Comparution devant le tribunal de Besançon de monsieur Jean-Marc B., 47 ans, charpentier de son état, jugé pour des actes de viol sur une adolescente de 13 ans. L'homme lui a imposé des fellations, ainsi que des pénétrations vaginales et anales, alors que la jeune fille était vierge.
Au deuxième jour du procès, sa femme est appelée à la barre. Cette femme de 39 ans, enseignante de profession, va créer un esclandre au tribunal. Loin de réprouver les actes de son mari, la femme les justifie :
"Tout le monde la connait dans le quartier. On la voit passer, habillée de façon indécente. C'est acceptable de porter un maillot qui découvre le nombril, monsieur le président ? Et je l'ai déjà croisée en talons. Qui met des talons à son âge, à part les prostituées ?"
Outré par les propos de cette femme, le président exige qu'elle formule des
excuses sur le champ. Nenni. La crête haute, elle persévère :
"Mon mari est charpentier, il travaille dur. Quand on cherche on trouve, c'est normal. Elle avait le feu au cul et il lui a appris la vie, c'est tout. Ce n'est pas lui le coupable, c'est elle. C'est la garce qu'il faut juger !"
La salle est parcourue par un murmure d'indignation. La plaignante fond en sanglots. Loin de s'émouvoir, la femme de l'accusé lui jette un regard narquois et lui dit : "pleure". C'en est trop, le président fait évacuer la salle.
Reprise du procès le lendemain.
La femme du prévenu est de nouveau invitée à comparaître, à la condition qu'elle modère ses propos.
Question de l'avocate des parties civiles : "Cela ne vous dérange pas
d'avoir un violeur pour mari ?" - réponse du tac au tac de l'intéressée : "-Je préfère ça à un mari pédé !"
L'homme fut finalement condamné en première instance à une peine de douze ans de réclusion criminelle. Le moins que l'on puisse en dire, c'est que le témoignage surréaliste de sa femme ne l'a pas aidé.