Ces migrants racontent des scènes d’horreur : «Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts», relate HRW. «Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie (de balles)», témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. «J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes», mais, raconte-t-elle, «on n’a pas pu l’aider parce qu’on courrait pour sauver nos propres vies».
Les personnes interrogées ont parlé d’«armes explosives» et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens «sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire».