Les jeunes femmes sont de plus en plus progressistes, tandis que les hommes du même âge penchent de plus en plus à droite, voire à l’extrême droite. De la Pologne à la Chine, en passant par la France ou la Corée du Sud, “The Economist” explore ce curieux phénomène. Cet article est le premier volet de notre série en cinq épisodes sur cette question qui agite la presse internationale : quelle mouche pique la génération Z ?
À Varsovie, la capitale polonaise, deux ingénieures sont en pleine discussion dans une halle alimentaire à la mode : elles trouvent difficile de rencontrer un homme sympa et éclairé. Il y a quelques années, Paulina Nasilowska a décroché une grosse augmentation. Son petit ami lui a demandé : “Tu as couché avec ton patron ?” C’est maintenant son ex-petit ami.
L’amie de Paulina, Joanna Walczak, se souvient d’un homme rencontré sur Tinder qui a révélé se ranger dans le camp de la “pilule rouge” (une référence à Matrix désignant une personne qui voit la réalité clairement. Dans la “manosphère”, une communauté en ligne planétaire d’hommes en colère, cela signifie prendre conscience que les hommes sont opprimés.)
Il pensait que s’occuper des tâches ménagères et des enfants incombait à la femme et que les femmes ne pouvaient pas assumer des postes à haute responsabilité. Il n’y a pas eu de second rendez-vous.
Comme beaucoup de jeunes femmes polonaises, Paulina et Joanna soutiennent des partis de gauche progressiste, qui prennent au sérieux les droits des femmes et promettent de légaliser l’avortement. Elles se plaignent que les jeunes hommes polonais embrassent des idées de droite, voire d’extrême droite.
Prenons comme exemple les élections de 2023. Le parti Konfederacja (“Confédération”) a été le choix numéro un des hommes âgés de 18 à 29 ans et promeut une économie libérale et des valeurs sociales traditionnelles. (“Contre les féministes. Pour les femmes authentiques” est un de ses slogans.) Environ 26 % des jeunes hommes l’ont plébiscité, mais seulement 6 % des jeunes femmes.
Les jeunes hommes polonais ont aussi leur cahier de doléances. Le féminisme va trop loin, affirment deux pompiers d’une vingtaine d’années dans une petite ville. Lukasz affirme qu’avant il pouvait aller à un bal dans son village et “les femmes là-bas étaient bonnes à marier”. Aujourd’hui, “elles publient toutes des photos dévergondées d’elles sur les réseaux sociaux”, déplore-t-il. Les médias sont “tous biaisés et gauchisent la culture”, se plaint Mateusz (aucun des deux n’a souhaité donner son patronyme). Les gens n’admettent plus que les hommes et les femmes veuillent souvent faire des métiers différents.
Dans une grande partie des pays développés, les mentalités des jeunes hommes et des jeunes femmes divergent. The Economist a analysé les résultats d’enquêtes sociales réalisées dans 20 pays riches par l’European Social Survey, le General Social Survey pour les États-Unis et le Korean General Social Survey pour la Corée du Sud.
Au début des années 2000, sur une échelle déclarative de 1 à 10 allant de “très progressiste” à “très conservateur”, les réponses des jeunes hommes et jeunes femmes âgés de 18 à 29 ans étaient comparables. En 2020 chez les jeunes hommes, la différence d’opinions en faveur du progressisme n’était que de deux points de pourcentage par rapport au conservatisme. Chez les jeunes femmes, en revanche, cet écart était considérable : 27 points en faveur de la gauche, par rapport à la droite.
Dans tous les grands pays étudiés, les jeunes hommes étaient plus conservateurs que les jeunes femmes. En Pologne, l’écart était de 1,1 point sur une échelle de 1 à 10. Il atteignait le score costaud de 1,4 aux États-Unis, ainsi que de 1 en France, 0,75 en Italie, 0,71 au Royaume-Uni et 0,74 en Corée du Sud. Les hommes et les femmes ont toujours vu le monde différemment. Il est toutefois frappant qu’un gouffre se soit formé en matière d’opinions politiques à mesure que les jeunes femmes virent nettement à gauche, contrairement à leurs homologues masculins.
Pour les jeunes femmes, les triomphes des générations antérieures de féministes, qui ont considérablement ouvert le champ des possibles pour les femmes dans le monde professionnel et la vie publique, font partie du passé. Elles se soucient des injustices qui perdurent, telles que la violence masculine, les lois draconiennes sur l’avortement (dans certains pays), l’égalité salariale et le fardeau disproportionné qu’assument les femmes pour ce qui est des tâches ménagères et des enfants. Beaucoup d’hommes les soutiennent en ce sens. Mais un pan non négligeable d’entre eux s’y opposent et le fait savoir. Le fervent progressisme des jeunes femmes pourrait venir de leur impression qu’il reste beaucoup à accomplir, et ce dans un contexte d’antagonisme acharné.
[...]
Il faut néanmoins souligner que les jeunes hommes étaient plus antiféministes que les hommes plus âgés, ce qui contredit l’idée populaire que chaque nouvelle génération est plus progressiste que la précédente. Près de 80 % des hommes sud-coréens âgés de 20 à 29 ans affirment que les hommes subissent des discriminations. À peine 30 % des hommes âgés de plus de 60 ans sont du même avis, ce qui rend leur point de vue comparable à celui des femmes vingtenaires ou sexagénaires.
En Chine, les enquêteurs n’interrogent pas l’électorat sur ses intentions de vote, mais ils observent une divergence similaire entre les jeunes hommes et les jeunes femmes en matière de rôles assignés aux genres. Yue Qian, de l’université de Colombie-Britannique, et Jiaxing Li, de l’université de la santé et des sciences médicales de Shanghai, ont étudié les données provenant d’enquêtes menées auprès de 35 000 personnes chinoises.
Leur analyse indique que les jeunes hommes sont beaucoup plus susceptibles que les jeunes femmes d’être d’accord avec des affirmations telles que “les hommes doivent donner priorité à leur vie professionnelle, alors que les femmes doivent donner priorité à la famille” et “quand l’économie va mal, les employées doivent être licenciées en premier”.
Que se passe-t-il ? Les motifs les plus probables de cette division qui s’accentue sont l’éducation (les jeunes hommes font moins d’études que les jeunes femmes), le vécu (les pays développés sont devenus moins sexistes, ce que les hommes et les femmes vivent différemment) et les bulles informationnelles (les réseaux sociaux exacerbent la polarisation).
Par ailleurs, dans les démocraties, de nombreuses personnalités politiques de droite attisent habilement les doléances des jeunes hommes, alors que beaucoup, à gauche, relèvent à peine le fait que les jeunes hommes ont bel et bien des problèmes.
L’écart scolaire aboutit aussi, chez les hommes et les femmes, à des perspectives distinctes sur la vie, le travail et l’amour. En bref, quand une femme termine ses études supérieures dans un pays riche, elle a de bonnes chances de trouver un emploi en col blanc et d’être autonome financièrement. Mais lorsqu’elle arrive sur le marché des rencontres amoureuses (à supposer qu’elle soit hétérosexuelle), elle se rend compte que l’offre d’hommes instruits et progressistes est inférieure à la demande, parce qu’il y a beaucoup plus de diplômées que de diplômés du supérieur.
Parce que beaucoup d'homme on une vie facile dans nos société, et pète le seum a l'idée que les meufs ( ou les minorité) ai plus de difficulté que eux, ça les renvoie a toute leur pleurnicherie comme quoi être un homme c'est difficile.
donc l'intelligence te mène à gauche alors que l'idiotie vers la droite
basé
Suite :
Charelle Lewis, soignante de 26 ans, à Washington, se plaint que les hommes de son âge ont “une mentalité de petit garçon”. Se mettre en couple peut aussi être difficile pour les hommes qui ne sont pas allés à l’université. Les femmes qui amorcent une ascension sociale les rejettent.
Michal Pazura, jeune producteur laitier en Pologne, arrête un instant de regonfler les pneus de son tracteur pour raconter qu’une de ses petites amies “n’aimait pas l’odeur” de la ferme et l’a quitté pour vivre en ville. “Je voulais une existence stable et traditionnelle. Elle voulait s’amuser.”
Les agriculteurs ont un tel mal à trouver une épouse qu’une variante de l’émission de télé-réalité L’amour est dans le pré est parmi les plus fortes audiences enregistrées en Pologne. “Aujourd’hui, il est difficile de dire ce que veulent les jeunes femmes chez un homme”, estime Lukasz, le pompier polonais. Auparavant, elles voulaient simplement un homme qui “avait un salaire stable, savait bricoler à la maison… et avait son permis de conduire”, rappelle-t-il.
Le retour de bâton contre le féminisme est peut-être particulièrement prononcé chez les jeunes hommes car ce sont eux qui se sentent les plus menacés par l’avancée des femmes. De meilleurs emplois pour les femmes n’ont pas à se traduire par de moins bons emplois pour les hommes, mais c’est pourtant ce qu’ils sont nombreux à penser. Les hommes plus âgés s’en soucient moins, car il est plus probable qu’ils aient une carrière bien établie ou qu’ils soient à la retraite.
Les hommes plus jeunes, à l’inverse, sont à leurs débuts, c’est pourquoi “ils sont les plus susceptibles de percevoir la concurrence des femmes comme une potentielle menace pour leur future trajectoire”,font valoir Gefjon Off, Nicholas Charron et Amy Alexander. Dans une étude de 2022 [en anglais ici], tous trois ont conclu que les jeunes hommes européens risquaient particulièrement d’en vouloir aux femmes (et d’estimer que le féminisme était allé trop loin) si le chômage avait récemment augmenté dans leur région et s’ils percevaient les institutions de leur société comme étant injustes. Les perspectives antiféministes, affirment ces chercheurs, sont un indicateur juste des positions autoritaires de droite.
Faut pas prendre comme exemple les femmes de gauche à l'est, c'est biaisé. Les sociétés d'Europe de l'Est sont ethniquement homogènes donc elles ne connaissent pas les travers du socialisme cosmopolite. Ramenez les en France, elles deviennent d'extrême droite le lendemain.
Des le 3eme paragraphe il y a la réponse.
Les filles préfèrent la pilule bleue et les hommes prennent la rouge.
Suite (2) :
Les hommes intègrent plus jeunes le marché du travail et meurent aussi plus jeunes, mais l’âge de la retraite pour les femmes dans les pays riches est en moyenne un peu plus bas. En Pologne, il est de cinq ans plus bas, de sorte que la durée de la carrière des hommes polonais est trois fois supérieure au temps qu’ils peuvent espérer vivre lorsqu’ils seront à la retraite, alors que ce ratio est de 1,4 pour une Polonaise, note Michal Gulczynski, de l’université Bocconi.
Beaucoup d’hommes jugent cet état de fait injuste. Mateusz, le pompier polonais, se rappelle que quelqu’un a un jour demandé à une députée de gauche si elle n’envisageait pas d’égaliser l’âge de départ à la retraite si l’égalité des droits lui tenait tant à cœur. “Elle a changé de sujet”, raille-t-il.
La conscription est un autre facteur qui affecte particulièrement les jeunes hommes. Ils sont les premiers à être appelés sous les drapeaux et les femmes sont souvent exemptées. En Corée du Sud, où le service militaire est universel pour les hommes et connu pour sa pénibilité, cette donnée alimente la rancœur masculine.
Le 10 novembre 2024 à 12:23:26 :
Des le 3eme paragraphe il y a la réponse.
Les filles préfèrent la pilule bleue et les hommes prennent la rouge.
Le 10 novembre 2024 à 12:21:21 :
donc l'intelligence te mène à gauche alors que l'idiotie vers la droite
basé
Les hommes ont un q.i moyen supérieur
Suite (3) :
Les réseaux sociaux, lucarne par laquelle de plus en plus de jeunes voient le monde, pourraient avoir accentué la polarisation. Ils permettent dans un premier temps aux gens de créer des caisses de résonance.
Une fois que des groupes homogènes de personnes sur la même longueur d’onde débattent d’un sujet, ils ont tendance à se radicaliser à mesure que les individus cherchent l’aval du groupe en réaffirmant sa position fondamentale en des termes de plus en plus extrêmes et en dénonçant les personnes qui s’inscrivent en faux. Lorsque des groupes de jeunes hommes frustrés se mettent en contact sur Internet, le débat sombre souvent dans la misogynie.
Sur les forums chinois majoritairement masculins, l’expression “pute féministe” est fréquente, ainsi qu’un jeu de mots avec l’idéogramme signifiant “poing”, proche de la prononciation d’un autre caractère présent dans le mot “féministe”, pour le rendre plus agressif.
Dès lors qu’un homme rejoint un groupe rageur en ligne, il y a une forte pression pour qu’il y reste. Benjamin, étudiant à Washington, explique qu’il a été un “mec qui se réclamait de la pilule rouge [une référence à Matrix explicitée en début d’article], travaillait comme agent d’entretien, mangeait du McDo et s’apitoyait sur son sort”. Il regardait des cours en ligne sur les moyens de doper sa confiance en lui et de draguer des femmes. Lorsqu’il s’est extrait de la manosphère, ses amis se sont moqués de lui, l’accusant de passer dans le camp de la “pilule bleue” (une personne bernée par l’ordre établi) ou d’être un cuck (mot anglais péjoratif désignant un homme faible).
Suite et fin :
En politique, la gauche a plutôt bien réussi à persuader les femmes qu’elle se soucie de leurs problèmes. Mais elle n’a pas trouvé comment parler aux hommes, estime Richard Reeves, intellectuel progressiste, dans son essai Of Boys and Men [inédit en français].
Certains politiques de droite, au contraire, ont créé du lien avec les hommes contrariés. Donald Trump en est un exemple manifeste. Il cultive “une image de virilité”, fait valoir Daniel Cox, du Survey Center on American Life. Il a aussi tendance à “se ranger du côté des hommes dans les conflits de valeurs”.
Ce qu’aucun des deux camps n’a réussi à faire, c’est s’attaquer aux problèmes sous-jacents qui créent le fossé entre jeunes hommes et jeunes femmes. Les décideurs pourraient avant tout s’efforcer d’adapter les cursus aux garçons en échec scolaire. Richard Reeves propose d’embaucher davantage d’hommes aux postes d’enseignants et de faire commencer l’école aux garçons un an plus tard, par défaut, puisqu’ils mûrissent plus lentement que les filles.
Par ailleurs, comme “le décloisonnement du marché du travail a été presque intégralement à sens unique”, l’État pourrait renforcer les formations professionnalisantes afin de préparer les jeunes hommes à des postes qu’ils évitent actuellement, comme la santé, l’éducation ou les tâches administratives. Si des réformes de ce type aident plus de garçons et d’hommes à s’adapter à l’évolution du monde, ce sera au bénéfice des hommes comme des femmes.
tant mieux que les jeunes males ne soient pas endoctriné ...
en fait c'est assez facile de voir que le combat feministe est une lutte de domination et non d'egalité ...
apres les propos que tu met en avant l'op sont edulcorés pour faire passer les gens pour des ultra mega droitard alors que probablement qu'ils emetent juste des reserves sur le feminisme , en realité tres peu de gens de droite disent "la femme est faite pour faire la cuisine et le menage" ca c'est un fantasme de la gauche
Je n'attends qu'une chose de l'IA : qu'elle SUPPRIME les FEMMES et s'institue comme REINE MÈRE de la FOURMILIÈRE HOMMAINE.
Le 10 novembre 2024 à 12:24:52 :
En France c'est pas vrai, les femmes votent + RN que les hommes
normal apres on a un niveau d'insecurité hors norme
Le 10 novembre 2024 à 12:19:53 :
Les jeunes femmes sont de plus en plus progressistes, tandis que les hommes du même âge penchent de plus en plus à droite, voire à l’extrême droite. De la Pologne à la Chine, en passant par la France ou la Corée du Sud, “The Economist” explore ce curieux phénomène. Cet article est le premier volet de notre série en cinq épisodes sur cette question qui agite la presse internationale : quelle mouche pique la génération Z ?À Varsovie, la capitale polonaise, deux ingénieures sont en pleine discussion dans une halle alimentaire à la mode : elles trouvent difficile de rencontrer un homme sympa et éclairé. Il y a quelques années, Paulina Nasilowska a décroché une grosse augmentation. Son petit ami lui a demandé : “Tu as couché avec ton patron ?” C’est maintenant son ex-petit ami.
L’amie de Paulina, Joanna Walczak, se souvient d’un homme rencontré sur Tinder qui a révélé se ranger dans le camp de la “pilule rouge” (une référence à Matrix désignant une personne qui voit la réalité clairement. Dans la “manosphère”, une communauté en ligne planétaire d’hommes en colère, cela signifie prendre conscience que les hommes sont opprimés.)
Il pensait que s’occuper des tâches ménagères et des enfants incombait à la femme et que les femmes ne pouvaient pas assumer des postes à haute responsabilité. Il n’y a pas eu de second rendez-vous.
Comme beaucoup de jeunes femmes polonaises, Paulina et Joanna soutiennent des partis de gauche progressiste, qui prennent au sérieux les droits des femmes et promettent de légaliser l’avortement. Elles se plaignent que les jeunes hommes polonais embrassent des idées de droite, voire d’extrême droite.
Prenons comme exemple les élections de 2023. Le parti Konfederacja (“Confédération”) a été le choix numéro un des hommes âgés de 18 à 29 ans et promeut une économie libérale et des valeurs sociales traditionnelles. (“Contre les féministes. Pour les femmes authentiques” est un de ses slogans.) Environ 26 % des jeunes hommes l’ont plébiscité, mais seulement 6 % des jeunes femmes.
Les jeunes hommes polonais ont aussi leur cahier de doléances. Le féminisme va trop loin, affirment deux pompiers d’une vingtaine d’années dans une petite ville. Lukasz affirme qu’avant il pouvait aller à un bal dans son village et “les femmes là-bas étaient bonnes à marier”. Aujourd’hui, “elles publient toutes des photos dévergondées d’elles sur les réseaux sociaux”, déplore-t-il. Les médias sont “tous biaisés et gauchisent la culture”, se plaint Mateusz (aucun des deux n’a souhaité donner son patronyme). Les gens n’admettent plus que les hommes et les femmes veuillent souvent faire des métiers différents.
Dans une grande partie des pays développés, les mentalités des jeunes hommes et des jeunes femmes divergent. The Economist a analysé les résultats d’enquêtes sociales réalisées dans 20 pays riches par l’European Social Survey, le General Social Survey pour les États-Unis et le Korean General Social Survey pour la Corée du Sud.
Au début des années 2000, sur une échelle déclarative de 1 à 10 allant de “très progressiste” à “très conservateur”, les réponses des jeunes hommes et jeunes femmes âgés de 18 à 29 ans étaient comparables. En 2020 chez les jeunes hommes, la différence d’opinions en faveur du progressisme n’était que de deux points de pourcentage par rapport au conservatisme. Chez les jeunes femmes, en revanche, cet écart était considérable : 27 points en faveur de la gauche, par rapport à la droite.
Dans tous les grands pays étudiés, les jeunes hommes étaient plus conservateurs que les jeunes femmes. En Pologne, l’écart était de 1,1 point sur une échelle de 1 à 10. Il atteignait le score costaud de 1,4 aux États-Unis, ainsi que de 1 en France, 0,75 en Italie, 0,71 au Royaume-Uni et 0,74 en Corée du Sud. Les hommes et les femmes ont toujours vu le monde différemment. Il est toutefois frappant qu’un gouffre se soit formé en matière d’opinions politiques à mesure que les jeunes femmes virent nettement à gauche, contrairement à leurs homologues masculins.
Pour les jeunes femmes, les triomphes des générations antérieures de féministes, qui ont considérablement ouvert le champ des possibles pour les femmes dans le monde professionnel et la vie publique, font partie du passé. Elles se soucient des injustices qui perdurent, telles que la violence masculine, les lois draconiennes sur l’avortement (dans certains pays), l’égalité salariale et le fardeau disproportionné qu’assument les femmes pour ce qui est des tâches ménagères et des enfants. Beaucoup d’hommes les soutiennent en ce sens. Mais un pan non négligeable d’entre eux s’y opposent et le fait savoir. Le fervent progressisme des jeunes femmes pourrait venir de leur impression qu’il reste beaucoup à accomplir, et ce dans un contexte d’antagonisme acharné.
[...]
Il faut néanmoins souligner que les jeunes hommes étaient plus antiféministes que les hommes plus âgés, ce qui contredit l’idée populaire que chaque nouvelle génération est plus progressiste que la précédente. Près de 80 % des hommes sud-coréens âgés de 20 à 29 ans affirment que les hommes subissent des discriminations. À peine 30 % des hommes âgés de plus de 60 ans sont du même avis, ce qui rend leur point de vue comparable à celui des femmes vingtenaires ou sexagénaires.
En Chine, les enquêteurs n’interrogent pas l’électorat sur ses intentions de vote, mais ils observent une divergence similaire entre les jeunes hommes et les jeunes femmes en matière de rôles assignés aux genres. Yue Qian, de l’université de Colombie-Britannique, et Jiaxing Li, de l’université de la santé et des sciences médicales de Shanghai, ont étudié les données provenant d’enquêtes menées auprès de 35 000 personnes chinoises.
Leur analyse indique que les jeunes hommes sont beaucoup plus susceptibles que les jeunes femmes d’être d’accord avec des affirmations telles que “les hommes doivent donner priorité à leur vie professionnelle, alors que les femmes doivent donner priorité à la famille” et “quand l’économie va mal, les employées doivent être licenciées en premier”.
Que se passe-t-il ? Les motifs les plus probables de cette division qui s’accentue sont l’éducation (les jeunes hommes font moins d’études que les jeunes femmes), le vécu (les pays développés sont devenus moins sexistes, ce que les hommes et les femmes vivent différemment) et les bulles informationnelles (les réseaux sociaux exacerbent la polarisation).
Par ailleurs, dans les démocraties, de nombreuses personnalités politiques de droite attisent habilement les doléances des jeunes hommes, alors que beaucoup, à gauche, relèvent à peine le fait que les jeunes hommes ont bel et bien des problèmes.
L’écart scolaire aboutit aussi, chez les hommes et les femmes, à des perspectives distinctes sur la vie, le travail et l’amour. En bref, quand une femme termine ses études supérieures dans un pays riche, elle a de bonnes chances de trouver un emploi en col blanc et d’être autonome financièrement. Mais lorsqu’elle arrive sur le marché des rencontres amoureuses (à supposer qu’elle soit hétérosexuelle), elle se rend compte que l’offre d’hommes instruits et progressistes est inférieure à la demande, parce qu’il y a beaucoup plus de diplômées que de diplômés du supérieur.
J’espere que ton pave d’incel est un copié collé, pas un truc ecrit juste pour ce topic prochainement 410.
Le 10 novembre 2024 à 12:27:24 :
Je n'attends qu'une chose de l'IA : qu'elle SUPPRIME les FEMMES et s'institue comme REINE MÈRE de la FOURMILIÈRE HOMMAINE.
tu vas etre tres décu, au mieux ce que tu pourras vivre c'est du porno en realité augmenté avec une poupée en plastique qui sera immobile
Résumé :
* On enverra un homme clamser à la guerre
Cet article est assez correct et on est qu'à la première partie du dossier ayaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
La poussée égalitariste féministe a destructuré les relations hommes-femmes existant depuis des millions d'années, commun à l'ensemble du règne animal
Résultat: les hommes et les femmes ne fondent plus de famille et la natalité chute vertigineusement; au point de devenir le principal problème de l'humanité (en tout cas dans le monde développé) des 20 prochaines années