35AnsPuceauAAH
2024-08-17 17:58:48
https://www.cnews.fr/france/2015-05-12/libere-le-violeur-se-reinstalle-pres-de-chez-sa-victime-704200
Tout juste libéré après six mois de prison, Akram K. inculpé pour viol s'est réinstallé à 150 mètres du domicile de sa victime, dans une commune de Seine-et-Marne. L'affaire crée le malaise.
Deux semaines après avoir appris, par courrier, la sortie de prison et le placement sous bracelet électronique de son violeur, Marylin G., une jeune mère de famille de 36 ans a éprouvé une pénible surprise. Son violeur a réinvesti son habitation à 150m de chez elle, dans un quartier de la commune du Croissy-Beaubourg, en Seine-et-Marne.
Abattue, la jeune femme, exprime son indignation et sa peur sur les ondes d'Europe 1 : "Je pensais, qu'il y aurait quand même un éloignement géographique demandé. Comment la justice peut-elle autoriser des choses comme cela ? Je vis dans la crainte et la peur." Si la procédure d'éloignement n'a pas été retenue par le juge d'application des peines, l'homme a interdiction de rentrer en contact avec sa victime. Une mesure jugée insuffisante, surtout lorsque l'on sait que l'arrêt de bus qu'emprunte son fils pour se rendre à l'école est en face du domicile du violeur.
Un récidiviste
L'homme, natif de Tripoli et âgé de 39 ans, est un réfugié libyen, ami de la famille. En juillet 2010, venu changer une ampoule, il agresse la jeune femme à son domicile. Quatre ans plus tard, en octobre 2014, il est condamné à cinq ans de réclusion dont deux ans ferme. Mais le trentenaire n'effectue qu'un bref passage en prison. Grâce au système de remises de peine, il n'y reste que six mois.
Le violeur n'en était pas à son coup d'essai. Il y a dix-neuf ans, en 2003, il avait été condamné à 12 ans de prison pour les viols et les menaces de mort, sous menace d'une arme blanche, de plusieurs élèves infirmières de l'Hôpital Trousseau. Trois d'entre elles étaient mineures au moment des faits.
Au micro de notre correspondant, Akram K. a confié ne pas comprendre l’émoi suscité par cette affaire dans la région. Contraint de se montrer discret depuis cet incident pour éviter d’être pris à partie, le jeune homme exaspère. Il dénonce un emballement médiatique qui a gravement nuit à sa liberté de mouvement :
«Que j’aille acheter mon pain à la boulangerie, à la mosquée ou faire mon sport à la salle, je me sens montré du doigt pour peu que je refuse de baisser la tête. Pourtant, j’ai pris le temps de contacter la famille de Marilyn dès le lendemain de l'incident. En larmes, j'ai laissé un message sur le répondeur. Je leur ai présenté mes excuses. Je leur ai dis que je ne savais pas que je que j'ai fais était illégal, que je ne recommencerai probablement plus jamais et je les ai encouragé à tourner la page », clame-t-il