Nathaniel est secouru par des pompiers. Sa mère le rejoint. Le garçon a pendant 30 heures ensuite été ballotté d’hôpital en hôpital jusqu’à atterrir à Paris, aux Quinze-Vingts, une référence dans le traitement des problèmes ophtalmiques. Là, un scanner montre sept fractures au visage. Nathaniel a été opéré deux fois déjà. Il sait qu’il devra subir d’autres interventions chirurgicales encore. "Le médecin ne m’a pas caché la vérité. Il m’a dit que je ne retrouverai pas la vue de mon œil gauche. Pendant quelques minutes, j’ai été assommé par cette nouvelle, mais très vite, j’ai choisi d’être dans l’acceptation. Il me reste la vue grâce à mon œil droit. Je vais continuer à vivre. Pas question que je baisse les bras. Il faut que mon cerveau s’habitue. Ça va prendre du temps, mais ça va le faire. Il le faut", répète à la fois résigné et résilient ce jeune homme qui a un casier judiciaire vierge et a appris quand il était à l’hôpital qu’il avait décroché son bac STMG. Quand on lui demande s’il n’a pas de colère, il répond : "Ça viendra peut-être plus tard, mais là ça n’est pas ma priorité."