J'ai envie de vider mon sac sur le forum en esperant m'enlever ce poids de ma conscience et arrêter de pleurer de rage car je pleure depuis 20 minutes et j'ai même pas envie de déjeuner
Mon père n'a jamais été très attentionné avec moi, voir pas du tout. Il n'a jamais été present. Il était toujours au boulot, et quand il était à la maison il dormait, sortait avec ses potes ou bricolais. J'ai 24 ans aujourd'hui, bientot 25 et je le déteste. On a jamais été proche, pourtant ce n'est pas les occasions qui ont manqués. Il pensait qu'élever un enfant c'était comme un tamagochi, genre tu le donnes à boire à manger et il est content, mais un enfant c'est beaucoup plus complexe que ça. Ca demande un minimum d'attention, et ça il s'est aperçu beaucoup trop tard. Faite gaffes les gars avec vos futurs gosses. C'est vrai que financièrement parlant en terme de manger et de quoi s'habiller, je n'ai rien à lui reprocher, mais ça c'était son devoir, pas de quoi fouetter un chat. Pour ce qui du côté affectif c'est zéro. Vu que c'est quelqu'un qui n'aime absolument rien (cinéma, parc, musée, sortir, resto, parc à thème, ballade dans les bois, sport, expo, visite de ville, plage, concert etc...) Toute mon enfance je suis resté à la maison a joué avec ma soeur. Jamais dormi à l'exterieur , jamais vu des enfants de mon age en dehors de l'école. Je pouvais pas jouer dans la rue, trop de voitures (bon ça se comprend là) La seule activité en famille qu'on faisait c'était...faire les courses. Mon père voulait que ses enfants correspondent à un moule qu'il a crée dans sa tête, à savoir en ce qui me concerne: musulman, hétérosexuel, bon métier (avocat, médecin,...), avoir une femme, des enfants etc... Et que dérogé à ce moule est inconcevable, et que le seul et unique moyen d'y arriver était une poigne de fer. Pour cette raison qu'il me cassait les couilles jusque mes 19 ans pour que je sois de retour avant minuit à la maison, parce que pour lui toutes personnes sortant en boites, bars etc... le soir sont des ratés, ivrognes, mauvaise personnes etc... Mais le pire dans tout ça, c'est qu'il n'a jamais essayé de songé à ce que je ressens. C'était SA vision des choses qui comptait et rien d'autre. Il n'est au courant de rien dans ma vie (passion, loisir, potes, cours etc...) pourtant je vis encore sous le même toit.Il y a surtout eu un cruel manque d'attention de ça part comme le démontre ces quelques exemples: Je me rappelle la fois où j'ai eu mon bulletin lorsque j'étais en primaire, avec une moyenne de 84%, j'avais 7 ans, j'était 4ème de classe je crois. Il a prit le bulletin et s'est barré sans un mot. Moi qui comprenait pas trop à l'époque, je pensais que j'avais réussi mon année mais avec un bulletin mauvais. C'est qu'après que ma soeur m'a dit enfaite que j'avais très bien travaillé. Mais je me demandais pourquoi est ce que j'ai pas eu un petit mot de complaisance de sa part. Je me rappelle la fois où je l'ai supplié plusieurs fois d'aller au cinéma pour aller voir "Le 5ème élement". Il m'a répondu "NON" d'un air décisif, comme si j'abusais de sa gentillesse. Alors que c'était la 1er fois que je demandais d'aller au ciné. La seule raison de son refus était parce qu'il avait la flemme. Si c'était une raison financière j'aurais laissé coulé (même à l'époque je comprenais ça) mais juste parce que Monsieur a pas envie... Alors que c'était vraiment exceptionnel, j'étais fasciné par ce film (d'ailleurs c'est devenu mon film préféré) Je me rappelle la fois où on prit un abonnement à l'année pour la famille pour un parc à thème quand j'était petit. On est aller 2 fois parce qu'il a horreur de ça. Je me rappelle la fois où on visité un Zoo en Tunisie, où après 10min de marche il nous dit "je vous attends à la voiture"Je me rappelle la fois pour mes 12 ans où il m'a offert (ma mère avec) un convertisseur euro reçu gratuis à la banque, où ils m'ont fait croire qu'ils l'ont acheté spécialement pour moi.On roulait pas sur l'or mais on était loin de la précarité aussi
Je me rappelle la fois où j'ai du supplié durant 2 an d'acheter la PS2, surtout parce notre PS1 était presque morte (sauvegarde difficilement, plus moyen de jouer à 2, lis mal les CD etc... Je ne sais pas si je peux dire si c'était généreux de sa part vu tellement qu'on l'a gratté pour l'avoir. C'était très loin d'être spontané D'ailleurs j'ai jamais vraiment rien reçu de ça part qui soit spontané. Radin comme il est... Mais entendons nous bien, je ne critique pas le faite de pas avoir tel ou tel truc, je critique le manque flagrant d'attention et d'intérêt qu'il a à mon égard. Par exemple, si je ne disais rien, je ne recevais strictement rien (même pour l'annif) Je me rappelle la fois dans notre maison de vacances à l'étranger, durant 1 mois (la durée du séjour) je lui ai proposé de faire des activités en famille, c'était les vacances quoi. C'était refus à chaque fois pour une excuse comme une autre (une tante qui vient, un ouvrier pour le jardin, un RDV chez le garagiste etc...) Résulat: 1 mois à rester cloitrer à la maison à jouer à la Playsation Plusieurs années c'était comme ça, c'était la parfaite occaz de se rapprocher, et ben non Je me rappelle la fois où j'ai travaillé comme job d'été dans un entrepot d'un magasin, cette année là j'avais arrêter mes études en informatique parce que ça me plaisait plus. Il m'a dit comme quoi je pouvais travailler à temps plein dans cet entrepot et gravir les échelons pour devenir chef magasinier. Il pensait que j'était trop con pour faire des études enfaite. Il s'est dit "bon autant qu'il fasse quelque chose à ça porté..." Alors que normalement un parent doit toujours encourager son enfant à faire des études, même si médecin n'est pas sa vocation
Je me rappelle la fois ou j'ai décidé de ne plus jamais lui parler de l'école, des cours etc... (en bien ou en mal) le jour où il n'a même pas donné un mot d'encouragement pour un gros travail que j'ai réalisé pour le cours de français en 2ème, pas suffisant pour lui. Depuis ce jour il est à peine au courant dans quel filière je suis. Je me rappelle la fois ou il a apprit que j'ai choppé une maladie incurable. J'ai cru ce jour là qu'il allait encore me rabaisser comme il l'a l'habitude de faire Mais il ne l'a pas fait (encore heureux)Je me rappelle la fois il où il a arrêté de me harceler au téléphone pour que je rentre avant minuit, sans doute parce qu'il a réalisé que de toute façon ma vie est fichus et que ça sert à rien de me transformer en fils modèle parce que je mourrais quand même jeune (du moins c'est ce qu'il croit) Je me rappelle (encore maintenant) les piètres tentatives d'approches à mon égard après toutes ces années sans doute parce qu'il a pitié de moi ou parce qu'il a le sentiment d'avoir loupé quelque chose. Il croit sans doute que j'aurais une vie de merde, que je mourrais jeune (quarantaine voir même pas), seule, métier de merde, sans femme, sans enfants, vrai sous merde quoi. Je me rappelle la fois où ma soeur s'est barré de la maison, elle a coupé les ponts et vie sa propre vie, elle en pouvait plus de lui. Elle était amoureuse d'un black, et ça il voulait pas. Il lui rendait la vie impossible, harceler sans arret au téléphone, etc... Maintenant il regrette Oui, je déteste mon père, ceci n'est quelques exemples sur de nombreuses années (24 en tout) Où je me suis petit à petit éloigné de lui jusqu'arrivé à un point de non retour. Il a eu 1001 occassions de se rapprocher, de se montrer attentionné, mais il ne les a pas saisis. Tout ce qui lui important c'était de bonnes études universitaires, marié à une femme, avoir des gosses et rien d'autre. Sans essayer de nous comprendre, de nous prendre en tant qu'être à part entière. Maintenant il a perdu sa fille, il va bientot perdre son fils. C'est bien d'apporter l'argent à la maison, mais ça c'est même pas 50% du rôle d'un père. Il s'est rendu compte bien trop tard, tant pis pour lui
Merci de m'avoir lu
