Lundi 23 octobre 2023, un Nantais a reconnu lors de son procès que sa chambre, située au 6e étage du 19 rue d’Angleterre, servait aux trafiquants. J’ai été approché pour cacher de la drogue chez moi. C’était en juillet 2023. J’ai accepté, je remarchais seulement après un accident de moto et les quantités ont augmenté, a expliqué le prévenu qui n’a ni travail ni formation. Quand j’ai voulu arrêter, j’ai été menacé et j’avais peur. Un homme venait quand ma mère dormait. Cela me rapportait 40 à 50 € par jour.
Un fusil-mitrailleur, des munitions, de la cocaïne, du cannabis, un cahier de comptes
Lors de la perquisition menée mercredi 18 octobre 2023, alors que la police avait mis en place une grosse opération de contrôle dans le quartier, près de 8 000 € sont retrouvés dans sa chambre, un fusil-mitrailleur, des munitions, de la cocaïne et du cannabis mais aussi un cahier de comptes ou une balance de précision cachés sous un lit, derrière le meuble TV ou entre un casier et un mur près d’une fenêtre .
Sa mère, qui était jugée pour la non-justification de ses ressources, a nié avoir été au courant des affaires de son fils. Je ne fouille jamais dans sa chambre. Quant aux dépôts en liquide et aux 3 800 € retrouvés sur son compte, elle assure que sa fille, qui est escort , lui a fait plusieurs dons et qu’elle touche une pension alimentaire et l’allocation aux adultes handicapés .
Un train de vie modeste
Votre fille indique qu’elle n’a fait qu’un versement. Vous ne pouviez pas ignorer le trafic , a pointé du doigt le procureur de la République, qui rajoute que le fils feint d’être une victime , alors qu’il est en état de récidive légale. L’avocat de la mère de famille a ensuite plaidé sa bonne foi. Qu’elle ne s’occupe pas des affaires de son fils, je la crois. Surtout quand on voit l’état de la chambre , a-t-il lancé en rappelant que son train de vie restait très modeste.