shacorones
2023-07-21 04:42:48
Ce matin, j'ai été faire un tour dans un magasin de vêtements.
J'avais besoin de quelques bricoles, mais malheureusement j'ai été obligé de remettre un vendeur à sa place.
Cherchant une veste à mon goût, et ma taille, je décide d'en essayer une dizaine. Lorsque la veste ne me ne plait pas, ou ne me va pas, je la jette tout simplement derrière moi sur d'autres rayons. Je pratique la musculation en salle, donc la distance à laquelle s'envole le vêtement n'est pas négligeable.
Un vendeur observe la scène et se dirige vers moi dans l'optique de me recadrer, mais c'est mal me connaître. Ce dernier, haut comme trois pommes ose me dire : "Monsieur, si vous pouviez juste poser les vestes, je m'occuperai de les ranger, mais évitez de les jeter s'il vous plaît.."
Je marque une pause dans mon essayage et lui lance un regard fixe, froid, profond tel un ours polaire qu'on aurait dérangé en pleine chasse aux phoques.
Persuadé que ce regard suffira à calmer les ardeurs de ce vendeur, je ne daigne pas lui répondre oralement. Ma prestance devrait suffire à lui faire comprendre à qui il a affaire.
Puis je continue ma séance d'essayage, devant les autres clients qui ont d'ailleurs remarqué la montée en tension et l'ambiance macabre.
S'en suit une deuxième tentative du vendeur : "Monsieur.. je vais devoir appeler le responsable.." dit il, lourd de trois gouttes de sueur sur son front humide, sans doute générées par une peur incommensurable.
Aucune réaction de ma part, ce dernier s'en va chercher le responsable, les jambes tremblotantes.
Quant à moi, irrité, je continue à lancer les vestes de plus en plus loin tout en grognant pour envoyer un signal clair et lisible : Je suis occupé, quiconque m’interrompra risquera gros.
Alerté, Le responsable se dirige vers moi d'un pas rapide, accompagné de son sous-fifre qui avait au préalable tenté de communiquer avec moi, puis me dit : "Monsieur, je vais vous demander de sortir."
Il n'en fallait pas plus, ma patience avait atteint sa limite. Dans un dernier élan de bonté, je décide de donner un dernier avertissement à ces deux hurluberlus en leur disant : "J'ai eu des pseudos bannis pour moins que ca..."
On observe un silence lourd d'environ 5 secondes.
La musique du magasin se mit en pause, les clients s'arrêtent, les enfants pleurent et un doute commence à s'installer, dans une ambiance plus que pesante.
- "C-C-C-Comment ca monsieur ?", réplique le responsable, le visage déformé par la crainte.
Je sors mon téléphone, me connecte sur le 18-25, tout en levant haut et fort mon écran de manière à montrer au personnel ainsi qu'aux clients aux alentours que je suis membre.
Je constate autour de moi la prise de conscience fataliste sur le visage des clients, qui cachent les yeux de leur enfants.
J'entends une fillette dire à sa mère : "Maman, est ce que c'est un khey ? "
-"CHUUT !! ZOE!! " répliqua sa mère avec des gros yeux, le visage pétri.
Quant au responsable, malheureuse cible d'une exécution en place publique, le visage plein de sueur, se mit à me supplier de l'épargner, "M-m-m-m-onsieur, j'ai des enfants..."
Nul doute, les gens avaient compris que l'erreur du responsable et de son vendeur pourraient leur valoir très cher, en fonction de mon humeur, mais le message était passé.
L'intensité prenait de plus en plus d'ampleur, jusqu'à ce que je trouve finalement une veste qui me convienne. J'éteins mon téléphone, qui était visiblement devenu une arme de dissuasion, je met la veste sur mon épaule, et je m'en vais, en posant un billet de 100 euros sur la caisse et me contente de dire "Messieurs-Dames.."
Le responsable était, lui, à genou, en train de pleurer toutes les larmes de son corps en plein centre du magasin, avec le vendeur qui s'était uriné dessus.
Voilà ce qu'il en coûte de manquer de respect à un khey.