Si en politique tous les coups sont permis, il y a des blessures personnelles qui sont plus dures à encaisser. Le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, en a vécu une quand sa femme Pierrette l’a quitté pour son biographe en 1984.
En politique, il n’est pas rare de voir des trahisons. Dans son propre parti, dans son entourage et même dans sa famille. Chez les Le Pen, cela pourrait même être une habitude. La dernière en date étant le ralliement de Marion Maréchal à Éric Zemmour que Marine Le Pen a vécu comme une véritable trahison. Mais celle qui a marqué le clan Le Pen, c’est le départ du foyer familial de Pierrette, la femme de Jean-Marie. Cette dernière a quitté sa famille pour partir vivre avec le biographe de son mari, le journaliste Jean Marcilly, le 10 octobre 1984. « Je ne souhaite ça à personne, pas même à mon pire ennemi », confia le fondateur du Front national au Point, un jour. Ledit journaliste expliquera ensuite dans son livre, Le Pen sans bandeau, combien il avait été compliqué pour lui de gagner la confiance de Jean-Marie Le Pen.
Après ce départ, les trois filles Le Pen âgées de 25, 22 et 17 ans prennent faits et causes pour leur père. Il faut dire que ce dernier leur martèle que leur mère est manipulée. À l’époque, il aime un peu trop parler d’elle insistant, notamment, sur le fait qu’il lui a coupé les vivres. Furieuse de ces déclarations, Pierrette Lalanne, qui a repris son nom de jeune fille, réplique en posant très dévêtue dans le magazine Playboy le 10 juin 1987, à moins d’un an de l’élection présidentielle. Le candidat supporte alors très mal ces photos.