RifsonTurboBAN
2024-03-07 10:05:01
Si :
Vous êtes cadre esclavarié.
Vous prenez le metro/Rer/Transilien pour vous rendre à votre lieu de Travail.
Vous passez toute la journée dans un Open space, entre Pack Office et Reunion.
Vous sortez de chez vous vers 7h et rentrez chez vous vers 19h.
Ne mangez pas au moins 3 fois par semaine de la Viande ou du poisson de bonne qualité faute de moyens.
Vous passez votre WE à faire les courses, la paperasse, les corvées ménagères accumulées en semaine ou la grasse matinée pour rattraper la fatigue.
Si vous cochez toutes ses cases alors sachez que vous êtes un Golem ressemblant à la majorité écrasante des Franciliens et que tous, sans exception, êtes des humains surnuméraires et inutiles, et surtout, surtout et par dessus tout, AVEZ RATÉ VOTRE VIE.https://image.noelshack.com/fichiers/2020/14/2/1585681403-1577551307-cimerphilippot-philippot-cigare-lutin-lunettes.jpg
RifsonTurboBAN
2024-03-07 10:11:15
Demain matin, ivre de rage,vous vous jetterez encore groggy sur l’écran de votre smartphone et le tapoterez frénétiquement jusqu’à ce que vous réussissiez à couper l’odieuse mélodie qui vous a extirpé de votre sommeil.https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469402389-smiley16.png
Court répits pour votre pauvre âme brisée, car à peine recommencera t'elle à se dégourdir, cédant momentanément à la chaleureuse torpeur d’un repos bienveillant, qu'elle sera stoppée nette par la force d'un nouveau viol mental de votre réveil matin multiple prévu pour ce genre de situation de faiblessehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/13/1/1648495919-1.png
Vous foudroierez l’interface de l’application de l’horloge de nouveau, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un dégout profond, une haine larmoyante, vous extirpe finalement de ce lit.https://image.noelshack.com/fichiers/2022/37/5/1663339327-rrr4.png
A peine votre journée a-t-elle commencé que vous êtes déjà brisé et exténué.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/01/6/1515260945-cerne.png
Sans force, sans conviction, vous vous poussez de vos bras pour lever votre corps rouillé.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/23/5/1528465792-8d431f86-8779-4910-9fe2-d7b96f9fd49a.jpeg
Assis sur le bord de son lit, comme chaque matin, vous retenez vos larmes, l’angoisse de la vie vous saisit, et vous pensez à la vacuité, à l’absurdité de la vie que vous gaspillez.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/7/1525597281-fatigue.png
C’est avec un profond dégout de vous-même que vous vous soumettez malgré vous à ce rituel quotidien, celui du réveil matin, par lequel l’esclavarié obéit au signal pavlovien d’une machine réglant son existence. L’arrachant sans sommation au repos régénérateur dont il aurait tant besoin, le maintenant ainsi au fil des jours dans un état d’apathie et de fatigue constantes.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/17/1493439900-ooeoeo.png
Par la brusquerie de ce procédé quasi-martial, l’esclavarié est administré sa dose de cortisol matinale, qui assure sa passivité et sa servilité totale.https://image.noelshack.com/fichiers/2022/18/2/1651607199-untitled-1.png
Le corps endolorit, vous vous dirigerez machinalement vers la douche, pour que la stimulation de l’eau sur votre corps fasse émerger votre conscience enfouie dans un brouillard, dans le smog mental, recroquevillée après tant de viols psychologiques. Eau chaude puis eau froide, sans aucun plaisir, sans aucune satisfaction, juste des rituels pour exorciser la rage bestiale qui bouillonne sur le brasier frustré d’une révolte impossible. Le sombre piège du quotidien de l’esclavariat s’est refermé sur vous avec la férocité des serres de l’oiseau de proie. Il ne vous relâchera que pour laisser tomber la carcasse en loque dans le vide d’une existence misérable.https://image.noelshack.com/fichiers/2020/41/1/1601896089-enerve4.png
Le silence vous bourdonne dans les oreilles, vous lever dans la solitude, face au plafond, écrasé par un étau de 4 murs blancs.https://image.noelshack.com/fichiers/2023/37/7/1694946164-risipeur.png
La cellule de l’esclavarié, vous y logez à vos frais, et, ni logé, ni nourrit, ni blanchit - contrairement au sort enviable que vous auriez eu en prison - vous vous préparez à être ensuite déporté vers la ville, là où il exerce votre esclavariat de forçat.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/19/1494249811-risijd-em.png
Oui, vous n’habitez pas en ville, esclavarié, mais en banlieue dortoir, grise et maussade, sans âme.https://image.noelshack.com/fichiers/2022/22/4/1654205834-fb-img-1654205656253.jpg
Malheureusement pour vous, une cellule en ville aurait été trop chère pour le salaire de subsistance que l’on daigne vous verser, ces restes que vous ne recevez qu’après le rapt féodal des 101 impôts.https://image.noelshack.com/fichiers/2022/32/2/1660053105-balkanitch5.png
Solitaire malgré vous, loin de votre famille, vous avez été déporté ici, par cette chose que l’on appelle nécessité, mais qui n’est rien d’autre que le sentiment d’urgence, de fatalité et surtout une étroitesse d’esprit, cultivés par l’environnement de l’esclavarié pour l’empêcher de prendre du recul.https://image.noelshack.com/fichiers/2022/03/5/1642788352-coupepns-lunettent-flat.png
Sur les rails vous avez été placé et sur les rails vous resterez. L’esclavarié doit agir et non pas réfléchir, faire des choix, prendre des décisions, l’urgence des examens, l’urgence des concours, l’urgence des sélections, l’urgence des candidatures, l’urgence de la concurrence, l’urgence du paraitre, l'urgence du transilienhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/14/3/1522845853-risicnf.jpg
RifsonTurboBAN
2024-03-07 10:13:09
7h30, L'ESCLAVARIE attend son train DIRECTION SAINT LAZARE Il inspire en quête d'une grande bouffée d'air frais pour se réveiller, mais le nuage gras et suffoquant sortis de la vapoteuse de son voisin de quai vient faire échec à sa tentative.
Après le passage assourdissant des trains sans arrêts, un silence bref laisse place au frottement des chaussures et des bottines des autres esclaves tous plus brisés les uns que les autres qui se traînent difficilement dans les escaliers après être arrives massivement en même temps.
L'esclave regarde et il voit un spectacle qui plus que tout autre lui fend le cœur, ces enfants qui se tiennent à la main de leur père, à moitié somnolents et que l'on a violé dans leur sommeil réparateur et profond pour les jeter de bon matin dans la puenteur des gares, et les enfermés ensuite dans des usines à rats que l'on appel école.
L'ESCLAVARIÉ baisse les yeux et regarde ses chaussures, le sol et dégueulasse et crasseux, enduits des immondices de la civilisation et des humeurs des SDF et des gens. Il se rappel des premiers jours de son calvaire ou il prenait encore soin chaque matin de cirer ses chaussures, ce temps est révolu.
Le train arrive, il voit les enfants monter au milieu de la masse de rats anxieuse et stressée, bousculés et chahutés il lit au fond de la pupille innocente de ses enfants la terreur et l'incompréhension réprimée de ce mode d'existence absurde que l'on leur impose, il a envie de pleurer en pensant que ses enfants seront à sa place dans 20 ans. Il se retient de hurler de rage, lorsqu'il voit sur le visage déjà fatigué de ces enfants des cernes creusés sous leurs yeux rougis par un réveil inopportun.
Il pleure silencieusement dans son cœur, il fait le deuil de l'enfance.
Le train annonce saint lazare, dans le train, le murmure des quelques personnes discutant est couvert par le sifflement grave de l'air que le train fend a grande vitesse. Ce moment de répit s'achèvera aussitôt que le train rentrera en gare, et que la terreur sonore de la civilisation étendra son joug sur l'ouïe des esclavariés pour les briser mentalement. Ils se jetteront alors par vague sur le quai et marcheront frénétiquement vers les entrailles de Paris, là où les boîtes de conserves vétustes, surchauffeees et surchargées les prendront et les vomiront plus loin après avoir fini de lessiver ce qui leur restait de volonté et de conscience pour la journée. L'ESCLAVARie est pris en charge par le service publique qui le livre prêt à l'humiliation 8h d'affiliée à son patron grâce à un savant processus d'ingénierie sociale
Oui saint lazare est le cœur battant du capitalisme anthropophage Français, cette gare concentre toute la puanteur émanant de la médiocrité du French Dream