NagiAmano
2024-02-09 14:38:41
Il a été placé en contrôle judiciaire : https://www.ladepeche.fr/2024/02/07/leleveur-qui-avait-jete-un-cochon-mort-sur-le-bureau-du-maire-de-montjoi-sera-juge-pour-harcelement-moral-11749988.php
L'éleveur, qui avait jeté un cochon mort sur le bureau du maire de Montjoi, sera jugé pour harcèlement moral
Soupçonné de harcèlement moral contre le maire de Montjoi, l'éleveur porcin, Pierre-Guillaume Mercadal a été déféré, ce mercredi 7 février 2024, au palais de justice de Montauban. La veille, le trentenaire avait été placé en garde à vue. Le procureur de la République lui a notifié son renvoi devant le tribunal correctionnel le 25 juin prochain. Avant d'être relâché, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire, incluant notamment l'interdiction d'entrer en contact avec l'élu et de se rendre à la mairie.
L'éleveur porcin, Pierre-Guillaume Mercadal, a été placé en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Valence-d'Agen le mardi 6 février 2024. Cette garde à vue intervient notamment après que l'éleveur a déposé le cadavre d'un de ses cochons laineux sur la table du maire de Montjoi.
Le trentenaire en déplacement à Paris où il a pris l'habitude de faire des interviews sur les plateaux de médias de la fachosphère, a dû rentrer fissa dans la nuit pour répondre à sa convocation. Cette dernière fait suite à trois plaintes pour harcèlement moral, déposées par le maire Christian Eurgal entre le 9 et le 12 janvier.
Au terme de ses auditions et d'une nuit passée dans les geôles de la brigade, le mis en cause a été déféré au palais de justice de Montauban, ce mercredi 7 février en début d'après-midi.
L'éleveur n'a pas contesté les faits, il reconnaît également avoir envoyé des dizaines de SMS et passé de nombreux appels téléphoniques au maire. Pour autant, ces faits ne seraient pour lui, pas caractéristiques de harcèlement moral.
Ce positionnement n'a pas convaincu le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage, qui a bel et bien décidé de le poursuivre devant le tribunal correctionnel pour des faits de harcèlement moral à l'encontre du maire de Montjoi. Les événements reprochés s'étendent entre le 4 septembre 2020 et le 19 janvier 2024. Le procès est prévu le 25 juin 2024.
Avant d'être relâché, le trentenaire a été placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction d'entrer en contact avec Christian Eurgal, de paraître à son domicile ainsi que de se rendre à la mairie de Montjoi. Le juge des libertés et de la détention n'a toutefois pas suivi le parquet qui avait requis des soins psychologiques et de répondre aux convocations de l'Avir (Association d'aide aux victimes et de réinsertion) de Tarn-et-Garonne.
Le maire en arrêt maladie
Contacté par nos soins, le maire Christian Eurgal qui subit les outrances verbales de cet administré depuis des années, s'est dit "soulagé" que la justice réagisse enfin. "Il y a quelques jours encore, j'ai été la cible de ses attaques sur l'une de ses vidéos et de la meute de haters ("internautes haineux") qui le suivent", témoigne l'édile vivant depuis des mois sous protection policière suite aux menaces de mort dont il fait l'objet.
Des attaques ad hominem qui ne sont pas sans conséquence pour le sexagénaire. L'élu s'est vu décerner récemment un arrêt de travail d'un mois par son médecin. Il suit aussi depuis des semaines des soins psychologiques.
Sous contrôle judiciaire, l'influenceur Papacito continue de fustiger le maire de Montjoi
Cette affaire a débuté il y a plus de six ans. Il s'agit au départ d'un banal différend au sujet de l'accès à un chemin rural, opposant l'éleveur à son voisin, un ressortissant anglais. Le conflit a ensuite pris une dimension nationale, grâce à l'écho donné par le Youtubeur Papacito.
L'influenceur toulousain d'extrême droite, un ami de Pierre-Guillaume Mercadal, a diffusé deux vidéos dénigrant Christian Eurgal. Ces contenus offensants ont, en outre, déclenché l'ouverture d'une enquête menée par la division de lutte contre les crimes de haine (DLCCH) à Paris.
Poursuivi notamment pour incitation à commettre un crime non suivi des faits, Ugo Gil Jimenez, de son vrai nom, comparaîtra devant la 17e chambre correctionnelle de Paris, le 28 février 2024.
Il encourt jusqu'à 7 ans d'emprisonnement. Bien que placé sous contrôle judiciaire depuis, l'influenceur semble peu préoccupé par la lourde peine qui pèse sur lui. Après avoir appris l'interpellation de Pierre-Guillaume Mercadal, Papacito a une nouvelle fois exprimé ses opinions dans une vidéo diffusée sur X (ex-Twitter) le 7 février, continuant à critiquer le maire de Montjoi ainsi que la justice.