Kheytropedalage
2023-06-03 01:46:26
Salut les kheys, voilà je commence à être torché.
Voici mon œuvre vacillante et éconduite :
Aujourd’hui marque le début d’une longue épitaphe.
Notre morceau de viande s’essaime de plus en plus et nous commençons à percevoir une fin à notre chemin descendant. Un petit sentier de montagne qui disparaît solitairement, coulant lentement entre les bosquets. Les herbes naïves le recouvriront avec le temps. Bientôt personne n’en aura entendu parler.
Le suicide ; dernier acte de pure volonté offert par la possibilité d’un choix. Celui de ne pas avoir une fin décidée à l’avance ; la lente agonie se vérifiant chaque jour par son terne éclat de déjà-vu. Il donne le traître espoir que cela aurait pu se dérouler autrement, que nous en avions la possibilité mais que nous l’avons gâchée capricieusement. Il donne ce pouvoir-là. Ce dernier sursaut de volonté miroitant dans l’obscurité d’une vie tracée à l’avance. L’asphyxie.
La drogue serait un moyen. Partir dans un shoot. Un trait de lumière pour consumer la pellicule argentique de photos communes, fades, idiotement cadrées et porteuses d’aucun sens, qui s’enchaînent tant bien que mal selon un schéma prédéfini mais mal exécuté.
L’acteur est mauvais dira-t-on. C’est pour cela.
Nous maudissons chaque jour que le Créateur de mauvais acteur fait. Car ceux-ci n’ont droit qu’à l’oubli.
Le martyr idolâtré est un luxe que les miséreux ne peuvent que déifier.
Or le cas échéant, pour reprendre la terminologie de notre époque, cette stupide agonie qui barbote pour lutter contre l’irrémédiable ne se résumera qu’à une faible lueur chandelière et vacillante. La lueur d’une chambrée miteuse à l’aspect commun quoique suspect.
Elle danse.
Sa jupe batifolâtre dans les néons pulsés, au rythme de la soirée d’entreprise. Le rouge à lèvre qu’elle arbore maladroitement, car ce n’est pas de son goût d’en porter, magnifie chaque mot qu’elle dit. Sa parole est d’or et son silence d’argent.
Ou l’autre je ne sais plus.
Elle sait qu’elle n’est pas la plus belle mais cela ne l’intéresse pas. Ses yeux cherchent celui qu’elle aime.
L’imbécile est absent.
Elle tournoie et chaque pas irradie les convives malaisés.
Ses cheveux sont de miel et ses yeux d’airain.
Son homme est sur scène,
D’un pas elle s’avance…
La grâce ne peut-elle nous tomber dessus ?
Tout d’un coup, patatras…
La liqueur enivre et altère la notre perception du réel. A l’autre bout de notre monde, le destin a choisi son cavalier. Il n’est ni beau ni grand. Il respire la sincérité et le bonheur simple. Il la fait rire et la réconforte.
Cela paraît si simple et pourtant, nous en sommes incapable.
Tout cela semble joué, éreinté et haletant, nous suintons notre ultime gorgée, elle exulte et produit son râle bâtifolant.
Bonus :
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Quatrains ratés :
Tranchant et banal comme le verre
Ici pour vous donner le mal de mer
Mon histoire est marquée par l'exaspération
Une absence de fornication
Nos voix s'élèvent, numériquement, pour se donner une résonance de vie,
Mais probablement inutiles,
Du point de vue de la théologie,
Envie de mourir, sur le bitume,
Comme un chien...
Il est aisé de s'imaginer chevalier de la causalité,
Mais certes moins, en babouin marsouin,
Trêve de familiarités et de socialités,
Arrête-ton tsin-touin, sale Margoulinj
La musique, ma seul compagne,
Désespérée et vagissante,
Je m'enrichis avec hargne,
De chaque note rugissante
Khepare
2023-06-03 02:06:29
Le 03 juin 2023 à 02:01:48 :
Le 03 juin 2023 à 01:54:28 :
Le 03 juin 2023 à 01:53:35 FoutreAncestral a écrit :
Je me suis arreté à "les herbes naïves". Ça m'a fait pensé à Kaamelott et la scene sur les licenses poétiques
Ça veut dire que c'est de la merde si je comprends bien
Non j irai pas jusque là, j ai fini par le lire c est plutôt bien écrit, j ai cru comprendre que tu decrivais une forme de fatalisme de l homme et tu enchainais sur le charme féminin qui cherche le réconfort. Apres je suis bourré et pas le couteau le plus aiguisé du tiroir 😅
Oublié de mettre le contexte, il est vrai :
Yo les kheys,
Ça va pas trop fort en ce vendredi soir. Je suis plutôt du genre triste et la fille qui me plaît (vraiment) se détache et de plus en plus de signes m'assaillent. Mon existence, depuis 8 ans est un fardeau que je pousse dans un espoir d'une vie meilleure. Mais là, depuis ce soir c'est chaud. J'ai fait une heure de métro ou je renâcle des trucs mais pour le moment ça vaut pas grand chose (j'ai pas fait d'études littéraires et j'écris même pas dans mon métier) mais si quelqu’un peut m'envoyer quelque chose ne serait-ce qu'une note, un avis, une critique, ce serait bienvenu.
Voilà j'ai écrit ça.
C'est lourd et pédant pour le moment j'en ai conscience mais j'ai parfois des mots qui me trottent et m'empêchent de dormir et je les couche sur papier là maintenant. Y'aura du neuf j'espère.
Et supprimez pas je compte pas me C+T