«Cela fait des années maintenant, que plus de 45 chevaux, 80 chiens et chats, d’une éleveuse subissent de la maltraitance et de la négligence. Une éleveuse seule sans moyen matériel ni humain, complètement dépassée par la situation qui ne s’arrête plus et qui ne voit plus la souffrance qu’elle inflige», mentionne une pétition signée par plus de 35.000 personnes, qui priait jusqu’alors la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) d’intervenir au plus vite. Cette intervention ne satisfait pas que ces «citoyens indignés», mais également le maire de Treillières. «Je me réjouis de cette première intervention qui prend en considération, après plus de 2 années de procédures, la condition de ces animaux et la maltraitance qu’ils subissent», fait savoir l’élu dans un communiqué.
En 2022, l’édile avait effet signalé à la SPA et au procureur des divagations d’animaux sur différents sites de la commune après avoir reçu pléthore de plaintes. À l’époque, la police municipale avait constaté sur trois parcelles «des chevaux en mauvais état de santé apparent», «des conditions de pâturage et de parcage des animaux défaillants» et «des chevaux régulièrement retrouvés en état de divagation», mentionne le communiqué de presse de la mairie. Début 2023, après le début d’une enquête sanitaire, les services préfectoraux s’étaient rendus sur place, où ils avaient »constaté la présence d’un chenil clandestin avec plus de 80 chiens, porteurs d’infection aux yeux, hébergés dans des conditions d’hygiène déplorable avec notamment la présence de cadavres de chiens dans la cour». Cette découverte avait poussé la préfecture à mettre en demeure la propriétaire de fermer le chenil avant le 1er juillet 2024. En vain. L’administration avait également tenté de saisir les chevaux, mais n’y était pas parvenue car «la propriétaire avait procédé au transfert des animaux les jours précédents».
À la suite de cela, un arrêté préfectoral de mise en demeure d’un second chenil avait été publié en septembre, conduisant à la saisie jeudi 14 novembre d’une cinquantaine de chiots et de la fermeture du chenil clandestin. «À présent, les pouvoirs publics doivent trouver une solution rapide et durable pour protéger les chevaux en souffrance alimentaire et sanitaire», ajoute le maire Alain Royer. L’éleveuse, dépourvue de ses animaux, sera jugée en décembre devant le tribunal correctionnel : elle sera fixée sur son sort, et sur la récupération ou non de ses animaux qu’elle vendait. Selon Ouest France , les agents de la préfecture n’ont pas réussi à parler à l’éleveuse qui était en pleurs sur la voiture et débordée par la situation.