Un homme de tout juste 20 ans a été jugé à Toulouse pour des violences sur sa petite amie. Extrêmement jaloux, il en est venu aux mains quelques semaines seulement après leur rencontre.
"Il m’a dit qu’il me frappait parce que je lui faisais tout répéter. Il m’a mis des tartes". La jeune fille qui s’avance à la barre du tribunal correctionnel, cheveux tirés en arrière, est digne. Elle décrit précisément le calvaire qu’elle a subi au cours du mois de juillet, à Cugnaux, dans l’Ouest toulousain, sans pour autant jeter la pierre sur son petit ami de 20 ans pourtant violent.
Cependant, en découvrant les clichés pris, au cours de l’enquête, de la victime et ses impressionnants bleus au corps, la présidente et les assesseurs sont saisis. Dans son box, le petit ami consent : "J’ai retapé là où elle avait un bleu. J’arrive pas à communiquer avec les personnes. J’étais sur les nerfs. Je m’excusais à chaque fois".
Le couple s’est rencontré au mois de juin 2024 et la jeune fille a emménagé dans la famille du prévenu le 8 juillet. Souffrant d’une maladie orpheline, elle doit prendre un traitement. Elle ne le suit pas toujours à la lettre.
Le jeune homme ne le supporte pas et joue des mains afin de lui "remettre les idées en place". Mais la situation médicale de sa victime n’est pas le seul objet de ses reproches. "Un jour, il s’est réveillé vers 5 heures du matin et vous n’étiez pas collée à lui, poursuit la présidente. Selon vos déclarations, il vous a mis trois tartes".
Le récit des disputes du jeune couple interpelle. "Un matin, elle s’était préparé un café mais pas à vous. Vous l’avez traitée de "salope", de "pute". Vous avez aussi fouillé son téléphone".
Victime comme prévenu sont en larmes à l’audience et se font des serments d’amour. "Je t’aime encore et je ne vais pas arrêter de t’aimer", jure la jeune fille au corps couvert de bleus. Celui qui l’a frappée assure : "Moi aussi, je t’aime".
Des serments qui incitent l’un des assesseurs à demander au prévenu : "On attend quoi ? Qu’on la retrouve à la morgue ?" L’homme poursuit : "Non ! J’ai compris ! Oui je suis très jaloux parce que je l’aime."