On en parle de cette arnaque qu'est Platon.
« Ce qui importe le plus, c'est qu'il n'y ait personne, ni homme ni femme, qui échappe à l'autorité d'un chef et qui s'accoutume, soit dans les combats sérieux, soit dans les jeux à agir seul et de son chef, mais que toujours, en paix comme en guerre, tout le monde ait les yeux sur le chef, le suive et se laisse gouverner par lui, jusque dans les plus petites choses ; que, par exemple, lorsqu'il le commande, on s'arrête, on marche, on s'exerce, on prenne un bain ou un repas, […] en un mot qu'on ne prenne pas l'habitude de faire quoi que ce soit seul, en dehors des autres, et qu'on ne cherche pas à connaître et qu'on ne sache absolument rien sans eux, mais qu'on vive tous et toujours, autant que possible, groupés dans une vie commune »
-- Lois, XII, 942a.
« [Il faut] extirper de la vie entière de tout homme, l'indépendance »
-- Lois, XII, 942c.
« Qu'il ne soit permis en aucune manière à tout citoyen au-dessous de quarante ans de voyager à l'étranger, quelque part que ce soit, et qu'aucun n'ait le droit de voyager à titre privé, mais seulement au nom de l'État, en qualité de héraut, d'ambassadeur ou de délégué aux fêtes de la Grèce »
-- Lois, XII, 950d-e
« Quand un esclave a manqué, il faut le punir et ne pas s'en tenir à de simples réprimandes comme on ferrait avec un homme libre, ce qui le rendrait plus insolent. Toute parole adressée à un esclave doit être un ordre absolu et il ne faut point jouer avec ses esclaves, soit hommes, soit femmes, comme le font beaucoup de gens, qui rendent ainsi sottement leurs esclaves plus délicats »
-- Lois, VI, 777e-778a
« il ne saurait y avoir d'amitié entre les esclaves et les maîtres, ni entre les gens de rien et les hommes de mérite »
-- Lois, VI, 757a
« La mort est un raccourci qui nous mène au but (séparer l'âme du corps)» « Si je ne croyais pas trouver dans l’autre monde, d’abord d’autres dieux sages et bons, puis des hommes meilleurs que ceux d’ici, j’aurais tort de n’être pas fâché de mourir »
-- Phédon, 66b, 63b. Théétète, 176.
« Ce monde [...] a été formé par la providence du Dieu, [...] l’auteur n’en a fait ni deux, ni un nombre infini ; il n’est né que ce ciel unique et il n’en naîtra plus d’autre »
-- Timée, 30c-31b
« Voici la loi que nous porterons sur l'impiété. Si quelqu'un se montre impie, soit en paroles, soit en actions, celui qui en sera témoin s'y opposera et le dénoncera aux magistrats. Les premiers informés d'entre eux le traduiront conformément aux lois devant le tribunal nommé pour juger ces sortes de crimes. Si un magistrat, après avoir reçu la dénonciation, n'y donne pas suite, il pourra lui-même être poursuivi pour impiété par quiconque voudra venger la loi… les juges condamneront, suivant la loi, ceux qui sont impies par défaut de jugement, mais sans mauvais penchant ni mauvaises moeurs, à passer cinq ans au moins dans la maison de correction. Pendant ce temps, aucun citoyen ne devra frayer avec eux, sauf les magistrats du conseil de nuit, qui l'entretiendront pour son instruction et le salut de son âme. Lorsque son temps de prison sera fini, s'il paraît assagi, il ira vivre avec les citoyens vertueux ; s'il ne l'est pas, et qu'il soit convaincu de nouveau, il sera puni de mort. »
-- Lois, livre X