Le problème des moteurs à essence Puretech de Stellantis qui cassent prématurément n’en finit pas de causer des tracas à ses utilisateurs. Tandis qu’un départ de feu a été observé sur une voiture, Stellantis continue de se dédouaner et de gagner du temps, en dépit de plaintes qui affluent désormais de toute l’Europe.
Il s’agissait d’une « super affaire » selon Salima, sa propriétaire. Achetée d’occasion en 2020 avec 60 000 kilomètres au compteur, cette Peugeot 308 1,2 l Puretech 130 était destinée à rouler sur l’autoroute tous les jours. Ce qu’elle a dignement fait jusqu’à fin 2022 : « À ce moment-là, elle a commencé à réclamer de l’huile », déplore la conductrice. L’année 2023 est ainsi celle de la consommation d’huile dans des proportions affolantes. Puis, en janvier 2024, à-coups et ratés à l’accélération deviennent légion. La courroie de distribution, très dégradée, est à changer selon la filiale du constructeur Stellantis and You : « Nous avons accepté de mettre 600 € de notre poche, la voiture a repris la route sans souci », poursuit Salima.
Départ de feu
Mais début octobre 2024, c’est le retour des tracas : la voiture se met à réclamer à nouveau du lubrifiant en grande quantité. Salima et son mari en remettent, puis Madame effectue un trajet avec l’auto qui est vraisemblablement le dernier : « J’ai vu de la fumée, y compris à l’intérieur du véhicule. J’ai arrêté la voiture et j’ai vu une petite flamme au niveau du catalyseur », raconte-t-elle. Appelés, les pompiers arrosent le véhicule avec de l’eau, l’incendie étant plus larvé qu’ardent. Que s’est-il donc passé ? Selon la « vidéo check » transmise par Stellantis, « une fuite de liquide de refroidissement a causé de la fumée », affirme un technicien. Les images vidéo sont pourtant tout à fait explicites : de l’huile est présente absolument partout dans le compartiment moteur ! En attendant une expertise de sa 308 qui fera foi, Salima ne souhaite qu’une chose : qu’on lui rembourse sa Peugeot, ce que la marque ne paraît pas disposée à faire pour l’instant.