589

Le 08 août 2019 à 10:31:55 FionDeLesquen a écrit :
Les paras ont résisté courageusement, en désavantage à Dien-Bien-Phu. Les ricains ont engagé toutes leurs forces, int sacrifié leurs enfants et 3 millions de civils, pour finalement s'avoir vaincus comme des merdes.

Toute leur force, la bonne blague!

Tu as lu tout ça?
Punaise de lit crous
23/09/2018 17:38

Le 23 septembre 2018 à 17:37:18 Gamer_Melenchon a écrit :

Le 23 septembre 2018 à 17:32:21 hardrock80 a écrit :
félicitation s'en est bien une :ok:

Il y en a pas sur mon matelas donc je suis sauvable non ? :snif: j'ai pas envie de rester 1 an avec ces choses... Ça prend combien de temps à se reproduire ?

crois moi tu ne veux rien savoir de leur sexualité...

Le 24 mars 2018 à 20:52:51 Toya_Unchained a écrit :

Le 24 mars 2018 à 20:41:48 Doe4589 a écrit :
Alors pour ta conclusion, c'est intéressant, là ou Marx avait relevé des contradictions internes au mode de production capitaliste, toi tu relève les contradictions internes au libéralisme.

Je ne sais pas si tu connais les théories de Wéber, mais lui parle du pluralisme des valeurs induits par les sociétés modernes. En gros les nombres de valeurs différentes ne cessent d'augmenter et elles sont toute relativement défendable puisque la défense de la liberté individuelle prime. ça rejoint un peu ton idée.
Effectivement je pense qu'on vis complètement en pleine explosion des valeurs, chacun défend sa paroisse et ses croyance au nom de son individualité.
Mais est ce qu'au final ça ne vient pas saper le but premier du libéralisme à savoir le vivre ensemble malgré des croyance/opinion différente?

Pour les futurs possibles, dur de ce prononcer,

-soit le libéralisme implose et on assiste à l’émergence de société basé sur d'autres philosophies (ce qui peut impliquer des société répressive voir dictatoriale que certain souhaite actuellement)

-soit il résiste et les groupe d'individus feront peut-être imploser la société pour se renfermer entre eux (hypothèse peu probable selon moi, car la défense de la liberté individuelle passe par des institution à même de la défendre (police/justice) tant que les gens ne sont pas suffisamment éduqués à la liberté d'autrui)

-soit on voit l'émergence d'un monde à la transmetropolitain (BD), où les choix les plus absurdes sont garanties, la liberté individuelle est totale et la loi du plus fort règne en maître

Très intéressant, je ne connaissais pas Wéber non. Effectivement, je l'avais dit dans un autre commentaire mais le libéralisme s'est livré une guerre contre lui-même. Après l'analyse qui est faite ici, des tas de gens beaucoup plus calés l'ont faite avant moi, je ne fais que la résumer et la vulgariser pour le 18-25. Mais sur ce forum, personne ne la fait. On est dans une guéguerre gauche - droite que je trouve débile.

Honnêtement , pour les futurs possibles, je crois surtout au premier, au moins en situation transitoire ( le troisième aussi peut-être, je connais pas la BD dont tu parles. ) En tout cas, en tant que collapsologue, je crois qu'il y aura obligatoirement régression, ne serait-ce qu'énergétique, mais c'est un autre débat.

Le 24 mars 2018 à 20:42:34 Doe4589 a écrit :
Tu devrais, t'es calé en histoire de la pensée libéral

Merci Internet. :rire:
Je suis pas si calé que ça, j'ai juste cherché et j'ai trouvé.

c'est déjà plus que beaucoup qui ne cherchent même pas. Le seul passage sur lequel je suis pas d'accord c'est le 19e, tu survoles trop vite la mutation intellectuel entre Adam Smith, Ricardo et les dérive quantophrénique (j’exagère mais j'adore placer ce mot)

Tu devrais, t'es calé en histoire de la pensée libéral

Alors pour ta conclusion, c'est intéressant, là ou Marx avait relevé des contradictions internes au mode de production capitaliste, toi tu relève les contradictions internes au libéralisme.

Je ne sais pas si tu connais les théories de Wéber, mais lui parle du pluralisme des valeurs induits par les sociétés modernes. En gros les nombres de valeurs différentes ne cessent d'augmenter et elles sont toute relativement défendable puisque la défense de la liberté individuelle prime. ça rejoint un peu ton idée.
Effectivement je pense qu'on vis complètement en pleine explosion des valeurs, chacun défend sa paroisse et ses croyance au nom de son individualité.
Mais est ce qu'au final ça ne vient pas saper le but premier du libéralisme à savoir le vivre ensemble malgré des croyance/opinion différente?

Pour les futurs possibles, dur de ce prononcer,

-soit le libéralisme implose et on assiste à l’émergence de société basé sur d'autres philosophies (ce qui peut impliquer des société répressive voir dictatoriale que certain souhaite actuellement)

-soit il résiste et les groupe d'individus feront peut-être imploser la société pour se renfermer entre eux (hypothèse peu probable selon moi, car la défense de la liberté individuelle passe par des institution à même de la défendre (police/justice) tant que les gens ne sont pas suffisamment éduqués à la liberté d'autrui)

-soit on voit l'émergence d'un monde à la transmetropolitain (BD), où les choix les plus absurdes sont garanties, la liberté individuelle est totale et la loi du plus fort règne en maître

Le 24 mars 2018 à 00:59:21 Toya_Unchained a écrit :
Alors que la France va encore subir de nouvelles réformes pour relancer l'économie (aujourd'hui c'est la SNCF), on entend encore tous les poncifs ordinaires pour les justifier: « La croissance c'est la prospérité » « Il faut renouveler le dialogue social » « Il faut flexibiliser le marché de l'emploi » etc...

Contrairement à ce que des néophytes pourrait croire de prime abord, tous ces arguments sont sujets à débat dans la sphère économique et n'ont rien de faits. Ce sont de purs arguments idéologiques. Et c'est de leur idéologie que l'on va parler maintenant: le libéralisme.

En Occident, on ne raisonne que par degré de libéralisme. Le libéralisme aujourd'hui relève à la dois de la pratique gouvernementale, de la croyance et du modèle de civilisation. Ça ne se résume pas à la flexibilité du marché de l'emploi et au libre-échange. Il y a donc un libéralisme économique, mais aussi un libéralisme politique et un libéralisme sociétal.

La question du libéralisme est dure à traiter car des centaines de courant opposés se réclament du libéralisme. Le terme « libéral » change de sens selon les pays : en France, un libéral sera considéré comme à «  droite », alors qu'aux États-Unis, « liberal » est synonyme de « gauchiste » par exemple.
Le libéralisme est condamné aujourd'hui. Pourquoi est-il condamné ? Les derniers courants antilibéraux structurés sont tombés avec l'URSS., laissant le libéralisme seul face à ses propres contradictions, dans un monde qui évolue.

I) La définition du libéralisme

Tout d'abord, il va falloir qu'on s'accorde sur les termes. Pour cela je vais prendre la définition de John Dewey, un philosophe penseur du libéralisme, pour donner la base commune à toutes les formes de libéralisme.

Le libéralisme est un rationalisme, c'est à dire qu'il s'agit d'abord d'une croyance dans l'individu rationnel et dans le pouvoir de la raison dans les choix de l'individu. Pouvoir de la raison qui doit donc être utilisé par des individus présupposés rationnels au service de la liberté de leurs activités.

:d) En économie, cela aboutira à la rationalité de l'agent économique.
:d) D'un point de vue moral, cela donnera naissance au relativisme culturel.

Il s'agit donc d'une pensée individualiste ( puisqu'elle prend pour base l'individu et sa raison) qui postule que la liberté des individus rationnels assure le bon fonctionnement de la société.
Le théoricien le plus célèbre du libéralisme, Adam Smith, pensait que l'égoïsme de chacun menait par la satisfaction de son intérêt propre. Quand Smith nous dit « Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu'ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme. », il a raison, mais il faut en déduire une chose : le libéralisme est un contractualisme, car il estime que que les relations d'échanges entre les gens ne se font que par intérêts réciproques, (et dans la cas du libéralisme, purement individuels ).

Ainsi le libéralisme peut se définir dans la phrase suivante : «  Courant de pensées soutenant que l'individualisme et le contractualisme doivent être les fondements du lien social. » et il a donc 2 fondamentaux :

:d) L'individu rationnel devient la valeur suprême : tout est jugé sur la base de l'individu.
:d) Le liens entre ces individus n'est ni politique, ni culturel mais purement contractuel.

II° L'histoire du libéralisme

Le libéralisme est né en France et en Angleterre au XVIIème siècle, deux pays qui ont connu des affrontements religieux violents dans leur histoire, par le refus de voir des gens mourir au nom de différentes conceptions différentes du bien commun, du sens de la vie, qui ne doivent être considérés comme des objets de querelles politique. Ce qu'on appelle la neutralité axiologique. Le libéralisme est une idée pacifiste au départ, où l'on part du principe que l'agressivité naturelle des hommes doit s'exercer à l'intérieur des sociétés autrement que par la violence, dans la compétition par exemple.

Les bases du libéralisme moderne sont posés par John Locke, avec ce qu'il appelle « l'état de droit », sa théorie des droits naturels ( droit à la vie, droit à la liberté, droit à la propriété privée ), la limitation et la séparation des pouvoirs ( qui inspireront la Constitution Américaine ), la liberté de conscience ( la neutralité axiologique abordée plus haut ) ou encore la séparation de l'Église et de l'État. C'est une évolution politique majeure, qu'on peut considérer comme positive car elle rend les citoyens égaux devant la loi, ou encore les protège de la tyrannie mais en même temps, elle a justifié, notamment sa définition sur la propriété, les expropriations des paysans anglais de leurs terres par de riches propriétaires fonciers au XVIIIème siècle.

En effet, quand John Locke définit que la terre appartient à ceux « qui peuvent en donner le rendement », on pense naturellement qu'il parle de ceux qui la travaillent, et donc légitime plus l'appartenance de la terre au paysan qu'au seigneur féodal. Mais cela implique aussi que la légitimité de la propriété est une question de rendement, donc n'importe qui possédant les moyens de rendre un territoire plus rentable est légitime dans son appropriation. Ce sera d'ailleurs une des justifications intellectuelles de l'ère coloniale : l'Afrique appartient aux Européens car ils savent mieux l'exploiter que les Africains. Le libéralisme est d'ailleurs la raison pour laquelle les peuples européens sont les seuls à avoir pensé le fait colonial. Les Ottomans, les Perses, les Mongols, les Arabes ou encore les Espagnols du XVIème siècle ( donc d'avant le libéralisme) aussi ont colonisé, mais ils ne l'ont pas théorisé ou justifié, ils se sont contentés... de coloniser.

Au XIXème siècle, le libéralisme va évoluer en posant les bases de la nouvelle économie néoclassique. La société est désormais considéré comme un tableau rempli de données statistiques, régies par les lois de l'offre et de la demande, ou encore les théories des optimums ( dont la plus connue est l'optimum de Pareto ).
Cette évolution n'est pas qu'économique. L'idée d'optimum fait que chaque individu rationnel effectuant une action par calcul rationnel de ses intérêts individuels effectue également une action morale : le libéralisme étant un rationalisme imposant la neutralité axiologique, toute action rationnelle est par définition morale. On peut critiquer moralement le chef d'entreprise qui choisit de délocaliser sa main d'oeuvre dans un pays où les travailleurs sont moins exploités, mais on ne peut pas le faire d'un point de vue libéral.

Cela va aboutir dans les années 1970-80 à la thèse du libéralisme comportemental de Gary Becker ( prix Nobel d'Économie 1992 ) qui dit que le rapport coût-avantage de l'individu rationnel englobe la totalité de sa vie. Thèse qui expliquera la criminalité par un calcul coût-bénéfice jugé avantageux par le malfaiteur ( qui servira de justification au durcissement de peines par les conservateurs américains, et donc rempliront les prisons), mais également les mariages, les divorces ou encore les enfants, considérés comme « biens de consommation durables » donc toute décision les concernant pouvant être expliqué par un calcul. Pour la petite anecdote, les travaux de Becker sont devenus connus en France grâce à un certain Dominique Strauss-Kahn qui avait déclaré être le meilleur élève de Becker car, je cite : «  Ma première femme m'a donné le PS, la seconde m'a donné ma fortune, la troisième m'a donné la presse ». Parfait calcul coût-avantages ! Dommage qu'il ait oublié la retenue avec Nafissatou Diallo. :noel:

Dans les années 20, face au marxisme, devenu socialisme d'État en URSS, et au keynésianisme, courant économique crée par Keynes, ancien libéral disciple de Marschall qui changera de courant suite aux premiers écrits de psychanalyse qui l'amèneront à avoir des doutes sur «  l'individu rationnel », le libéralisme est en mauvaise posture.
Les économistes autrichiens Ludwig Von Mises et Friedrich Hayek développèrent l'idée que la planification économique engendrait la dictature politique. Cela amorcera une nouvelle mutation avec le colloque Lippmann en 1938, qui sera l'acte de naissance officiel du « néolibéralisme ». L'objectif du colloque était de repenser le libéralisme en trouvant un terrain d'entente et de défense commun face à la volonté des États totalitaires.
Le néolibéralisme consistait à repenser le fonctionnement du marché tout en reprenant les études psychanalytiques des faits économiques. Il partait du principe que l'interaction de petites unités ( les gens) créait une intelligence complexe ( le marché) qui réagit aux pénuries, aux évolutions des goûts et aux progrès technologiques bien mieux que ne pourrait le faire n'importe quelle planificateur humain. Ainsi, la base du néolibéralisme conserve comme présupposé que l'individu rationnel existe, mais que ses préférences, donc les raisons de ses choix, dépendent de multiples facteurs, pris en compte par un « cerveau invisible » tout aussi rationnel, puisque totalement indépendant des inconscients individuels, parce que collectif, et que tout contrôle étatique sur le marché, donc une réduction des libertés économiques, équivaut à un contrôle sur l'intelligence collective des individus, donc une réduction des libertés politiques.

Le communisme étant en voie d'effondrement, le libéralisme va subir ce que toute idéologie subit lorsqu'elle est seule : il va entrer en guerre contre lui-même. Dès les années 80, deux formes de libéralisme vont s'affronter :

:d) Un libéralisme qui a compris, après la commission Pecora, qu'il était plus intelligent de libéraliser les activités économiques tout en maintenant dans un espoir de consommation une partie du prolétariat ( et qui est notamment à l'origine du concept d'État Providence ), car quand l'autorité politique maintient des digues (négociables), on peut sauver la liberté des affaires tout en évitant de payer certaines erreurs. Et qui donc se contentera de faire du lobbying pour tenter de gratter quelques avantages.
:d) Un libéralisme révolutionnaire ( mené notamment par Milton Friedman) qui a compris qu'il fallait prendre l'expérience étatique comme un acquis. En d'autres termes, l'État ne doit pas être exclus de l'économie, il doit la réguler différemment. Pour le courant monétariste par exemple , le rôle de l'État doit se limiter à la lutte contre l'inflation.

Tu passerai pas le capes de SES toi cette année?