[FRAGILE] Lâcher une larme devant un livre
Eraeraera
2024-09-14 12:35:55
Ça vous est déjà arrivé, si oui lequel ? (et pourquoi, si ça vous dit)
En fait ça vient de m'arriver en lisant Le maître et Marguerite de Boulgakov, chapitre 13 :
"Je m’expliquerai avec lui demain matin, je dirai que j’en aime un autre, et je reviendrai chez toi pour toujours. Réponds-moi, peut-être que tu ne veux pas ?
- Ma pauvre, ma pauvre, lui ai-je dit, je ne permettrai pas que tu le fasses. Je ne finirai pas bien, je ne veux pas que tu te perdes avec moi."
Je sais pas encore expliquer pourquoi j'ai lâché une larme, mais ce doit être le récit qui précède cette phrase du « maître » : "Je ne finira pas bien, je ne veux pas que tu te perdes avec moi", qui ne veut plus qu'on le nomme par un nom, qui rencontre Marguerite comme dans Les Nuits blanches de Dostoïevski, qui a mis toute son âme dans un livre dont personne ne veut (sauf elle), et sûrement d'autres choses entremêlées de ma vie.
Enfin, le fait qu'il soit introduit d'une manière si inconsolable.
Et vous ?
LezedeK
2024-09-14 12:41:05
Ca m est arrivé deux fois dans les freres Karamazov de Dostoievski.
La 1ere fois dans le chapitre testamentaire du pretre zosima, qui m a fait reellement comprendre ce que etre chretien etait.
La 2 eme fois c etait le recit du Grand inquisiteur par Ivan, j ai rarement lu un truc aussi beau ,ca depeint bien Jesus ainsi que ceux qui acceptent pas le choix qu il a fait dans le desert face à Satan.
Rien que de penser à ces passages je suis emu là
LezedeK
2024-09-14 12:45:32
Ah l op j avais pas vu que tu avais lu les nuits blanches, il est terrible celui là, la grosse redpill 😂
Eraeraera
2024-09-14 12:45:39
Le 14 septembre 2024 à 12:41:05 LezedeK a écrit :
Ca m est arrivé deux fois dans les freres Karamazov de Dostoievski.
La 1ere fois dans le chapitre testamentaire du pretre zosima, qui m a fait reellement comprendre ce que etre chretien etait.
La 2 eme fois c etait le recit du Grand inquisiteur par Ivan, j ai rarement lu un truc aussi beau ,ca depeint bien Jesus ainsi que ceux qui acceptent pas le choix qu il a fait dans le desert face à Satan.
Rien que de penser à ces passages je suis emu là
Ah déjà bravo pour t'être attaqué à un tel roman, j'ai pas encore sauté le pas
J'ai rien d'un chrétien mais ces passages m'intéressent, donc je vais essayer de faire un raccourci dans ma liste pour les découvrir par moi-même. Merci d'avoir partagé ton moment d'émotion
JVC-Censure258
2024-09-14 12:47:07
Nan.
Mais j'ai déjà pleuré devant un filme muet
Eraeraera
2024-09-14 12:48:44
Le 14 septembre 2024 à 12:47:07 JVC-Censure258 a écrit :
Nan.
Mais j'ai déjà pleuré devant un filme muet
Quel film, quel passage, pourquoi ?
Kkkqqqkqqq
2024-09-14 12:49:18
Quand vegeta se sacrifie pour tuer boubou
kobemuls
2024-09-14 12:50:10
Je ne sais pas s'il y a eu la larme mais souvent j'ai été très ému notamment lors d'autobiographie romancé qui prennent aux tripes type Christian Bobin quand il évoque la mort de sa compagne dans plusieurs livres dont La plus que vive - rien que le titre serre le coeur - ou Charles Juliet qui raconte son enfance dramatique dans Lambeaux. Les biographies de Zweig sont aussi poignantes notamment Le combat avec le démon.
Parfois c'est aussi des "larmes" dû à la beauté finissante d'un roman, quand un livre nous accompagne pendant des semaines voir des mois, qu'il est associable à un certain contexte de lecture, et qu'on le termine ému devant la grandeur de l'oeuvre, Le Rouge et le Noir, La Montagne Magique, l'Oeuvre au Noir, L'Odyssée
[Elster]
2024-09-14 12:50:34
Ça m’est arrivé au lycée en lisant boule de suif
c-chesterfield
2024-09-14 12:50:49
Les raisins de la colère
Mais c'était pas juste une larme, j'ai vraiment pleuré comme un gamin
Eraeraera
2024-09-14 12:56:22
Le 14 septembre 2024 à 12:50:10 kobemuls a écrit :
Je ne sais pas s'il y a eu la larme mais souvent j'ai été très ému notamment lors d'autobiographie romancé qui prennent aux tripes type Christian Bobin quand il évoque la mort de sa compagne dans plusieurs livres dont La plus que vive - rien que le titre serre le coeur -
Ça doit être dur à lire mais encore plus à écrire. Il a raconté sa mort et son deuil tel quel, ou t'as senti qu'il dissimulait un peu son émotion, qu'il l'avait surmonté pour pouvoir l'écrire ?
ou Charles Juliet qui raconte son enfance dramatique dans Lambeaux. Les biographies de Zweig sont aussi poignantes notamment Le combat avec le démon.
Parfois c'est aussi des "larmes" dû à la beauté finissante d'un roman, quand un livre nous accompagne pendant des semaines voir des mois, qu'il est associable à un certain contexte de lecture, et qu'on le termine ému devant la grandeur de l'oeuvre, Le Rouge et le Noir, La Montagne Magique, l'Oeuvre au Noir, L'Odyssée
J'ai souvent eu un sentiment de plénitude à la fermeture d'un livre, mais une larme, jamais avant aujourd'hui
Eraeraera
2024-09-14 12:56:43
Le 14 septembre 2024 à 12:50:14 LezedeK a écrit :
https://youtu.be/imTIzn4nIgw?si=0Rr3DP3HbwuYzo85
C est le grand inquisiteur en audio si ca t interesse.je me le réecoute regulierement,je peux pas m empecher de vouloir pleurer à chaque fois 😂
Je veux pas me spoil, mais ça peut intéresser d'autres, c'est sympa
Eraeraera
2024-09-14 12:56:55
Le 14 septembre 2024 à 12:50:49 c-chesterfield a écrit :
Les raisins de la colère
Mais c'était pas juste une larme, j'ai vraiment pleuré comme un gamin
Pourquoi ?
JVC-Censure258
2024-09-14 12:57:23
Le 14 septembre 2024 à 12:48:44 :
Le 14 septembre 2024 à 12:47:07 JVC-Censure258 a écrit :
Nan.
Mais j'ai déjà pleuré devant un filme muet
Quel film, quel passage, pourquoi ?
En fait c'est toujours le même, le cuirassé Potemkine
Ça me le fait à chaque au passage oùils enterrent le révolutionnaire à la fin quand le bateau est à quai et que la caméra se figé sur son épitaphe : "mort pour une bouchée de pain"
Eraeraera
2024-09-14 12:57:28
Le 14 septembre 2024 à 12:50:34 [Elster] a écrit :
Ça m’est arrivé au lycée en lisant boule de suif
Tu veux raconter un peu ?
Eraeraera
2024-09-14 12:58:04
Le 14 septembre 2024 à 12:57:23 JVC-Censure258 a écrit :
Le 14 septembre 2024 à 12:48:44 :
Le 14 septembre 2024 à 12:47:07 JVC-Censure258 a écrit :
Nan.
Mais j'ai déjà pleuré devant un filme muet
Quel film, quel passage, pourquoi ?
En fait c'est toujours le même, le cuirassé Potemkine
Ça me le fait à chaque au passage oùils enterrent le révolutionnaire à la fin quand le bateau est à quai et que la caméra se figé sur son épitaphe : "mort pour une bouchée de pain"
Bordelhttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/02/3/1610575990-1479917774-trump3.png
Tu me le conseilles ?https://image.noelshack.com/fichiers/2021/02/3/1610575990-1479917774-trump3.png
c-chesterfield
2024-09-14 13:01:06
Le 14 septembre 2024 à 12:56:55 :
Le 14 septembre 2024 à 12:50:49 c-chesterfield a écrit :
Les raisins de la colère
Mais c'était pas juste une larme, j'ai vraiment pleuré comme un gamin
Pourquoi ?
C'est un livre d'une intensité dramatique extraordinaire. Je m'étais tellement attaché aux personnages que j'ai mis plusieurs semaines à passer à autre chose et commencer un nouveau livre.
kobemuls
2024-09-14 13:02:05
Le 14 septembre 2024 à 12:56:22 :
Le 14 septembre 2024 à 12:50:10 kobemuls a écrit :
Je ne sais pas s'il y a eu la larme mais souvent j'ai été très ému notamment lors d'autobiographie romancé qui prennent aux tripes type Christian Bobin quand il évoque la mort de sa compagne dans plusieurs livres dont La plus que vive - rien que le titre serre le coeur -
Ça doit être dur à lire mais encore plus à écrire. Il a raconté sa mort et son deuil tel quel, ou t'as senti qu'il dissimulait un peu son émotion, qu'il l'avait surmonté pour pouvoir l'écrire ?
ou Charles Juliet qui raconte son enfance dramatique dans Lambeaux. Les biographies de Zweig sont aussi poignantes notamment Le combat avec le démon.
Parfois c'est aussi des "larmes" dû à la beauté finissante d'un roman, quand un livre nous accompagne pendant des semaines voir des mois, qu'il est associable à un certain contexte de lecture, et qu'on le termine ému devant la grandeur de l'oeuvre, Le Rouge et le Noir, La Montagne Magique, l'Oeuvre au Noir, L'Odyssée
J'ai souvent eu un sentiment de plénitude à la fermeture d'un livre, mais une larme, jamais avant aujourd'hui
Bobin a une écriture poétique, métaphorique, et très crû parfois. Donc c'est un peu des deux, évidemment il sublime sa tristesse rien qu'en écrivant et en entourant le dramatique de petites touches de moments anodins pour mieux souligner l'omniprésence de sa perte dans son quotidien. Il a fait plein de texte court j'en ai lu qu'une partie mais à chaque fois on sent une grande mélancolie chez lui, sa petite biographie de St François d'Assise - Le Très Bas m'a beaucoup marqué aussi.