Le sous-marin touristique Titan, disparu lors d'une visite de l'épave du Titanic, est désormais au centre d'une course contre la montre. Les cinq occupants du submersible sont toujours introuvables et les réserves d'oxygène sont sur le point de s'épuiser. Parallèlement à cette recherche effrénée, les enquêteurs explorent une piste aussi insolite qu'inédite pour expliquer l'accident : une consommation de poulet Tikka Masala ayant entraîné une augmentation de la pression interne.
Le Titan, un sous-marin de l'entreprise privée OceanGate Expeditions, est porté disparu depuis dimanche. Les garde-côtes américains estiment que les réserves d'oxygène à bord devraient être épuisées peu après 13 heures aujourd'hui, jeudi 22 juin.
Selon les premières indications, les occupants du sous-marin, dont un riche homme d'affaires pakistanais et son fils, auraient partagé un plat de poulet Tikka Masala avant leur plongée. "Nous avons examiné les relevés de pression interne du sous-marin avant son implosion", a expliqué Jean-Pierre Gérard, ingénieur en mécanique des fluides. "Il y a eu une augmentation soudaine de la pression, qui correspondrait à une production importante de gaz."
Cette hypothèse, bien qu'inhabituelle, est prise au sérieux par les experts. "C'est une première dans l'histoire de la navigation sous-marine", note Gérard. "Mais dans un environnement aussi confiné que celui d'un sous-marin, une surproduction de gaz pourrait effectivement augmenter la pression interne à un point critique."
Parmi les disparus se trouvent Stockton Rush, patron d’OceanGate, Hamish Harding, riche homme d'affaires britannique, Paul-Henri Nargeolet, spécialiste français du Titanic, et Shahzada Dawood, magnat pakistanais accompagné de son fils Suleman. Ces derniers possèdent également la nationalité britannique. Ils se sont engagés dans une exploration des restes de ce qui fut l’une des plus grandes catastrophes maritimes du XXe siècle, pour un coût de 250 000 dollars chacun.
La zone de recherche, située à 1 450 km à l'est de Cape Cod et à 640 km au sud-est de Saint-Jean de Terre-Neuve, rend difficile la mobilisation rapide de grandes quantités d'équipements. Pourtant, les garde-côtes restent optimistes : "Il faut rester optimistes et garder espoir", a déclaré Jamie Frederick, capitaine des garde-côtes américains.
En parallèle de la recherche des disparus, l'entreprise OceanGate fait face à des accusations de négligence en matière de sécurité. Une plainte de 2018 montre qu'un ancien dirigeant de la compagnie avait émis des doutes sur la sûreté du sous-marin, notamment en ce qui concerne la résistance d'un hublot à la pression à 4 000 m de profondeur.