SonicRoi
2024-10-30 10:11:34
L’affaire a débuté mi-octobre, lorsque Free a confirmé avoir été victime d’un piratage informatique ciblant sa base de données. Les informations volées concernent 19,2 millions de comptes clients et 5,11 millions de coordonnées bancaires sous forme d’IBAN, selon l'annonce du hacker lui-même. Ces données comprennent des informations hautement sensibles, notamment les noms, prénoms, adresses, numéros de téléphone, et identifiants d'abonné.
https://x.com/_SaxX_/status/1851337486204879201?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1851337486204879201%7Ctwgr%5E8b6dc90c11df64553aa1298be507907feb23b90b%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=http%3A%2F%2Flocalhost%3A3000%2F
Le 29 octobre, le cybercriminel derrière cette attaque a affirmé avoir vendu les données volées à un acheteur non identifié pour un montant de 175 000 dollars. Cette transaction, qui s’est déroulée sur le darknet, révèle l’ampleur du marché noir des informations personnelles et les gains que peuvent en tirer les cybercriminels. Selon des sources expertes en cybersécurité, cette vente pourrait exposer les abonnés de Free à des campagnes de phishing massives, des tentatives de fraudes bancaires et des usurpations d'identité. « La base de données de Free a été vendue pour 175 000 dollars, une somme alarmante lorsque l’on considère la sensibilité des informations en jeu. Cela expose des millions d’abonnés à de graves risques, » explique Saxx, un expert en cybersécurité très actif dans la veille des cyberattaques en France.
Ce qui a de quoi inquiéter les clients et anciens clients de l’opérateur de Xavier Niel est que le pirate semble plutôt remonté contre ce dernier. Dans son message posté sur le darknet, il écrit que Free n’a « rien compris » en pensant que la base de données était gratuite. Une pique avec une référence au très connu slogan de Free, « il a Free, il a tout compris ».
Si la transaction avait été réalisée entre le pirate et Free, ou une personne mandatée par Free ou par l’ANSSI, le hacker n’aurait pas de raisons de se moquer de l’opérateur. De quoi laisser penser que c’est bien un acteur tiers qui a récupéré les informations.
Liste des actions recommandées par Free et la CNIL pour les abonnés concernés
* Surveiller ses comptes bancaires : Examiner régulièrement les relevés pour détecter toute activité suspecte.
* Ignorer les emails et SMS suspects : Ne jamais cliquer sur des liens ou fournir des informations sensibles en réponse à des sollicitations inhabituelles.
* Alerter sa banque : Demander un blocage des prélèvements SEPA suspects si un IBAN a été compromis.
* Signaler les fraudes : Utiliser le portail Cybermalveillance.gouv.fr pour toute tentative de fraude.
Face aux risques, il est primordial pour les abonnés Free de renforcer leur vigilance. Outre la surveillance de leurs comptes bancaires, ils peuvent également envisager de limiter les informations qu’ils partagent en ligne, utiliser des mots de passe robustes et uniques, et activer l’authentification à deux facteurs sur leurs comptes sensibles.
Alors que les cyberattaques se multiplient et que les informations personnelles deviennent des marchandises prisées sur le darknet, la sécurité des données personnelles apparaît comme une priorité nationale. Le gouvernement français, par l’intermédiaire de la CNIL et de l’ANSSI, incite les entreprises à renforcer leurs dispositifs de sécurité et à informer le public sur les bonnes pratiques en matière de cybersécurité. En attendant que des solutions efficaces soient mises en place, la vigilance individuelle reste la meilleure défense face aux cybercriminels.
https://www.economiematin.fr/piratage-free-hacker-vendu-donnees-iban-danger