pareil je l'ai en entier
Une injection anti-Covid de Sanofi dans les mois qui viennent ? Les dirigeants du laboratoire eux-mêmes semblent ne plus y croire. Lors d'une conférence devant les investisseurs début décembre, Thomas Triomphe, vice-président de Sanofi-Pasteur, a reconnu que "les précommandes pour des produits existants ont déjà été passées pour 2022 et 2023, à hauteur de plus de 25 milliards de doses". Dans ces conditions, a-t-il ajouté, "notre booster pourrait simplement être un complément". Seul espoir de Sanofi, à présent : prendre une part de marché en... 2024, dans la période "postpandémique".
Des perspectives peu reluisantes pour l'un des leaders mondiaux du secteur, qui ont depuis été encore assombries par l'annonce d'un nouveau retard dans son programme Covid. Après un premier gros raté en 2020 (le laboratoire avait découvert tardivement que son vaccin était sous-dosé et avait dû tout reprendre à zéro), les résultats de ses essais cliniques étaient attendus pour la fin de 2021. Ils n'arriveront finalement qu'au premier trimestre de cette année. En cause, des difficultés de recrutement pour le protocole visant à évaluer ses injections en primo-vaccination.
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La question est désormais réglée, mais même si l'essai se révèle positif, ce produit ne trouvera guère de débouchés : "Toutes les études montrent que les vaccins construits à partir de la souche Wuhan n'offrent pas de protection contre Omicron. C'est d'autant plus vrai avec un vaccin protéique comme celui de Sanofi, car les anticorps qu'il génère n'auront aucune efficacité contre l'infection. Mais en plus, contrairement à ses concurrents, il ne va pas induire de réponse lymphocytaire T, qui protège contre les formes graves", détaille le Pr Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d'immunologie clinique et des maladies infectieuses de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil (AP-HP).
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En retard pour la campagne de rappel
Le groupe français fait en revanche état de données préliminaires positives en rappel. Mais cela ne suffira pas : il faudrait également que ses résultats s'avèrent aussi bons, si ce n'est meilleurs, que ceux d'autres boosters. "Des premières analyses comparatives montrent que les vaccins protéiques utilisés en rappel contre Delta font moins bien que ceux à ARN messager. Contre Omicron, ce sera sans doute pareil", indique le Pr Lelièvre. Une étude française indépendante est en cours sur cette question dans le cadre du programme Covireivac. Mais quelles qu'en soient les conclusions, Sanofi arrivera trop tard pour la campagne de la troisième dose qui bat son plein dans les pays développés. "Tout dépendra ensuite de la fréquence à laquelle nous aurons besoin de rappels", souligne le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. Une question à laquelle nul ne peut encore répondre.
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Scénario encore plus noir pour Sanofi : qu'il soit nécessaire à l'avenir de disposer d'un vaccin adapté à Omicron ou à plusieurs variants. Dans ce cas, le laboratoire français se verrait contraint de modifier son produit. "C'est possible. Mais Moderna et Pfizer-BioNtech y travaillent déjà. La synthèse de la séquence d'ARN ne demande pas beaucoup de temps, et ensuite la production d'injections à ARN messager est plus rapide que pour un vaccin protéique", détaille le Pr Fischer. Sanofi se ferait alors doubler encore une fois. Le laboratoire avait toutefois anticipé, en développant également un vaccin basé sur le variant Bêta pour les rappels, car "il peut fournir une large protection croisée contre d'autres variants plus transmissibles", indique un porte-parole du groupe. Pas vraiment une bonne pioche, selon le Pr Lelièvre : "Un vaccin avec Bêta ne fournit aucune protection contre Omicron..."
et c'est que le début
vous allez regretter le monde d'avant
Le 09 juin 2021 à 13:07:33 :
Appel ta salle au pire non
L'OP est autiste