Le 23 février 2021 à 09:29:35 NeoMarjax a écrit :
Je ne sais pas ce que tu appelles méditation.
Pour moi, c'est pas forcément être assis et respirer d'une manière particulière. Du moins ce n'est pas que ça.
Il semble évident qu'à partir du moment où on respire 20 000 fois par jour, on se doit de la maitriser(faire avec).
Il faut bien comprendre la différence entre la maitrise et le contrôle.
Etre dans la maitrise de ses émotions et de ses pensées exclue la lutte(donc le contrôle, c'est à dire une relation où on essaie d'établir l'ascendant sur l'objet visé, plutôt que d'essayer d'en faire un allié de choix)
Pour moi là encore, méditer c'est avant tout se reconnaitre tel que nous sommes nous, et les phénomènes qui nous entoure tel qu'ils sont au moment présent. C'est visualiser un sentiment par exemple plutôt que de se reporter sur son objet. Lorsque nous sommes en colère, nous avons tendance à visualiser la cause de notre colère(une personne par exemple) plutôt que d'essayer de visualiser la colère elle même.
Je ne lutte jamais contre un mauvais souvenir. Au contraire, je le laisse émerger, je le contemple simplement en étant capable de le décrire. Il finit par s'envoler par lui même.
On dit que bouddha (siddharta) a ainsi visualité toute sa vie mais également ses vies antérieurs. C'est en contemplant, et non en cherchant à refreiner qu'il aurait pu remonter à l'origine de la souffrance et en comprendre les mécanismes.
Ainsi à chaque seconde de ta vie tu peux "méditer". Lorsque tu montes des escaliers, tu dois être pleinement conscient que tu montes les escaliers. Or la plupart des gens, lorsqu'ils montent ces escaliers, pensent déjà à l'après; une fois qu'ils seront en haut.
Et lorsqu'ils sont en haut, ils pensent déjà à ce qu'ils voulaient faire une fois qu'ils seraient en haut.
Dans le sport et le psychologie, on appelle "fluide" ce moment où l'athlète réalise une performance le plus naturellement du monde sans se soucier des conditions extérieures, sans être "parasité" par des pensées qui nous dévient de l'action présente. Ainsi le coureur court pour courir, et non pour atteindre la ligne d'arrivée.
Il n'y a plus que lui et ce qu'il est en train de faire sur le moment présent. Il devient ce qu'il fait.
PS: Je pense que le pratiquant ne pratique pas uniquement pour son bonheur personnel. Il le fait pour lui certes, mais aussi pour tout ce qui l'entoure. Il aime l'existence, il aime le fait d'être Humain et de pouvoir "poursuivre avec conscience".
Merci pour ce commentaire très pertinent !
