Philosofix
2024-11-21 15:51:09
Parfois, j'ai l'impression d’être un personnage coincé dans le film Idiocracy, cette satire qui imagine un futur dystopique où la société est tombée dans un état de débilité généralisée. Ce qui était censé être une caricature semble aujourd'hui de plus en plus réaliste. La réflexion s’érode, la culture s’aplatit, et la bêtise, autrefois un défaut qu'on cherchait à combattre, semble presque célébrée.
Regardons autour de nous : les débats publics sont dominés par des phrases creuses, des polémiques vides, et des opinions balancées sans réflexion sur les réseaux sociaux. La nuance ? Écrasée sous le poids de slogans simplistes et d'émotions survoltées. Les experts, les scientifiques, les penseurs ? Trop souvent moqués, remplacés par des "influenceurs" autoproclamés, qui rivalisent de bêtise pour capter l’attention. Nous sommes passés d’une société de savoir à une société du buzz.
Il ne s'agit pas de dire que les gens sont incapables d'intelligence, mais que nous vivons une époque où l’effort intellectuel est en crise. Nous privilégions la gratification immédiate : les TikToks viraux, les mèmes stupides, les articles racoleurs. Pourquoi se plonger dans un livre complexe quand une vidéo de 30 secondes vous promet "tout ce que vous devez savoir sur l’univers" ? Pourquoi débattre en profondeur quand vous pouvez simplement crier "team A" ou "team B" ?
Les structures sociales amplifient cette tendance. Les algorithmes récompensent ce qui choque ou amuse, non ce qui instruit ou fait réfléchir. La surabondance d'informations n'a pas produit une société éclairée, mais une cacophonie où les fausses vérités prospèrent.
Même les institutions, autrefois garantes d’une certaine rigueur, semblent baisser les bras. Les médias classiques se font de plus en plus sensationnalistes. L'éducation, au lieu d'apprendre à réfléchir, se réduit trop souvent à un bachotage d'examens déconnecté de la vie réelle.
lag_arkane
2024-11-21 15:57:00
Le 21 novembre 2024 à 15:51:09 :
Parfois, j'ai l'impression d’être un personnage coincé dans le film Idiocracy, cette satire qui imagine un futur dystopique où la société est tombée dans un état de débilité généralisée. Ce qui était censé être une caricature semble aujourd'hui de plus en plus réaliste. La réflexion s’érode, la culture s’aplatit, et la bêtise, autrefois un défaut qu'on cherchait à combattre, semble presque célébrée.
Regardons autour de nous : les débats publics sont dominés par des phrases creuses, des polémiques vides, et des opinions balancées sans réflexion sur les réseaux sociaux. La nuance ? Écrasée sous le poids de slogans simplistes et d'émotions survoltées. Les experts, les scientifiques, les penseurs ? Trop souvent moqués, remplacés par des "influenceurs" autoproclamés, qui rivalisent de bêtise pour capter l’attention. Nous sommes passés d’une société de savoir à une société du buzz.
Il ne s'agit pas de dire que les gens sont incapables d'intelligence, mais que nous vivons une époque où l’effort intellectuel est en crise. Nous privilégions la gratification immédiate : les TikToks viraux, les mèmes stupides, les articles racoleurs. Pourquoi se plonger dans un livre complexe quand une vidéo de 30 secondes vous promet "tout ce que vous devez savoir sur l’univers" ? Pourquoi débattre en profondeur quand vous pouvez simplement crier "team A" ou "team B" ?
Les structures sociales amplifient cette tendance. Les algorithmes récompensent ce qui choque ou amuse, non ce qui instruit ou fait réfléchir. La surabondance d'informations n'a pas produit une société éclairée, mais une cacophonie où les fausses vérités prospèrent.
Même les institutions, autrefois garantes d’une certaine rigueur, semblent baisser les bras. Les médias classiques se font de plus en plus sensationnalistes. L'éducation, au lieu d'apprendre à réfléchir, se réduit trop souvent à un bachotage d'examens déconnecté de la vie réelle.
C'est marrant, c'est exactement le genre de discours abscons et stérile que je pouvais avoir quand je me croyais apolitique et au dessus de la mêlée, merci pour le flashback haha