«J’ai appelé une psy en urgence, je sentais que je sombrais» ; «Manu, c’est une goutte de poison par jour» ; «Il nous a détruits psychologiquement». «Manu», Emmanuel Levy à l’état civil, est un ponte (méconnu) de la radio. Après dix ans à seconder Arthur dans toutes ses émissions sur Fun Radio, Europe 1 et Europe 2, il a pris en 2011 les rênes du «Morning» de NRJ. La chaîne l’a reconduit tous les ans, et les audiences lui donnent raison : «Manu dans le 6/10» est la première matinale musicale de France, avec près de 800 000 auditeurs quotidiens. Grandes lunettes sous ses boucles décoiffées, dégaine de lycéen malgré ses 53 ans, l’animateur est d’apparence aussi sympathique que son personnage rigolard sur les ondes. Mais pour les animateurs, journalistes, assistants qui débarquent en admirateurs dans son équipe, la désillusion s’avère brutale en coulisses. Derrière la franche camaraderie affichée durant l’émission se dessine un autre Manu : le «patron tyrannique» une fois les micros éteints.
Certains sont partis en larmes au bout de quelques jours ; d’autres ont tenté de s’accrocher plusieurs années. Même les meilleurs ont craqué. Dont Valentin Chevalier, son principal co-animateur durant huit ans. Avec Isabelle Giami, autre pilier de la matinale pendant cinq ans, et Aude Fraineau, à la tête du standard et co-animatrice sur deux saisons, ils ont claqué la porte de NRJ