MessiSNK
2024-10-25 23:51:44
La vie débute souvent par une période d'insouciance et de joie, où l'enfance est synonyme de découvertes et d'émerveillement. Les rires et les jeux sont omniprésents, et chaque jour semble offrir une éternité d'opportunités. Cependant, cette phase d'innocence est souvent suivie d'une transition douloureuse vers l'âge adulte, marquée par la perte des certitudes et des rêves d'antan. Les réalités de la vie s'imposent alors avec force : les responsabilités, les échecs et la conscience accrue de la finitude humaine. Ce passage engendre une lutte intérieure, où le sentiment d'impuissance face aux épreuves et à la souffrance devient omniprésent. Ce qui était autrefois un monde de possibilités se transforme en une existence teintée d'angoisse, où l'ombre de la mort plane sur chaque moment de bonheur.
Puis le ciel s'obscurcit. Peut-être est-ce la mort d'un proche, ou une tragédie qui touche au plus profond de soi, mais dans tous les cas, la vie s'enlaidit de jour en jour. Une névrose s’installe, engendrée par la fin de toute vie, rendant impossible la joie dans un monde où la mort rôde, prête à frapper à tout instant. Ce sentiment de perte hante les pensées, comme une ombre inséparable. À quoi bon se construire, lorsque le temps désagrège le corps et efface ce qu'il reste de l'esprit ? La possibilité de bonheur semble figée dans une boucle sans joie.
La vérité est que la vie n'est pas ce combat glorieux où l'on s'élève contre la souffrance pour en sortir victorieux. Les mœurs de notre société, qui glorifient la lutte et la résilience, reposent souvent sur des illusions. On nous fait croire qu'il suffit de se battre pour obtenir des récompenses, que chaque épreuve peut mener à une forme de rétribution. En réalité, beaucoup de luttes ne mènent qu'à davantage de douleur, et les sacrifices consentis ne sont pas toujours couronnés de succès. La vie est une série de souffrances, une accumulation d'échecs et de déceptions, un chemin semé d'embûches où la promesse de récompense est bien souvent une chimère.
Les épreuves vécues laissent des marques indélébiles, créant une distorsion dans la perception du temps et des expériences. La douleur semble figer les moments heureux, laissant place à une angoisse persistante. L'acceptation de cette condition humaine, marquée par l'éphémère et la finitude, s'avère être un chemin semé d'embûches, un processus qui nécessite une introspection et un affrontement des réalités les plus sombres.
Même en acceptant cette fatalité, rien ne semble suffire pour combler le vide qu’elle laisse. Chaque instant de bonheur est teinté par l’angoisse de sa disparition, chaque moment de paix est comme rongé par une sourde tristesse. La vie devient une lutte vaine, un effort continu pour donner du sens à ce qui n’en a pas, pour remplir un puits sans fond avec des espoirs fuyants. Parfois, un sourire se dessine, mais c’est toujours avec la conscience amère que tout cela n’est qu’éphémère, qu’il n'y a rien à quoi se raccrocher réellement.
Et alors, on continue, par habitude, par devoir, mais sans illusion. La lumière des premiers jours s’est éteinte, laissant place à une clarté blafarde, une existence où chaque plaisir, chaque joie est ternie par cette ombre inévitable. Vivre n’est plus qu’un sursis, un chemin semé de promesses non tenues et de rêves déchus, un parcours où la fin guette, patiente et certaine, indifférente à tous les efforts.
La vérité, la vraie, c'est que la vie est un combat perdu d'avance. Et que ceux qui se battent le font pour rien.