Une femme, qui se trouvait avec ses filles de 7 et 10 ans, a été poignardée à la tête par une automobiliste qui venait de lui couper la route, à Orange (Vaucluse) mercredi dernier. L’agresseuse a écopé d’une peine de 12 mois de prison, dont huit avec sursis et quatre en aménagement sous bracelet électronique. Le mari de la victime, Damien, a fait part de son désarroi.
Le jour des faits, Aurélie, la victime, venait de récupérer ses filles au cours de gymnastique. Sur le chemin du domicile, une automobiliste a refusé une priorité à la mère de famille en lui coupant la route à un rond-point, "au niveau de la zone commerciale de Carrefour Coudoulet", décrit Damien. "Ma femme a pilé et a klaxonné pour lui montrer que c’était dangereux".
L'automobiliste en tort est descendue de sa voiture pour venir au contact d'Aurélie. Une altercation verbale puis physique a éclaté sous les yeux des deux enfants assis dans le véhicule. "L’autre femme, voyant qu’elle n’arrivait pas à prendre le dessus, est retournée à son véhicule, a saisi un couteau, de type Opinel, et a poignardé mon épouse au niveau de la tête", poursuit Damien, qui précise que sa compagne présente "une plaie de 10 cm sur le haut du crâne et a dû recevoir sept points de suture". Le père de famille s'est rapidement rendu sur les lieux mais l'agresseuse avait déjà pris la fuite, abandonnant son couteau sur place. "Ma fille de 7 ans était en larmes. Elle pensait que sa mère était morte". Damien décrit également, auprès de nos confrères, les traumatismes de sa femme et ses enfants depuis l'agression. "On a pris rendez-vous avec un spécialiste", confie-t-il.
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«Tous rigolaient et se moquaient de nous»
Les policiers ont rapidement retrouvé la suspecte, qui a été placée en garde à vue. Jugée le 30 mai, elle a écopé d'une peine de 12 mois de prison dont huit avec sursis et quatre en aménagement, sous bracelet électronique. Durant l'audience, Damien affirme que les proches de la prévenue sont venus avec "des attestations plein les poches assurant que c’était une bonne personne". Selon le père de famille, "tous rigolaient et se moquaient de nous quand ma femme faisait part de son désarroi".
Les victimes ont décidé de ne pas faire appel de cette décision de justice. Damien a précisé qu'ils avaient été prévenus à 11 heures du matin pour le procès qui débutait à partir de 13h30, et qu'ils n'avaient "pas les moyens d’être représentés correctement" par un avocat, préférant ne pas faire appel à un avocat commis d'office. Une deuxième audience se tiendra au tribunal civil en octobre prochain afin de déterminer les dommages et intérêts à accorder à la victime.