Un "home jacking" qui a mal tourné. Samedi soir, quatre jeunes ont tenté de cambrioler la maison d'un survivaliste à Chalagnac, près de Périgueux en Dordogne. Selon les premiers éléments de l’enquête, les quatre jeunes auraient reçu un « contrat » d’un commanditaire dans le but de dérober les armes de la victime.
Mais l'homme, un ancien militaire aguerri, a été réveillé par son système d’alarme et est rapidement sorti de sa chambre armé d’un fusil d’assaut de type AR-15 (qu’il s’était procuré illégalement selon l’enquête, NLDR). Il aurait alors fait feu en direction des cambrioleurs, ces derniers prenant immédiatement la fuite. L'un d'eux, âgé de 19 ans, a été rattrapé par le chien du survivaliste et a été retenu prisonnier pendant deux jours.
Un scénario digne d'un film d'horreur
Le survivaliste, persuadé qu'il s'agissait d'une attaque commanditée par les services de l'État, a alors décidé de le torturer. Il l'a ligoté et l'a enfermé dans sa cave, où il l'a battu et privé de nourriture et d'eau pendant deux jours. Le jeune homme, « profondément traumatisé », aurait également été torturé au moyen d’un ballast de néon branché sur ses testicules.
Ce n'est que lundi matin que le calvaire du jeune homme a pris fin. Des voisins, alertés par les cris de la victime, ont alerté la police. Les forces de l'ordre se sont rendues au domicile du survivaliste et ont découvert le jeune homme, en état de choc et grièvement blessé. Il a été transporté à l'hôpital, où il a été soigné.
Un arsenal de guerre
Lors de la perquisition du domicile du survivaliste, les forces de l'ordre ont également découvert un stock d'armes illégal. L'homme possédait plusieurs fusils d'assaut, des pistolets et des munitions, dont il n'avait pas l'autorisation. Cette découverte vient renforcer l'hypothèse d'un individu paranoïaque, persuadé d'être la cible d'une conspiration.
Le survivaliste, âgé de 50 ans, était connu dans la région pour ses opinions radicales et son comportement excentrique. Ancien militaire reconverti dans la sécurité privée, il se méfiait des institutions et était persuadé que le gouvernement complotait contre lui. Il avait d'ailleurs aménagé sa maison en véritable bunker, remplie d'armes et de munitions.
Selon ses voisins, l'homme était devenu de plus en plus paranoïaque ces derniers mois. Il se disait victime d'une surveillance constante et passait son temps à observer les allées et venues dans son quartier.
L'enquête en cours devra déterminer si ces troubles psychologiques ont joué un rôle dans le drame qui s'est déroulé samedi soir.
https://www.sudouest.fr/dordogne/perigueux/le-home-jacking-tourne-au-drame-un-jeune-torture-41564213.php