Le 11 juin 2021 à 10:27:25 :
Pareil que toi, études brillantes à Assas puis HEC, puis désillusion dans le monde du travail pourtant je gagne très bien ma vie. Résultat : je me réoriente en médecine pour réaliser ma passion sinon je me serais suicide au bout de 2 ans Max
Courage khey, surtout pour de si longues études, t'as la foi.
Le 10 juin 2021 à 23:17:58 :
Le 10 juin 2021 à 22:13:32 :
Je suis le seul à connaître cette descente aux enfers ?Pendant mes études sup, j'adorais ce que je faisais, je prenais toujours plusieurs cours en option, je soignais mes exposés au détail près en y consacrant des heures, la plupart des cours me passionnaient et étaient source d'innombrables discussions et débats aux pauses ou en soirée. J'étais loin d'avoir les meilleures notes, je m'arrangeais juste pour valider sereinement mes années, en veillant surtout à satisfaire ma curiosité toujours en ébullition.
Je savais que ce serait les meilleures années de ma vie, mais je pensais pas que la chute serait aussi violente.
Parce qu'ensuite est arrivé le monde du travail. Trois ans que je travaille ou plutôt que je me force à travailler. Chaque dossier à finir est comme une cuillère de merde à engloutir, faut que j'aille chercher au fond de mes entrailles l'once de motivation nécessaire. Quand je reste concentré plus de deux minutes sur une tâche, c'est un miracle, parce que dès qu'il s'agit du boulot, j'ai une capacité de concentration proche du poisson rouge. Je suis tellement peu investi que j'oublie tout du jour au lendemain, vu que je travaille pas la logique des sujets. Dès qu'il y a pas de pression, je laisse filer mes dossiers, pour pas dire que je les fous sous le tapis, oups je l'ai dit. Hors du boulot, j'aborde jamais ce sujet tellement ça me débecte, alors que les gens de mon entourage adorent parler de leur taf et même importé des ragots dont on a strictement rien à foutre. Les seules sources de motivation, ce sont des choses négatives, comme éviter de me faire humilier en réunion si jamais j'accumulais trop de retard ou que je raconte des conneries et aussi m'assurer des évaluations hiérarchiques pas trop dégueulasses.
Pourtant, ce poste correspond à ce qui devrait me plaire, c'est en adéquation avec mon champ d'études et, en plus de ça, j'ai l'impression d'être le seul à être à la ramasse puisque, dans mon service, la plupart de mes collègues sont devenus solides dans leur domaine voire même des pointures. Je parle même pas des gens de mon âge qui ont l'air ultra-engagés dans leurs missions, même si, eux, on sent qu'ils en rajoutent pour se faire mousser et par carriérisme. Autant dire que, si ce premier poste me plaît pas, ça risque d'être la même chose pour les prochains.
Qui est comme moi et a connu cette profonde désillusion ?
Beau texte, je me reconnais à 100%
J’ai fait un taf pendant 3 ans intéressant sur le papier
mais avec quand même tous les écueils que tu décris.Suite à cela, j’ai tout quitté et fait un tour du monde d’un an. Liberté de déplacement, souvenirs de fou, liberté d’avoir son esprit 100% connecté à soi, c’était juste incroyable, un sentiment d’évidence, je croquais la vie à pleine dents. Mais je ne faisais pas rentrer d’argent.
Je suis donc rentré et je me suis réinséré dans le système. Bullshit job, rapports à la con, faux-semblants et surtout très peu de temps libre, le temps fuse et l’impression d’inertie est totale, d’autant plus quand je me remémore l’année de liberté absolue que j’ai eue.
Tout ça pour dire, go reconversion si t’es encore jeune. Rien ne vaut la santé mentale.m et l’impression d’être en cohérence avec son esprit.
Ouais la santé mentale qui commence à se détériorer, avec des effets sur la santé physique, je commence à le ressentir légèrement. La reconversion, c'est la solution, mais encore faut-il avoir une idée de ce qu'on voudrait d'autre et être à peu près sûr de son coup...
Le 11 juin 2021 à 01:58:19 :
Le 10 juin 2021 à 23:31:43 :
Oui.
Personnellement j'adorais ma discipline, l'application de cette derniere dans le monde du travail m'a dégouté.
Puis j'ai trouvé une boite cool et j'ai kiffé. Et je viens de retomber sur une boite avec un contexte pourri.Change de taf, crois moi
Après ma premiere experience pourrie j'ai failli reprendre des études totalement différentes, il faut que tu voie autre choseMais dites votre domaine putain
Ça change pas grand-chose le domaine en vrai, sur le topic y a eu des ingénieurs et des travailleurs du tertiaire qui ont évoqué leur parcours, tu peux devenir zinzin dans n'importe quel secteur du tertiaire (voire même dans un métier manuel).
Le 10 juin 2021 à 23:13:50 :
Le 10 juin 2021 à 23:05:45 :
Le 10 juin 2021 à 22:53:02 :
Après l'op, il faut que tu saches que pas mal de personnes, font semblant d'aimer leur travail hein, certains préfèrent faire illusion comme si de rien n'était pour se rassurer.Après j'ai l'impression que le tertiaire rend fou personnellement, je sais pas comment les gens font pour rester là-bas pendant 40 ans et "aimer" ça.
Donc trouver ce monde du tertiaire inconfortable, c'est signe d'une bonne santé mentale je pense
Je comprends pas comment on peut faire autant semblant. Ça demanderait une force d'autopersuasion phénoménale. La plupart de mes collègues ou amis ont pas l'air de tricher. C'est vraiment leur passion, le centre de leur vie, mais bordel établir des devis, faire des vérifications juridiques ou établir des budgets, ça peut pas représenter le coeur d'une vie. Peut-être qu'avec l'âge, on s'en lasse et commence à se mentir et mentir aux autres.
Je ne sais pas non plus khey. Mettre un masque et faire semblant de m'intéresser à des trucs futiles ça me casse les couilles assez rapidement.
Je pense que comme certains l'ont dit, il faut se trouver une échappatoire, une passion, un engagement dans une association, un autre projet professionnel sinon tu deviens fou...
En tout cas, courage khey
Oui, les passions et centres d'intérêt, c'est ce qui me fait tenir, je les ai pas mal approfondis depuis que je travaille (lecture, engagements associatifs, objectifs liés à mes passions), ça permet de compenser le taf chiant, mais pas totalement.
C'est une solution limitée parce qu'à côté, y aura toujours les 10 heures de taf par jour qui donnent envie de vomir d'ennui. Donc, sur le long terme, la solution c'est de trouver un boulot intéressant et où on a envie de devenir une pointure, ça peut très bien être des secteurs de pointe et innovants comme des domaines support type RH... dur de trouver sa voie.
Le 10 juin 2021 à 23:00:51 :
Le 10 juin 2021 à 22:48:40 :
Le 10 juin 2021 à 22:43:14 :
C'est totalement l'inverse de mon côté, scolarité impeccable, tête de classe tout le temps sans fournir d'effort, jusqu'à l'université ou j'ai vrillé, 3h de sommeil par nuit, à m'auto-saboté, sortir TOUS LES SOIRS, même les veilles d'un partiel; ensuite j'ai été diagnostiqué ça m'a sauvé.J'avais pris une année sabbatique pour régler tout ça et revenir plus fort, je ne regrette rien car moi qui me reposait sur mes acquis je ne savais absolument pas que j'étais capable d'être aussi sérieux et d'être aussi productif. Prends une année sabbatique version travaille en vrai, ça te rafraichira les idées, découvre d'autres trucs, tente des choses, t'auras plus de temps pour toi. 1 an c'est rien mais il peut se passer beaucoup de choses en 1 an.
T'auras le chômage au pire des cas et tu peux prendre un taf à mi-temps pas trop chiant si ça te suffit pas.
Ouais ça pourrait le faire. J'ai déjà pas mal vécu, voyagé, changé de milieu, mais peut-être qu'une période où lancer des projets persos et approfondir ses idées, c'est l'occasion de se remettre dans le bain pour de bon. Je garde ça en tête.
Franchement khey, fais le vide, tu sors ton stylo une feuille et tu notes tout ce que t'as rêvé de faire quand t'étais plus jeune, tu tentes, si ça marche pas, ça sera quand-même enrichissant, si ça marche tant mieux. Tu peux même lancer un business, changer carrément de branche, refaire des études.. perso après mon master je compte faire un CAP boulangerie-pâtisserie, j'avais fait un stage plus jeune ça m'avait marqué, après ça j'ai un concept d'entreprise, j'veux mettre de côté un max tout en faisant ce que j'aime avant d'entrer dans le "sérieux".
Je retiens, je retiens, va falloir que je structure un peu ma vie dans ma tête, histoire de clarifier l'avenir.
Bon courage pour ton projet, vouloir enchaîner master puis CAP c'est pas commun.
Le 10 juin 2021 à 22:55:12 :
Les golems qui suivent des études puis travaillent parce que leur maman leur a dithttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/53/7/1609712274-zoom.png
Mes parents m'ont jamais dit de suivre des études, ils auraient peut-être même dû m'en dissuader.
Le 10 juin 2021 à 22:54:33 :
Le 10 juin 2021 à 22:13:32 :
Je suis le seul à connaître cette descente aux enfers ?Pendant mes études sup, j'adorais ce que je faisais, je prenais toujours plusieurs cours en option, je soignais mes exposés au détail près en y consacrant des heures, la plupart des cours me passionnaient et étaient source d'innombrables discussions et débats aux pauses ou en soirée. J'étais loin d'avoir les meilleures notes, je m'arrangeais juste pour valider sereinement mes années, en veillant surtout à satisfaire ma curiosité toujours en ébullition.
Je savais que ce serait les meilleures années de ma vie, mais je pensais pas que la chute serait aussi violente.
Parce qu'ensuite est arrivé le monde du travail. Trois ans que je travaille ou plutôt que je me force à travailler. Chaque dossier à finir est comme une cuillère de merde à engloutir, faut que j'aille chercher au fond de mes entrailles l'once de motivation nécessaire. Quand je reste concentré plus de deux minutes sur une tâche, c'est un miracle, parce que dès qu'il s'agit du boulot, j'ai une capacité de concentration proche du poisson rouge. Je suis tellement peu investi que j'oublie tout du jour au lendemain, vu que je travaille pas la logique des sujets. Dès qu'il y a pas de pression, je laisse filer mes dossiers, pour pas dire que je les fous sous le tapis, oups je l'ai dit. Hors du boulot, j'aborde jamais ce sujet tellement ça me débecte, alors que les gens de mon entourage adorent parler de leur taf et même importé des ragots dont on a strictement rien à foutre. Les seules sources de motivation, ce sont des choses négatives, comme éviter de me faire humilier en réunion si jamais j'accumulais trop de retard ou que je raconte des conneries et aussi m'assurer des évaluations hiérarchiques pas trop dégueulasses.
Pourtant, ce poste correspond à ce qui devrait me plaire, c'est en adéquation avec mon champ d'études et, en plus de ça, j'ai l'impression d'être le seul à être à la ramasse puisque, dans mon service, la plupart de mes collègues sont devenus solides dans leur domaine voire même des pointures. Je parle même pas des gens de mon âge qui ont l'air ultra-engagés dans leurs missions, même si, eux, on sent qu'ils en rajoutent pour se faire mousser et par carriérisme. Autant dire que, si ce premier poste me plaît pas, ça risque d'être la même chose pour les prochains.
Qui est comme moi et a connu cette profonde désillusion ?
go lire des bouquins vu ton pseudo
ou jouer aux échecs sur ton temps libre, ça marche aussi
Je lis déjà beaucoup, je bats même des records, puisque c'est devenu un palliatif pour oublier ces huit ou dix heures de taf quelconques... Je vais me remettre aux échecs, bonne idée. Mais faut pas trop s'éparpiller après.
Le 10 juin 2021 à 22:53:02 :
Après l'op, il faut que tu saches que pas mal de personnes, font semblant d'aimer leur travail hein, certains préfèrent faire illusion comme si de rien n'était pour se rassurer.Après j'ai l'impression que le tertiaire rend fou personnellement, je sais pas comment les gens font pour rester là-bas pendant 40 ans et "aimer" ça.
Donc trouver ce monde du tertiaire inconfortable, c'est signe d'une bonne santé mentale je pense
Je comprends pas comment on peut faire autant semblant. Ça demanderait une force d'autopersuasion phénoménale. La plupart de mes collègues ou amis ont pas l'air de tricher. C'est vraiment leur passion, le centre de leur vie, mais bordel établir des devis, faire des vérifications juridiques ou établir des budgets, ça peut pas représenter le coeur d'une vie. Peut-être qu'avec l'âge, on s'en lasse et commence à se mentir et mentir aux autres.
Le 10 juin 2021 à 22:43:14 :
C'est totalement l'inverse de mon côté, scolarité impeccable, tête de classe tout le temps sans fournir d'effort, jusqu'à l'université ou j'ai vrillé, 3h de sommeil par nuit, à m'auto-saboté, sortir TOUS LES SOIRS, même les veilles d'un partiel; ensuite j'ai été diagnostiqué ça m'a sauvé.J'avais pris une année sabbatique pour régler tout ça et revenir plus fort, je ne regrette rien car moi qui me reposait sur mes acquis je ne savais absolument pas que j'étais capable d'être aussi sérieux et d'être aussi productif. Prends une année sabbatique version travaille en vrai, ça te rafraichira les idées, découvre d'autres trucs, tente des choses, t'auras plus de temps pour toi. 1 an c'est rien mais il peut se passer beaucoup de choses en 1 an.
T'auras le chômage au pire des cas et tu peux prendre un taf à mi-temps pas trop chiant si ça te suffit pas.
Ouais ça pourrait le faire. J'ai déjà pas mal vécu, voyagé, changé de milieu, mais peut-être qu'une période où lancer des projets persos et approfondir ses idées, c'est l'occasion de se remettre dans le bain pour de bon. Je garde ça en tête.
Le 10 juin 2021 à 22:39:20 :
Je peux comprendre ce que tu traverses et y a qu'une seule parade : faire un taff où tu bosses dans l'urgenceJe vois plus les journées passées même si j'ai quelques suées de temps à autre.
Ouais c'est pour ça que je fais ce topic maintenant : j'ai enchaîné trois mois d'urgences et de semaines chargées, et là on vient de revenir à un rythme banal, ça rend zinzolin.
C'est sûr que c'est une solution, pour l'instant la seule que j'ai trouvé, mais on est dépendant du poste et des périodes.
Le 10 juin 2021 à 22:33:46 :
Le 10 juin 2021 à 22:33:13 :
Le 10 juin 2021 à 22:31:11 :
Le tertiaire c'est la mort de l'homme kheyEt pourtant, dans mon entourage, tout le monde a l'air de s'y épanouir, qu'importe le secteur dans lequel ils sont.
toi ca te correspond ou c'est ton métier qui atuellement te fais chier?
Car non bcp de gens ne sont pas épanouis u tertiaire mais ont peur de faire autre chose
C'est la question que je me pose encore, réponse dans quelques mois quand j'aurais trouvé un autre emploi et que je pourrais faire la comparaison.
Après, j'ai pas peur pour mon avenir, je trouverai autre chose si besoin, c'est juste que j'ai pas d'autres intérêts, j'irai pas élever des chèvres au Larzac quoi.
Pour ton message précédent, ouais le manque de sens. Mais même cette expression manque de sens puisqu'après tout, y a toujours du concret et de quoi approfondir dans un métier, sauf les planques absolues.
Le 10 juin 2021 à 22:31:12 :
Le 10 juin 2021 à 22:25:31 Czentovic a écrit :
Le 10 juin 2021 à 22:21:06 :
Je me reconnais parfaitement dans ton pavéDéveloppe, khey.
Pas grand chose schéma classique d'un bullshit job dans le tertiaire, tout au long de mes études j'ai pas mal voyagé, j'ai fait des stages où certes les tâches étaient pas extraordinaires mais utiles et concrètes à minima. Suite à mon diplôme je me retrouve à un poste bullshit inutile et la boucle
Un Bullshit job extrême, comme ceux que décrivait David Graeber ?
Parce que je pense que tous les emplois du tertiaire peuvent renvoyer cette impression, le mien aussi, sauf qu'il y a des conséquences concrètes, c'est pas seulement abstrait même quand on fait des tâches qui ont l'air naze et inutile de prime abord.
Et en sachant que je suis pas du tout manuel et que je me destinais à un emploi de bureau, la déception est palpable.
Le 10 juin 2021 à 22:31:11 :
Le tertiaire c'est la mort de l'homme khey
Et pourtant, dans mon entourage, tout le monde a l'air de s'y épanouir, qu'importe le secteur dans lequel ils sont.
Le 10 juin 2021 à 22:30:36 :
j'ai lu que le titre
j'ai adoré mes études d'ingé
j'ai tenus 1 ans comme ingé
je go dans l'armée maintenant
Mais pourquoi un tel delta ? C'est ça qui me rend zinzin. Après, en ingé, on vous pressé comme des citrons, les salaires sont variables, moi j'ai pas ces excuses, on est bien niveau horaires et paye.
Le 10 juin 2021 à 22:23:02 :
Encore énième merde issue d'une famille aiséehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/08/4/1519305173-nknk.png
Non, je viens plutôt d'une classe sociale proche de la tienne, vu ta manière de t'exprimer. Tu peux donc disposer.
Le 10 juin 2021 à 22:22:51 :
Je suis dans le même cas, je termine mes études en droit cette année. J'ai environ 2 ans d'expérience (1 années de césure + des stages pendants l'été) et franchement ça m'a toujours fait chierCette année je fais un m2 en alternance et je me reconnais tellement dans ce que tu dis... Pour bosser les cours j'arrive à trouver la motivation, mais pour le boulot j'ai du mal à trouver l'intérêt + j'ai des difficultés à comprendre les attentes des gens c'est très lourd
Tu comptes faire quoi par la suite ? Te forcer jusqu'à la retraite ( ) ou bien t'orienter développer ton propre projet, voire aller vers une vie plus simple avec ton petit potager et des boulots saisonniers
J'avais commencé à m'ennuyer lors de mes premiers stages et emplois d'été aussi. Mais je pensais que ça passerait quand j'aurais un poste à responsabilité et un peu de pression ou d'objectifs. En fait, c'est pire.
Je vais surement continuer et tenter d'autres postes, mais faudra que je choisisse bien. Ou alors passer l'agrég ou le capes, mais j'ai pas de matières plus fortes qu'une autre.
La solution ça va être de trouver un secteur où on a envie de développer ses connaissances et son expertise je pense, non ?
Le 10 juin 2021 à 22:21:06 :
Je me reconnais parfaitement dans ton pavé
Développe, khey.
Le 10 juin 2021 à 22:19:20 :
Un désir d'indépendance go se bouger le cul sinon suicide à 40 ans
Je sais même pas si je voudrais gagner de la liberté et agir par et pour moi-même. Juste pouvoir réfléchir à des sujets que je trouve au moins très intéressants, voire passionnants. Dans mon boulot, c'est technique mais juste intéressant cinq minutes, quoi.
Le 10 juin 2021 à 22:16:36 :
Ayoo je me reconnais
Cela va être difficile de faire illusion sur le long terme tu le sais
Jour après jour, je craque de plus en plus.
Le pire c'est que j'ai l'impression d'être le seul entouré de gens passionnés par leur métier.
A ton avis, d'où ça nous vient ? Je dirais une forme d'immaturité...
Le 10 juin 2021 à 22:14:20 :
Étude + métier ?
Je vais rester très vague par discrétion et parce que ça change pas le fond du sujet selon moi : disons sciences sociales et métier de bureau dans un service juridique-financier.
Je suis le seul à connaître cette descente aux enfers ?
Pendant mes études sup, j'adorais ce que je faisais, je prenais toujours plusieurs cours en option, je soignais mes exposés au détail près en y consacrant des heures, la plupart des cours me passionnaient et étaient source d'innombrables discussions et débats aux pauses ou en soirée. J'étais loin d'avoir les meilleures notes, je m'arrangeais juste pour valider sereinement mes années, en veillant surtout à satisfaire ma curiosité toujours en ébullition.
Je savais que ce serait les meilleures années de ma vie, mais je pensais pas que la chute serait aussi violente.
Parce qu'ensuite est arrivé le monde du travail. Trois ans que je travaille ou plutôt que je me force à travailler. Chaque dossier à finir est comme une cuillère de merde à engloutir, faut que j'aille chercher au fond de mes entrailles l'once de motivation nécessaire. Quand je reste concentré plus de deux minutes sur une tâche, c'est un miracle, parce que dès qu'il s'agit du boulot, j'ai une capacité de concentration proche du poisson rouge. Je suis tellement peu investi que j'oublie tout du jour au lendemain, vu que je travaille pas la logique des sujets. Dès qu'il y a pas de pression, je laisse filer mes dossiers, pour pas dire que je les fous sous le tapis, oups je l'ai dit. Hors du boulot, j'aborde jamais ce sujet tellement ça me débecte, alors que les gens de mon entourage adorent parler de leur taf et même importé des ragots dont on a strictement rien à foutre. Les seules sources de motivation, ce sont des choses négatives, comme éviter de me faire humilier en réunion si jamais j'accumulais trop de retard ou que je raconte des conneries et aussi m'assurer des évaluations hiérarchiques pas trop dégueulasses.
Pourtant, ce poste correspond à ce qui devrait me plaire, c'est en adéquation avec mon champ d'études et, en plus de ça, j'ai l'impression d'être le seul à être à la ramasse puisque, dans mon service, la plupart de mes collègues sont devenus solides dans leur domaine voire même des pointures. Je parle même pas des gens de mon âge qui ont l'air ultra-engagés dans leurs missions, même si, eux, on sent qu'ils en rajoutent pour se faire mousser et par carriérisme. Autant dire que, si ce premier poste me plaît pas, ça risque d'être la même chose pour les prochains.
Qui est comme moi et a connu cette profonde désillusion ?