Messages de Tolstoievsky

Les Hommes au milieu des ruines, de Julius Evola

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Il est important, il est essentiel que se constitue une élite, qui, dans un recueillement soutenu, définira, avec une rigueur intellectuelle et une intransigeance absolue, l’idée en fonction de laquelle il faut s’unir, et affirmera cette idée sous la forme, surtout, de l’homme nouveau, de l’homme de la résistance, de l’homme debout parmi les ruines. S’il devait nous être donné de surmonter cette période de crise et d’ordre vacillant et illusoire, c’est à cet homme, et à lui seul, qu’appartiendrait l’avenir.

Mais quand bien même le destin que le monde moderne s’est créé, et qui maintenant est en train de l’emporter, ne pourrait-il être contenu, grâce à de telles prémisses les positions intérieures seront tenues : en quelque circonstance que ce soit, ce qui devra être fait sera fait, et nous appartiendrons à cette patrie qu’aucun ennemi ne pourra jamais occuper ni détruire

Révolte contre le monde moderne, de Julius Evola

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Dans une société qui ne connaît plus ni l’Ascète, ni le Guerrier, dans une société où les mains des derniers aristocrates semblent faites davantage pour les raquettes de tennis ou les shakers de cocktails que pour l’épée ou le sceptre, dans une société où le type de l’homme viril, quand il ne s’identifie pas à la larve blafarde de l’« intellectuel » et du « professeur », au fantoche narcissiste de l’ « artiste » ou à la petite machine affairée et malpropre du banquier et du politicien, est représenté par le boxeur ou l’acteur de cinéma – dans une telle société, il était naturel que même la femme se levât et revendiquât pour elle aussi une « personnalité » et une liberté au sens anarchique et individualiste de l’époque actuelle. Là où l’éthique traditionnelle demandait à l’homme et à la femme d’être toujours plus eux-mêmes, d’exprimer par des traits toujours plus audacieux ce qui fait de celui-là un homme et de celle-là, une femme – la nouvelle civilisation tend au nivellement, à l’informe, à un état qui en réalité n’est pas au-delà, mais en-deçà de l’individuation et de la différence des sexes.

Révolte contre le monde moderne, de Julius Evola

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Répétons-le : le mythe de l’évolution n’est rien d’autre que la profession de foi du parvenu.

Dans sa dernière époque, l’Occident a préféré comme vérité non l’origine d’en haut mais l’origine d’en bas, non la noblesse des temps primordiaux mais l’idée que la civilisation naît à partir de la barbarie, que la religion pousse sur la superstition, que l’homme dérive de la bête (Darwin), la pensée de la matière, que toute forme spirituelle provient de la « sublimation » ou transposition de la matière originelle de l’instinct, de la libido, des complexes de l’« inconscient collectif » (Freud, Jung), et ainsi de suite.

Mais tout cela n’est pas tant le résultat d’une recherche déviée que, et précisément, un alibi, quelque chose que devait nécessairement croire et vouloir vraie une civilisation fondée par des êtres venant du bas, par la révolution des serfs et des parias contre l’ancienne société aristocratique. Il n’y a pas de domaine où, sous une forme ou sous une autre, le mythe évolutionniste ne se voit insinué de façon destructrice, au point de renverser toute valeur, de prémunir contre tout pressentiment de la vérité, d’élaborer et de renforcer dans toutes ses parties une espèce de cercle magique sans issue, l’organisation d’un monde humain désacralisé et prévaricateur.

De concert avec l’historicisme, l’« Idéalisme » post­ hégélien en arriva à voir l’être de l’« Esprit Absolu » dans son « auto-production », dans son « autoctise ». Ce n’est plus l’Être qui est, qui domine, qui se possède lui-même : c’est le self-made man comme modèle métaphysique.

Page 391

Le 25 juillet 2020 à 15:18:09 GuenonThomiste a écrit :
Guénon est meilleur.

Pas d'après le classement officiel.

Chevaucher le tigre, de Julius Evola

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(…) dans la grande majorité des cas, la famille des temps modernes est une institution de caractère petit-bourgeois, presque exclusivement déterminée par des facteurs naturalistes, utilitaires, routiniers, primitivement humains et, dans le meilleur des cas, sentimentaux. Surtout, son pivot essentiel a disparu, le pivot que constituait l’autorité, avant tout spirituelle, de son chef, du père, celle que l’on peut retrouver dans l'origine étymologique du mot pater : « seigneur », « souverain ». Ainsi, une des principales fins de la famille, la procréation, se réduit simplement et grossièrement à perpétuer le sang, perpétuation hybride, d’ailleurs, puisque, dans le cadre de l’individualisme moderne, les unions conjugales ne sont plus soumises aux limitations du lignage, de la caste, ou de la race et puisque, de toute façon, à la perpétuation du sang ne correspondrait plus la continuité la plus essentielle, c’est-à-dire la transmission, de génération en génération, d'une influence spirituelle, d’une tradition, d’un héritage idéal. Mais, d’autre part, comment pourrait-il en être autrement, et comment la famille pourrait-elle continuer d’avoir un centre solide qui la maintînt, si son chef naturel, le père, lui est aujourd’hui presque étranger, même physiquement, pris comme il l’est dans l’engrenage outrancièrement « pratique » de la vie matérielle, dans cette société dont nous avons montré l’absurdité foncière ? Quelle autorité peut bien revêtir le père, si, en particulier dans les « classes supérieures », il se réduit aujourd’hui, à peu de chose près, à être une machine à faire de l’argent ou un professionnel affairé ? Ceci s’applique souvent, en outre, aux deux parents, du fait de l'émancipation de la femme, de son entrée dans le monde des professionnels et des travailleurs, tandis que l’autre type de femme moderne, la « dame » qui s’adonne à une vie frivole et mondaine, est encore moins capable d’améliorer le climat intérieur de la famille et d’exercer une influence positive sur ses enfants. Les choses étant ainsi dans la majorité des cas, comment voir dans la famille moderne autre chose qu’un assemblage extrinsèque nécessairement exposé à des processus érosifs et dissolutifs, et comment ne pas compter parmi les mensonges hypocrites de notre société le caractère prétendument « sacré » de la famille ?

Comment peut-on qualifier Evola de fasciste ?

Les gens de gauche sont limités aux symboles, toute profondeur leur est inaccessible.

Chevaucher le tigre, de Julius Evola

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Tous les traits positifs de la voie du surhomme se rattachent à ce second aspect : le pouvoir de se donner une loi à soi même, le "pouvoir de dire non, de ne pas agir, quand on est poussé par une force prodigieuse, par une énorme tension vers le oui" ; l’ascèse naturelle et libre qui s’applique à éprouver ses propres forces en jugeant "la puissance d’une volonté au degré de résistance, de douleur, de tourment qu’elle peut supporter pour les tourner à son avantage" (si bien que de ce point de vue tout ce que l’existence offre de mauvais, de douloureux, de problématique, tout ce qui nourri les formes populaires des religions sotériologiques, est accepté et même désiré) ; avoir pour principe de ne pas obéir aux passions, mais de les tenir en laisse ("la grandeur de caractère ne consiste pas à ne pas avoir de passions – il faut les avoir au plus haut degré, mais les tenir en laisse, et sans que cette domination soit une source de joie particulière, avec simplicité") ; l’idée que " l’homme supérieur se distingue de l’inférieur par son intrépidité, son défi au malheur" ("c’est un signe de régression quand les valeurs eudémonistes commencent à être considérées comme les plus hautes") ; et répondre, stupéfait, à ceux qui montrent "le chemin de la félicité" pour inciter l’homme à se conduire de telle ou telle manière : "Mais que nous importe à nous le bonheur ?" ; reconnaître qu’un des moyens par lesquels se conserve une espèce humaine supérieure consiste "à s’arroger le droit à des actes exceptionnels vécus comme des tentatives de victoire sur soi-même et des actes de liberté… à s’assurer, par une espèce d’ascèse, une prépondérance et une certitude quant à sa propre force de volonté" sans fuir aucune sorte de privation ; affirmer la liberté qui consiste à "maintenir la distance qui nous sépare, être impassible devant les peines, les duretés de l’existence, les privations, la vie même", le type le plus élevé d’homme libre étant représenté par "celui qui surmonte constamment les plus fortes résistances… le grand péril faisant de lui un être digne de vénération" ; dénoncer la néfaste confusion entre discipline et aveulissement (le but de la discipline ne peut être qu’une force plus grande – "celui qui ne domine pas est faible, dissipé, inconstant") et tenir pour certain que "la dissolution n’est un argument que contre celui qui n’y a pas droit et que toutes les passions ont été discréditées par la faute de ceux qui n’étaient pas assez fort pour les tourner à leur avantage" ; montrer la voie de ceux qui, libres de tout lien, n’obéissent qu’à leur seule loi, adhèrent inflexiblement à celle-ci et sont au-dessus de toute faiblesse humaine ; enfin tout ce qui fait que le surhomme n’est pas la "blonde bête de proie", ni l’héritier d’une équivoque virtus de despotes de la Renaissance, mais est aussi capable de générosité, de promptitude à accorder une aide virile, de "vertu donatrice", de grandeur d’âme, de surpassement de sa propre individualité – tout cela représente un ensemble d’éléments positifs que l’homme de la Tradition aussi peut faire siens mais qui ne s’expliquent et ne sont tels qu’à la condition d’être rapportés, non à la vie, mais au "plus-que-vie", à la transcendance ; ce sont des valeurs qui ne peuvent attirer que les hommes portant en eux quelque chose d’autre et de plus que la simple "vie".

Chevaucher le tigre, de Julius Evola

La science moderne tout entière n’a pas la moindre valeur de connaissance; elle se fonde même sur une renonciation formelle à la connaissance au sens vrai du terme. La force motrice et organisatrice de la science moderne ne découle pas, en effet, de l’idéal de la connaissance, mais exclusivement de l’exigence pratique, on pourrait même dire de la volonté de puissance appliquée aux choses, à la nature. Qu’on nous comprenne bien : nous ne parlons pas ici des applications techniques et industrielles, bien qu’il soit évident que la science leur doive principalement son prestige aux yeux des masses, parce que l’on y voit une sorte de preuve péremptoire de sa validité. Il s’agit, au contraire, de la nature même des procédés scientifiques dans la phase qui précède les applications techniques, la phase dite de « recherche pure ». En effet, la notion même de « vérité » au sens traditionnel est étrangère à la science moderne; celle-ci s’intéresse uniquement à des hypothèses et à des formules permettant de prévoir avec le plus d’exactitude possible les cours des phénomènes, et de les ramener à une certaine unité. Et comme il n’est pas question de « vérité », comme il s’agit moins de voir que de « toucher », la notion de certitude dans la science moderne se réduit à celle de la « plus grande probabilité » : que toutes les certitudes scientifiques aient un caractère exclusivement « statistique », les hommes de science le reconnaissent ouvertement, et dans la toute dernière physique des particules, plus catégoriquement que jamais, le système de la science n’est qu’un filet qui se resserre toujours plus autour d’un quid qui, en soi, reste incompréhensible, à seule fin de pouvoir le maîtriser en vue de buts pratiques.

Ces buts pratiques — répétons-le — ne concernent que dans un second temps les applications techniques; ils servent de critère dans le domaine même qui devrait être celui de la connaissance pure, en ce sens que, même ici, la tendance fondamentale est de schématiser, d’ordonner la matière des phénomènes de la façon la plus simple et la plus maniable. Comme on l’a justement remarqué, une méthode s’est formée à partir de la formule simplex sigillum veri, qui confond la vérité (ou la connaissance) avec ce qui ne satisfait qu’un besoin pratique, exclusivement humain, de l’intellect. En dernière analyse, l’impulsion de connaître s’est transformée en une impulsion de dominer, et c’est un savant, B. Russell, qui a reconnu que la science, de moyen de connaître le monde, est devenue un simple moyen de changer le monde.

(Pages 161-162)

Il a beaucoup parlé des femmes, je vais passer sur ces passages, la modération est sévère quand on commence à réfléchir.

Chevaucher le tigre, de Julius Evola

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Au lieu des unités traditionnelles — des corps particuliers, des ordres, des castes ou classes fonctionnelles, des corporations — articulations auxquelles chacun se sentait lié en fonction d’un principe supra-individuel qui informait sa vie entière en lui donnant un sens et une orientation spécifique, on a aujourd’hui des associations exclusivement dominées par les intérêts matériels des individus qui ne s’unissent que sur cette base : syndicats, organisations professionnelles, partis. L’état informe des peuples, devenus de simples masses, est tel qu’il n’y a pas d’ordre possible qui n’ait un caractère nécessairement centralisateur et coercitif. Et les inévitables structures centralisatrices hypertrophiques des États modernes, multipliant les interventions et les restrictions, alors même que l’on proclame les libertés démocratiques, si elles empêchent un désordre complet, tendent, en revanche, à détruire ce qui peut subsister de liens et d’unité organiques; la limite de ce nivellement social est atteinte avec les formes ouvertement totalitaires.

D’autre part, l’absurdité propre au système de la vie moderne est crûment mise en évidence dans les aspects économiques, qui la déterminent désormais d’une manière absolue et régressive. D’un côté, on est décidément passé d’une économie du nécessaire à une économie du superflu, dont une des causes est la surproduction et le progrès de la technique industrielle. Mais, pour que les produits fabriqués puissent s’écouler, la sur­production exige que l’on alimente ou suscite dans les masses un maximum de besoins : besoins auxquels correspond, à mesure qu’ils deviennent habituels et « normaux », un conditionnement croissant de l’individu. Le premier facteur, ici, c’est donc la nature même du processus productif qui, dissocié, s’est emballé et a presque débordé l’homme moderne comme un « géant déchaîné » incapable de s’arrêter, et justifiant la formule : Fiat productif, pereat homo! (Werner Sombart). Et si, dans le régime capitaliste, les facteurs qui agissent dans ce sens sont non seulement la recherche cupide des profits et des dividendes, mais aussi la nécessité objective de réinvestir les capitaux pour empêcher qu’un engorgement ne paralyse tout le système, une autre cause, plus générale, de l’augmentation insensée de la production dans le sens d’une économie du superflu, réside dans la nécessité d’employer la main-d’œuvre pour lutter contre le chômage : si bien que le principe de la surproduction et de l’industrialisation à outrance, de nécessité interne du capitalisme privé, est devenu, dans beaucoup d’États, une directive précise de la politique sociale planifiée. Ainsi se referme un cercle vicieux, dans un sens opposé à celui d’un système équilibré, de processus bien contenus entre des limites rationnelles.

(Pages 219-221)

Le 25 juillet 2020 à 15:08:30 Platon3 a écrit :
Chevaucher le tigre avec Macron :bave:

Celles qui ont parlé de fascisme ont un QI à deux chiffres.

Chevaucher le tigre, de Julius Evola

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Dans une existence inauthentique, la recherche systématique de diversions, de succédanés et de tranquillisants, qui caractérise tant de "distractions" et de "divertissements" d'aujourd'hui, ne laisse pas encore pressentir à la femme la crise qui l'attend lorsqu'elle s'apercevra combien les occupations masculines, pour lesquelles elle a tant lutté, sont dépourvues de sens, lorsque s’évanouiront les illusions et l'euphorie que lui donne la satisfaction de ses revendications, lorsqu'elle constatera, d'autre part, qu'en raison du climat de dissolution, famille et enfants ne peuvent plus donner un sens satisfaisant à sa vie, ni homme ni sexe ne pourront signifier grand chose non plus, ne pourront plus constituer, comme ils le firent pour la femme absolue et traditionnelle, le centre naturel de son existence, et ne représentera plus pour elle qu'un des éléments d'une existence dispersée et extériorisée, allant de concert avec la vanité, le sport, le culte narcissique du corps, les intérêts pratiques et autres chose du même genre.

Orientations, de Julius Evola

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Libéralisme, puis démocratie, puis socialisme, puis radicalisme, enfin communisme et bolchevisme ne sont apparus dans l’histoire que comme des degrés d’un même mal, des stades dont chacun prépare le suivant dans l’ensemble d’un processus de chute. Et le commencement de ce processus fut le moment où l’homme occidental brisa les liens avec la tradition, méconnut tout symbole supérieur d’autorité et de souveraineté, revendiqua pour lui-même en tant qu’individu une liberté vaine et illusoire, devint atome au lieu de rester partie consciente dans l’unité organique et hiérarchique d’un tout. Et l’atome, à la fin, devait trouver contre lui la masse des autres atomes, des autres individus, et devait être impliqué dans l’émergence du règne de la quantité, du pur nombre, des masses matérialistes et n’ayant d’autre Dieu que l’économie souveraine. Dans ce processus, on ne s’arrête pas à mi-chemin.

Chapitre V

Les Hommes au milieu des ruines, de Julius Evola

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L'inégalité est vraie de fait pour la seule raison qu'elle est vraie de droit, elle est réelle pour la seule raison qu'elle est nécessaire. Ce que l'idéologie égalitaire voudrait dépeindre comme un état de justice, serait au contraire, d'un point de vue plus élevé et à l'abri des rhétoriques humanitaires, un état d'injustice. C'est une chose qu'Aristote et Cicéron avaient déjà reconnue. Imposer l'inégalité veut dire transcender la quantité, veut dire admettre la qualité. C'est ici que se distinguent nettement les concepts d'individu et de personne.

Orientations, de Julius Evola

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Les hommes du nouveau front seront, certes, antibourgeois, mais en raison de leur conception supérieure, héroïque et aristocratique, de l’existence ; ils seront antibourgeois parce qu’ils mépriseront la vie confortable ; antibourgeois parce qu’ils ne suivront pas ceux qui promettent des avantages matériels, mais ceux qui exigent tout d’eux-mêmes ; antibourgeois, enfin, parce qu’ils n’auront pas la préoccupation de la sécurité, mais aimeront une union essentielle de la vie et du risque, sur tous les plans, faisant leur le caractère inexorable de l’idée pure et de l’action précise. Il y a un autre aspect encore par lequel l’homme nouveau, substance cellulaire du mouvement de renaissance, sera antibourgeois et se différenciera de la génération précédente : son refus de toute forme de rhétorique et de faux idéalisme, son refus de tous les grands mots qu’on écrit avec la majuscule, de tout ce qui n’est que geste, phrase destinée à faire de l’effet, mise en scène. Dépouillement, au contraire, nouveau réalisme dans l’appréciation exacte des problèmes qui se poseront, en sorte que l’important sera, non l’apparence, mais l’être, non le bavardage, mais la réalisation, silencieuse et précise, en accord avec les forces apparentées et dans l’obéissance à l’ordre venant d’en haut.

Ceux qui ne savent réagir, contre les forces de gauche, qu’au nom des idoles, du style de vie et de la médiocre moralité conformiste du monde bourgeois, sont déjà vaincus dès le départ. Ce n’est pas le cas de l’homme resté debout, déjà passé par le feu purificateur de destructions extérieures et intérieures. De même que, politiquement, cet homme n’est pas l’instrument d’une pseudo-réaction bourgeoise, de même il se réfère, en règle générale, à des forces et idéaux antérieurs et supérieurs au monde bourgeois et à l’ère économique, et c’est en s’appuyant sur eux qu’il trace les lignes de défense et consolide les positions d’où partira soudainement, en temps opportun, l’action de la reconstruction.

A ce sujet aussi, nous entendons reprendre une consigne qui ne fut pas suivie : car on sait qu’il y eut à l’époque fasciste une tendance antibourgeoise qui aurait voulu s’affirmer dans un sens analogue. Malheureusement, là aussi, la substance humaine ne fut pas à la hauteur de la tâche. Et l’on alla même jusqu’à créer une rhétorique de l’anti-rhétorique.

Chapitre XI

Révolte contre le monde moderne, de Julius Evola

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Le monde moderne, s'il a dénoncé l'« injustice » du régime des castes, a stigmatisé davantage encore les civilisations antiques qui connurent l'esclavage, et a considéré comme un mérite des temps nouveaux d'avoir affirmé le principe de la « dignité humaine ». Mais il ne s'agit, là encore, que de pure rhétorique.

On oublie que les Européens eux-mêmes réintroduisirent et maintinrent jusqu'au XIXe siècle, dans les territoires d'outre-mer, une forme d'esclavage souvent odieuse, que le monde antique ne connut presque jamais. Ce qu'il faut plutôt mettre en relief, c'est que si jamais une civilisation pratiqua l'esclavage sur une grande échelle, c'est bien la civilisation moderne.

Aucune civilisation traditionnelle ne vit jamais des masses aussi nombreuses condamnées à un travail obscur, sans âme, automatique, à un esclavage qui n'a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais se trouve imposé d'une façon apparemment anodine par la tyrannie du facteur économique et les structures absurdes d'une société plus ou moins collectivisée. Et du fait que la vision moderne de la vie, dans son matérialisme, a enlevé à l'individu toute possibilité d'introduire dans son destin un élément de transfiguration, d'y voir un signe et un symbole, l'esclavage d'aujourd'hui est le plus lugubre et le plus désespéré de tous ceux que l'on ait jamais connus.

Il n'est donc pas surprenant que les forces obscures de la subversion mondiale aient trouvé dans les masses des esclaves modernes un instrument docile et obtus, adapté à la poursuite de leurs buts : là où elles ont déjà triomphé, dans les immenses « camps de travail », on voit pratiquer méthodiquement, sataniquement, l'asservissement physique et moral de l'homme en vue de la collectivisation et du déracinement de toutes les valeurs de la personnalité.

(Pages 154-155)

Le 24 juin 2020 à 23:54:14 SambaDoBrasil00 a écrit :

Le 24 juin 2020 à 23:52:27 Tolstoievsky a écrit :

Le 24 juin 2020 à 23:51:46 ClodoSolide34 a écrit :
« Tous les peuples ont commis des atrocités tous les peuples se valent  » :rire:
Et non mon con certains peuples ont commis des atrocités 100 fois pire que d’autres c’est comme ça

La bombe atomique en première position.

Le pire entre la bombe atomique et une épuration ethnique ?
Je dirais le second

La bombe atomique.

Cf. La France contre les Robots, de Georges Bernanos.

Le 24 juin 2020 à 23:51:46 ClodoSolide34 a écrit :
« Tous les peuples ont commis des atrocités tous les peuples se valent  » :rire:
Et non mon con certains peuples ont commis des atrocités 100 fois pire que d’autres c’est comme ça

La bombe atomique en première position.

Le 24 juin 2020 à 23:39:33 SigismondduSERG a écrit :

Le 24 juin 2020 à 23:36:16 f-a-l-l-o-u-t a écrit :
"Absolument tout les peuples du monde ont commit des atrocités, donc quand je voix certains faire les victimes ça me fait doucement rirehttps://image.noelshack.com/fichiers/2020/02/2/1578437201-henrycalvi.png"

Ceci

Stop le négationnisme ce qu'a fait l'Allemagne et le Japon est d'un level au dessus

Tu nous fais le top 10 des peuples qui ont le plus souffert et des pires crimes contre l’humanité de l’histoire ?

D’ailleurs, est-ce que ce ne serait pas anachronique de qualifier les forfaits commis pendant la seconde guerre mondiale mondiale de « crimes contre l’humanité », sachant que ce crime a été inventé après la seconde guerre mondiale ?

Le 24 juin 2020 à 17:06:27 Visnadi a écrit :
Y'a rien de plus classe que le costume 3 pièce. Je suis tjs ravi d'en porter dès que j'ai l'occasion.

Si, il y a l'habit.