Le 12 octobre 2016 à 20:28:04 Fiondeklarsfeld a écrit :
Voilà moi je suis en totale déprime car je suis un gros fainéantJ'ai la flemme de tout: de me laver, de me lever, d'étudier, de faire du sport....
Que faisais - tu ? Tu as au moins une occupation quand ta fainéantise se calme ?
Le 10 octobre 2016 à 21:30:07 Walah a écrit :
C'est la première fois que je poste sur ce topic, et c'est une des rares fois où je passe encore sur ce forum que j'ai quitté il y a quelques années maintenant. J'étais déjà dépressif, mais j'avais encore une lueur d'espoir à l'époque, et je pensais que quitter ce forum m'aurait aidé. En fin de compte, c'était plutôt bénéfique, mais ça n'a rien changé à ma dépression.Je ne sais même pas pourquoi je poste ici, le topic m'a l'air mort, mais je pense que j'ai besoin de mettre des mots sur ce qui ne va plus, parce que c'est devenu tout simplement insoutenable ces derniers jours.
Je réalise petit à petit que ma dépression s'est aggravée au point de non retour. Non retour dans le sens où je suis rentré dans une sorte de cercle vicieux. C'est devenu plus qu'une maladie mentale, c'est devenu une maladie. Je tiens à faire la distinction entre ces deux termes, parce qu'avant ce n'était "que" de la mélancolie, maintenant c'est une souffrance. Une souffrance indescriptible d'ailleurs, ce n'est ni mental, ni physique, c'est peut être les deux à la fois. Je suppose que c'est le désespoir.
J'ai littéralement l'impression de mourir à petit feu. Je n'ai plus aucune énergie, je n'ai plus envie de manger, je n'ai plus envie de jouer à des jeux vidéo ou d'aller sur internet, l'escapisme ne fonctionne plus, tout m'est devenu pénible. Quand j'en arrivais à ce stade précédemment, je me mutilais. C'est stupide à dire, mais l'adrénaline que le corps produit en faisant ça me faisait me sentir bien, et ensuite j'étais complètement apaisé et en paix avec moi-même pendant plusieurs semaines/mois. Ça ne fonctionne plus désormais.
Mes journées s'articulent sur deux choses: Me réveiller et rester dans mon lit, à essayer de me rendormir le plus longtemps possible pour essayer de ne pas ressentir la tristesse, et marcher dans la ville, seul, en réfléchissant. Et encore, aujourd'hui j'ai du rentrer en catastrophe parce que je sentais que j'allais encore pleurer tout seul, et je ne souhaite pas être vu dans cet état en public. C'est devenu invivable.
La cause principale de tout ça est restée la même: La solitude. Je pense que j'ai toujours été seul. Je suis fils unique, j'ai été élevé par mon père uniquement, et il n'a jamais été là. Il a toujours essayer de me maintenir dans un certain confort, mais il a oublié une chose primordiale: S'occuper de moi. Mais c'est surtout à l'âge de 14 ans que j'ai commencé à trouver cette solitude réellement pesante.
J'avais des "potes" au collège et au lycée, mais en dehors des murs de ces bâtiments, j'étais complètement seul. Je n'ai jamais été invité nul part, ou alors très rarement, j'ai toujours été mis à l'écart. Et là maintenant, à l'âge de 21 ans, je me retrouve complètement seul. Mon père est bien évidemment là, mais rien n'a changé, il ne se préoccupe pas de moi. Comme je l'ai dit auparavant, je passe mes journées seul. C'est un véritable enfer de se retrouver dehors, dans la rue, et de n'avoir absolument personne avec qui parler. Je vois tous ces gens vivre leurs vies, toutes ces bandes d'amis, tous ces couples, et moi je suis là. A l'écart.
Au fond j'ai toujours été incapable de tisser des liens avec d'autres êtres humains. Et c'est pas faute d'avoir essayé, mais c'est comme ça. Je suppose qu'il y a des gens chez qui certaines fonctions cognitives sont défectueuses. Le pire c'est que l'étau se ressert, et je le sens. Certains me conseilleront de faire des efforts, mais plus le temps passe, plus mes efforts sont infructueux, et maintenant je suis tombé dans un cercle vicieux, je n'ai plus la force de faire des efforts, et tout s'empire...
Et niveau études ?
Sinon, je me retrouve dans ta description. J'ai perdu mes anciens amis de vue et mon meilleur pote m'a lâché sans prévenir et sans raison. Cette sensation de marcher dehors pour marcher dehors, autant dire pour ne pas devenir maboul, je connais très bien !