khey_info2024
2024-10-28 15:28:49
J'ai besoin de parler de ma situation, puisqu'elle est difficile à vivre pour moi, et que je suis moi-même dans une situation difficile.
Je vous explique l'histoire : je souffre de dépression récurrente et d'anxiété sociale. Lors d'un récent séjour en hôpital psychiatrique pour des pensées suicidaires, un des patients allait sortir et se retrouver à la rue. Je lui ai proposé d'occuper ma petite chambre de 9m² le temps que je reste à l'hôpital.
Une fois sorti, dans l'idée de lui donner plus de temps à l'abri, j'ai fait un séjour chez ma mère, puis un ami au Portugal.
Le problème c'est que cela fait 2-3 mois que ça dure, que je suis de retour chez moi, et que je n'arrive pas à dire à la personne de sortir... C'est une personne fin de la cinquantaine, avec un problème avec l'alcool, une mauvaise hygiène corporelle, des problèmes de santé (diabète, douleurs chroniques, alcoolisme, etc.). Il ne nettoie pas vraiment la chambre, je suis forcé de dormir dans le même lit, il y a une odeur permanente de tabac froid et de pastis incrustée dans tous mes vêtements. Il a déjà été saoul à en tomber par terre, à ce que je sois forcé de l'aider à enfiler son caleçon, etc.
Je lui fais savoir, mais j'ai l'impression que ça ne change rien. Dès le début je lui ai dit que l'hébergement s'arrêterait quand je rentrerai.
Il n'a pas de famille, sa femme suite à son divorce l'a jeté à la rue d'après ses dires. Ca me fait simplement de la peine que si je lui dis de quitter les lieux, il se retrouve à la rue, malade, sans solution.
Il est suivi par une assistance sociale, mais j'ai l'impression que rien ne bouge, et que ça ne bougera pas. Il refuse d'appeler le 115 parce qu'il pense qu'on va l'agresser ou lui voler ses affaires.
Le problème c'est que je suis moi-même dans une situation précaire : au RSA, toujours en dépression, avec un certain isolement social, et que je n'arrive pas à supporter cette cohabitation, l'absence totale d'intimité, et la dégradation de mon lieu de vie. J'ai pas vraiment la force de faire des démarches actives pour l'aider à contacter des associations ou gérer tous ses papiers et demandes, je n'arrive déjà pas à le faire pour moi dans mon état, et puis je n'ai pas l'impression que ça changerait quoi que ce soit.
Mais je ne sais juste pas quoi faire. Je n'arrive pas à me convaincre de lui dire de partir, et qu'il se retrouve à la rue...
Je pense que je vais lui dire demain que je souhaite qu'il parte. Mais je ne sais pas comment le dire et je n'ai pas le courage de le faire.
Désolé pour le pavé, j'avais simplement besoin de vider mon sac. Et si vous avez des conseils à me donner pour me dépêtrer de cette situation sans avoir l'impression d'avoir mal agi, je veux bien vos conseils.
Je vis dans le 92, proche de Paris.