-lecharisme-
2024-10-07 00:26:20
L’épisode se déroule dans les couloirs d’un conseil fasciste en Italie, au début des années 1940, au cœur d’un palais aux colonnes imposantes et au sol de marbre froid. Victor-Emmanuel III, le roi d’Italie, petit de taille mais grand par son titre, arpente nerveusement les couloirs. Il est frustré, mécontent. Aujourd’hui, il a prévu de soumettre une demande inhabituelle au gouvernement fasciste dirigé par Mussolini.
Le roi entre dans la salle du conseil, suivi par ses conseillers qui chuchotent derrière lui. D’un coup d’œil, on sent que quelque chose ne va pas. Victor-Emmanuel s’avance vers le podium où trône Mussolini, impassible, les bras croisés. Le silence se fait dans la pièce.
Avec une voix qui tremble à la fois de détermination et de nervosité, Victor-Emmanuel s’exprime :
« Messieurs… Je viens vous soumettre une requête personnelle, pour laquelle j'espère obtenir votre compréhension. Vous savez que je ne suis pas des plus grands, physiquement parlant. Je suis… petit. Très petit, même ! Et aujourd'hui, je me tourne vers l’État pour obtenir une aide financière destinée aux personnes de petite taille. J’en ai besoin pour… des raisons qui me concernent. »
Un silence s'abat sur la salle. Les membres du conseil échangent des regards interloqués. Mussolini arque un sourcil mais ne dit rien.
L’un des membres du conseil, un fonctionnaire bedonnant aux cheveux grisonnants, ajuste ses lunettes et fouille dans ses dossiers avant de prendre la parole, d’un ton froid et administratif :
« Votre Majesté… selon la réglementation en vigueur, l’aide financière aux personnes de petite taille est strictement réservée aux individus mesurant moins de 1 mètre 47. Or, il semble que… Vous mesuriez 1 mètre 53. »
Un murmure se répand dans la salle. Victor-Emmanuel reste figé un instant, comme frappé par un coup invisible. Ses sourcils se froncent, ses poings se serrent. Il tente de se contenir, mais la fureur commence à bouillir en lui.
« Six centimètres de trop ?! », hurle-t-il soudainement. « SIX centimètres de trop, et on me refuse cette aide ?! »
Il se met à parcourir la salle de long en large, gesticulant dans tous les sens, son visage devenant cramoisi.
« Toute ma vie, j’ai été comparé à des géants, j’ai dû supporter les railleries, les regards condescendants ! Et maintenant, on me refuse une simple aide parce que je dépasse un ridicule seuil de six centimètres ?! C’est un scandale ! Une humiliation ! Un complot contre ma personne ! »
Les conseillers reculent légèrement, surpris par cet accès de colère royale. Même Mussolini, qui reste d'ordinaire impassible, semble légèrement décontenancé.
Le roi s’arrête enfin, haletant, essayant de reprendre son souffle. Il s’appuie sur une chaise, le visage rouge de colère, les poings encore serrés. Il regarde autour de lui, réalisant soudain le silence pesant dans la pièce et les regards fixés sur lui.
Après un long moment de tension, Victor-Emmanuel finit par se calmer. Il passe une main tremblante sur son front humide, inspirant profondément. Puis, d’un ton beaucoup plus calme, presque résigné, il murmure :
« Très bien… Je comprends. Vous avez vos lois, vos règlements… Mais six centimètres. »
Il secoue la tête, l’air abattu. Les conseillers se regardent, gênés