hsdRMS-38
2024-05-17 19:06:51
Les golems pensent tous de la même façon, c'est-à-dire qu'ils ne pensent pas beaucoup par eux-mêmes, depuis toujours, ils n'ont jamais été des personnes disruptives dans leur environnement
Je pourrais écrire longuement à ce sujet, mais je ne peux pas le faire ici
Bien que les golems aient tendance à être très similaires entre eux, ils ont aussi tendance à se regrouper selon différents groupes de pensée, selon ce qui leur a été mis sous le nez tout au long de leur évolution psychique. C’est d’ailleurs pour ça qu’être de gauche ou de droite correspond bien souvent à un pattern d’idées plus ou moins farouchement reliées, même s’il est difficile de leur trouver une logique commune.
Lorsque quelqu’un sort plus ou moins des sentiers, les golems ont tendance à devenir complètement perdus et, souvent, peuvent se mettre à croire qu’il existe des incohérences chez leur interlocuteur. C’est l’une des raisons principales pour laquelle "les mentalités évoluent" tout au long de l’histoire humaine, car ils n’ont en fait pas de mentalité propre.
Ce sont les discours dominants qui évoluent, avec des procédés de propagation tels que le journalisme, le lobbying... ces idées, à leur tour, s’imprègnent dans les cerveaux des golems, et font l’objet de très peu de réflexions hors des discours dominants. Les golems ont, de façon générale, très peu d’esprit critique, ne se posent pas beaucoup de questions, et ne font pas beaucoup de recherches. Si une idée est absente ou quasi-absente de la place publique, ne comptez pas sur un golem pour aller la trouver. Or, aller chercher une idée commence par se poser une question, la culture du doute et l’esprit critique sont des exemples de façon dont des questions pertinentes peuvent être posées, et non pas en regardant ce que les autres golems peuvent bien en penser, qui ne font en réalité que répéter ce qu’ils ont déjà entendu sur la place publique, avec très peu d’efforts à la clé.
En somme, quand il réfléchit, le golem partage des caractéristiques opposées au "libre-penseur", il s’appuie quasi-exclusivement sur les idées dominantes de la société pour raisonner à sa place, ou bien plus rarement d’idées moins communes, pour peu qu’elles lui aient été exposées au préalable, et cela n’est que rarement le fruit de ses propres recherches. Lorsque le but est la recherche de la vérité, ce déficit majeur de pensée propre, qui semble se retrouver à des degrés divers dans tous les domaines de la société, a tendance à le mettre dans une situation d’extrême vulnérabilité cognitive, où il se retrouve constamment manipulé par ses pairs, que ces derniers le fassent avec intention ou non. Par exemple, il est rare pour lui de remettre en cause l’avis d’un expert, et surtout s’il semble faire sens, qu’il est largement partagé, ou qu’il corrobore ce qu’il recherche.
Cela est encore aggravé par sa tendance à préférer le format oral, où l’apparence prime sur le fond. Dans le cadre d’un débat contradictoire, ce moyen de communication ne permet pas de faire des pauses pour réfléchir, d’aller faire ses propres recherches, ou bien de citer / aller vérifier des sources. La spontanéité demandée par ce type de débats ne permet pas un cadre serein.
Au moins depuis ses premiers jours de vie, le PNJ présente une vulnérabilité extrême à l'acculturation. Plutôt que de développer un système de pensée logique et exhaustif où la justesse serait l'un des éléments fondateurs, il se laisse guider, comme un mouton, pour définir ce qui va être sa réalité, conditionnant ses réflexions, ses limites et même ses envies.
Personnellement, ces quatres points que j'ai identifiés ont retenu mon intérêt (mais ils ne sont pas exhaustifs) :
- Réflexions : elles sont très peu consistantes et ne sortent pas des sentiers battus, même lorsque ces dernières sont profondément idiotes. Un exemple simple concerne la "valeur travail", le fonctionnement du système monétaire, les chiffres du chômage ainsi que l'automatisation des tâches. Lorsque vient le débat d'un revenu universel financé par la création monétaire, un concept que je trouve anormalement peu répandu, les réponses apparaissent préfabriques, répandues et stupides, telles que "l'argent magique, ça n’existe pas". Un autre exemple, cette fois d'ignorance, consiste à nier le caractère automatisable de certaines tâches, malgré son caractère évident au vu de leurs tâches réalisées, comme le travail de secrétaire, qui sont environ 600 000 - 800 000 en France. Un dernier exemple d'argument préconçu viendrait à dire que "l'intelligence artificielle" pourrait remplacer beaucoup d'emplois, quand, en réalité, une proportion significative auraient déjà pu être remplacée auparavant avec des automatismes simples. Une autre idée peu répandue, mais simple à trouver, serait qu'au lieu de réaliser des prélèvements imposés, l'État pourrait être financé via la création monétaire et donc via l'inflation. Il est effarant de constater que des idées aussi simples sont aussi peu communes, et que les réponses, généralement critiques, sont toujours aussi bêtes, laissant penser qu'ils n'ont jamais réfléchi, autrement que de façon superficielle, aux questions qu'ils abordaient. Ainsi, on comprend aussi mieux pourquoi des mots tels que démocratie et liberté sont presque toujours confondus, car il n'y a en fait pas eu de réelle réflexion entreprise derrière, il s'agit d'un modèle de pensée qui a été calqué sur les discours dominants. Il suffit de lire n'importe quel programme politique pour se rendre compte que nous ne vivons définitivement pas dans le même monde.
- Limites : si une réflexion peut être limitée, ce n'est pas forcément à cause d'un "accident de parcours" dans un raisonnement (mauvaises sources d'information, idées reçues, manque d'esprit critique, etc.), mais bien car le golem présente des limites claires dans son fonctionnement qui l'empêchent de réfléchir au-delà d'un certain point, résultant en des réflexions limitées et influencées. Cela semble pouvoir se résumer comme un "déficit de pensée propre". Pour mieux cerner ces limites, il faut s'imaginer le golem dans son environnement, placé en synergie avec des discours répandus dans la société, pour savoir jusqu'où, en tant que personne unique, il sera, à peu près, délimité, et autour de quoi se concentreront les réflexions. Ce n'est qu'en étudiant attentivement leurs paroles mises en corrélation avec les discours, que l'on peut se faire une idée de leur cheminement. Une tâche amusante consiste à voir ces discours évoluer au fil du temps, selon l'évolution des discours dominants.
- Envies : le golem présente des intérêts prévisibles et répandus, qui semble très homogènes, et dont au moins un certain nombre de thèmes et en particulier sous-catégories relèvent clairement de pratiques culturelles. On note en particulier un intérêt prédominant pour le sport, les jeux vidéos, les voyages, et, globalement, tous types de divertissements rentrant dans un cadre excessivement ludique. Là encore, les pratiques sont répandues et semblent homogènes dans leur apprentissage et leur application. Concernant les intérêts reposant sur l'informatique par exemple, généralement utilisé pour du divertissement, la majorité échoueront, à des degrés divers, à acquérir des notions basiques d'usage s'il ne se révèle pas conçu pour être ludique, par exemple, afin de résoudre leurs propres problèmes logiciels ou de sortir de leur parcours de navigation. Par ailleurs, il semble y avoir un déficit inhérent de curiosité sur les aspects techniques. Leur parcours de navigation est stéréotypé. Avec la montée du "gaming", ces dernières années, ils semblent savoir manipuler de façon plus ou moins exhaustive un nombre limité de notions techniques, en particulier ayant trait au matériel afin de réaliser leurs achats, mais cette démarche ne reflète pas le signe d'une spécialisation naissante ni de recherches approfondies, mais uniquement d'une démocratisation de certains critères techniques à l'ensemble de leur communauté de leur domaine répandu, et donc de la société d'une part.
- Réalité : cette notion sera ici abordée sous le prisme de la logique, et non au sens des perceptions. En considérant les réflexions, influencées et répandues, ainsi que leur faible intérêt pour comprendre comment fonctionne le monde ou pour réaliser des améliorations technologiques, une frontière mentale finit inévitablement par se créer avec le golem, et continue de s'accroître à chaque nouvelle réflexion poussée. Quand on utilise un langage similaire, et que l'on émet des conclusions, hypothèses ou idées, fruit de réflexions poussées et qui tranchent nettement avec la stupidité du golem, il peut en venir à considérer que nous ne vivons pas dans le même monde. Et il n'a pas tort, hélas, le comble du problème étant que le golem pensera que le problème ne peut que venir de l'interlocuteur, et que ce dernier est donc fou, car il ne pense pas comme les golems. Mais expliquer au golem pourquoi il a tort semble être une tache très ardue, étant donné qu'il faudra bien souvent lui faire lire et comprendre de nombreux domaines plus ou moins reliés, et que les explications peuvent être très longues à lire et comprendre. Le problème, c'est que le golem a des intérêts limités. Il est bien plus simple pour lui de faire ce qu'il a toujours fait, c'est-à-dire passer à autre chose. De toute façon, je doute qu'il ait envie d'être acquis à une idée qu'il juge folle, "non éthique" ou répugnante, ne serait-ce que pour la vision que la société pourrait avoir sur lui par la suite, ou bien encore pour ne pas froisser son propre égo, il lui sera donc encore plus difficile dans ces conditions de lire et réfléchir de façon soutenue, qu'il ne l'est déjà d'ordinaire. Le décalage avec le monde réel, et la "vie en société" des golems, est consternant. Par exemple, dans le domaine des technologies, beaucoup s'imaginent encore que le génie génétique est coûteux, alors que CRISPR permet désormais de faire des modifications ciblées pour une centaine de dollars sans trop se prendre la tête. Ou bien sur des concepts comme la bombe nucléaire, où beaucoup s'imaginent qu'un système antibalistique résoudrait le problème, ce qui est déjà une vision extraordinairement stupide de voir les choses, étant donné qu'une bombe nucléaire ne nécessite absolument pas un missile pour fonctionner, vu qu'elle peut être transportée, et pour démonter une autre idée d'ignorants, l'U233, dans le cas de la bombe A, ne serait pas repérable par des capteurs de radioactivité, ne serait-ce qu'à cause de sa faible irradiation de base. En médecine aussi, les idées reçues sont nombreuses et perpétues par les médecins. Par exemple, si vous dites que les vitamines A, B, C... c'est de la poudre de perlimpinpin, on vous prendra pour un idiot, alors que c'est l'inverse, c'est un comble. Si vous ne supposez pas certaines choses qui semblent évidentes, comme qu'il existerait forcément un lien entre l'évolution d'une pathologie à l'imagerie et l'évolution de la gravité des symptômes, mais qu'au contraire vous allez chercher des papers qui disent le contraire, vous êtes fou. Il faut toujours tout vérifier, or, dans le monde des golems, on ne vérifie pas grand-chose, on obtient un diplôme et on se déclare expert, puis on n'a généralement plus aucun compte à rendre. Et ces problèmes existent y compris dans la recherche, qui est d'ailleurs un très long sujet à aborder, car il n'y a pas que les conflits d'intérêt. La liste est interminable, elle mériterait un livre de 800 pages pour bien tout expliquer. Ces petites choses simples peuvent ne sembler rien, mais c'est l'accumulation de faits réels, comparé aux faits inventés du monde des golems, dans un débat, qui va créer une frontière quasiment infranchissable, car vous êtes tout le temps obligé de vous justifier dès que les choses prennent une tournure inattendue pour le golem, par exemple sur le fondement de l'absence de preuves d'un fait avancé, d'un esprit critique, ou d'un simple raisonnement qui va venir chambouler la vision d'un problème là où le golem ne s'y attendait pas, par exemple. À la fin, la situation semble inextricable. Vous finissez par vous retrouver avec une image réaliste de la société, c'est-à-dire un tas de golems stupides qui font plus ou moins n'importe quoi, motivé par leur égo, l'argent, la socialisation à outrance... Le problème, c'est qu’expliquer ça aux golem n'est pas simple. Ils n'ont pas assez de RAM.
Tout ce qui a été abordé ici l'a été par le biais de démonstrations parcellaires. Cependant, il sera crucial à l'avenir d'apporter des données quantitatives, avec diverses méthodologies et moyens de collecte, afin de mettre en exergue ces différences fondamentales.
Il y a tellement de choses à dire sur les golems, que ça mériterait un livre de plusieurs centaines de pages, je n'ai fait qu'effleurer le sujet.
Cedric_Historia
2024-05-17 19:20:59
Le 17 mai 2024 à 19:15:45 :
Le 17 mai 2024 à 19:14:35 :
Le 17 mai 2024 à 19:08:22 :
Je suis autiste asperger j'aurais mille fois préféré être un golem je te mens pas
+1
Le pire étant que tu remarques très vite que tu es différent de tout le monde, que rien ne pourra en changer et que ça te marqueras à vie
Il y a une épidémie de faux autistes, statistiquement, il y a déjà une anomalie sur ce topic (et je ne crois pas au chiffre bullshit de 1 sur 100 non plus, qui n'a fait qu'augmenter avec le temps pour avoir ce magic number en France)
je fais pas attention à ça, sauf les dindasses qui se disent " asperger " ( ou leurs progénitures ) en disant que " OuAh C TrO CoOL " alors que :
1/ ton gamin ( ou toi-même ) tu vas analyser tout le temps et tout ce qui se passe mais selon tes codes personnels ( donc pour le social, si tu as pas les bons codes, tu te fais poutrer )
2/ tu vas réfléchir différemment sur certaines choses, tu rentreras plus souvent en contradiction avec les autres
3/ tu réfléchis à tout et rien tout le temps et si tu canalise rien, tu fini par imploser
4/ vu que tu dois t'adapter aux autres tout le temps et que tu dois faire des efforts en plus de ceux fait normalement, tu fatigue plus vite mentalement donc il y a des phases où être avec gens c'est très compliqué car tu as plus la force mentale de continuer
Et la liste est longue, bien sûr elle varie d'une personne à l'autre mais il y a une base commune à tout autiste
